06-04-2011 23:37 - Le gouvernement se préoccupe de l’amélioration des conditions de détention...
...dit Mohamed Abdallahi Ould Khattra [Reportage Photos].
Le commissaire aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et en relation avec la société civile Mohamed Abdallahi Ould Khattra a réaffirmé, mercredi matin, à Nouakchott, lors d’un séminaire sur la prévention de la torture et des mauvais traitements, l’engagement du gouvernement mauritanien à améliorer les conditions de détentions des personnes privées de liberté.
Le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) Bamariam Koita s’est réjoui, de son côté, de la volonté des pouvoirs publics de s’être ouverts aux suggestions et recommandations en matière de respect des droits de l’Homme.
Cette ouverture, a-t-il rappelé, a conduit à la promulgation de la loi du 20 juillet 2010 qui octroie à la Commission Nationale des Droits de l’Homme la possibilité de procéder à des visites inopinées sur les lieux de détention et de privations des libertés.
La Mauritanie a ratifié la Convention contre la Torture mais ne l’a pas encore fait avec le Protocole facultatif à la Convention contre la Torture.
«La torture est une atteinte à la dignité humaine», a affirmé Mohamed Abdallahi Ould Khattra, tout en réitérant l’engagement du gouvernement mauritanien à réformer sa législation nationale pour être en phase avec les standards internationaux visant la protection des personnes privées de libertés.
Le commissaire aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et en relation avec la société civile a, en outre, assuré que la Mauritanie va dorénavant publier régulièrement, en conformité avec les lignes directrices de Robben Island, des rapports périodiques sur les conditions de détention des personnes privées de liberté.
L’objectif principal de ce séminaire assuré par l’Association pour la Prévention de la Torture (APT) et le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) est d’offrir une meilleure compréhension du concept de prévention de la torture et des standards internationaux concernant les droits des personnes privées de liberté aux représentants de la CNDH et aux différents acteurs concernés.
Il s’agit de la police, des établissements pénitentiaires, de la Gendarmerie, du Commissariat aux droits de l’Homme et aux actions humanitaires, des ministères de la justice et des affaires sociales et de la femme, des représentants de la société civile.
Ce séminaire vise, par ailleurs, à accroître les compétences de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) en termes de prévention de la torture et des mauvais traitements à travers le monitoring des lieux de privation de liberté.
Babacar Baye Ndiaye pour Cridem