Trois bandits habillés de vieilles tenues de policier s’en sont pris lundi dernier à un homme près du Château d’eau d’El Mina. Sous la menace armée, ils lui ont soutiré la somme de 40.000 UM, plus son portable, ses chaussures et ses habits. Ils l’ont abandonné en slip au milieu de la nuit.

Ses cris réveillèrent quelques noctambules. Il porta plainte au commissariat d’El Mina. Des recherches ont été lancées mais les limiers sont persuadés que les assaillants pourraient venir d’autres départements de la Capitale.

Il faut dire que l’utilisation de tenues militaires par les bandits dans leurs opérations prend de l’ampleur et suscite de plus en plus d’inquiétudes. On se rappelle que tout récemment, un couple avait été agressé. Mais l’homme rompu aux combats a pu mettre en déroute ses agresseurs.

En septembre dernier, une série de méfaits avaient été enregistrée, notamment à Sebkha. On se rappelle que des hommes en tenue militaire ou policière, s’étaient plusieurs fois introduit dans des maisons habitées par des étrangers. La stratégie était chaque fois la même : intimidation et menace aux fins de soutirer à ceux-ci de l’argent.

De crainte d’être trainés devant les commissariats, les étrangers, en général originaires d’Afrique de l’ouest, s’exécutaient en donnant qui 3000 UM qui 2000 UM. Manifestement, c’est ce phénomène qui semble reprendre. Ce qui repose une fois de plus le problème pos par les tenues militaires : en plus de l’usage que les hommes de loi font de leur vieille tenue, il faudrit réfléchir sur le port de tenues confetionnées à partir de tissus utilisés par les militaires.

En d’autres termes : un citoyen ordinaire, a-t-il le droit de porter une tenue qui se confond à celle d’un policier ou d’un militaire ? Le tailleur n’est-il pas en infraction quand il réalise une tenue militaire au profit d’un civil ?

Abou Cissé