16-07-2012 16:25 - Vers l’adoption en Mauritanie d’une loi portant incrimination et sanction des MGF.

Vers l’adoption en Mauritanie d’une loi portant incrimination et sanction des MGF.

Le réseau parlementaire chargé des questions de population à l’Assemblée nationale mauritanienne travaille actuellement avec la société et le UNFPA sur l’élaboration d’une loi portant incrimination et sanction des mutilations génitales féminines (MGF) qui sera soumis au parlement en septembre prochain, a appris APA lundi à Nouakchott.

Cette proposition de loi est motivée, selon le député Babah Ould Ahmed Babou, président du Réseau groupe parlementaire chargé de la population (RGPP) par un avis religieux des érudits de Nouakchott interdisant cette pratique à cause de ses préjudices et un autre médical qui définit ses conséquences sur la santé de la fille et la future femme.

L’avant-projet de loi prévoit une sanction sévère contre les auteurs de l’excision allant de 3 à 4 ans d’emprisonnement et une amende de 300.000 ouguiyas, l’équivalent de 1000 dollars américains.

Jusque là, la stratégie mauritanienne de lutte les MGF s’articule sur la promotion de l’abandon volontaire de cette pratique. Les statistiques de l’UNICEF montrent un taux des MGF en Mauritanie de 72% avec 7 régions de haute prévalence.

S’agissant des causes, l’UNICEF précise que 46% des Mauritaniens exercent cette pratique sur la base de considérations religieuses. L’excision remonte au temps des Pharaonnes en Égypte et au Soudan avant de se propager graduellement au niveau de l’ensemble du continent africain.


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Commentaires (1)

  • shouda (H) 16/07/2012 18:06 X

    Les mutilations génitales féminines constituent un élément crucial des cérémonies d'initiation rituelles dans certaines communautés, dans la mesure où elles marquent le passage à l'âge adulte des fillettes, la croyance populaire y voyant un moyen de contrôler la sexualité féminine. Il importe essentiellement de garantir ainsi la virginité des femmes avant le mariage et leur chasteté après.

    L'origine de ces pratiques est relativement méconnue des chercheurs, mais il existe des preuves de leur existence bien avant l'apparition du christianisme et de l'islam, dans des communautés qui les perpétuent aujourd'hui.

    L'âge des fillettes au moment de la mutilation varie en fonction des régions. Suivant les endroits, les mutilations génitales féminines sont pratiquées sur des nourrissons de quelques jours, sur des fillettes âgées de 7 à 10 ans, et sur des adolescentes. Les MGF concernent également des femmes adultes, qui les subissent au moment de leur mariage.

    À l'heure actuelle, les mutilations génitales féminines sont couramment pratiquées en Afrique. Dans une moindre mesure, elles sont aussi pratiquées en Asie, au Moyen-Orient.

    Source: WIKIPEDIA