Une initiative, composée de plusieurs dizaines d’inspecteurs, a considéré comme un pas positif la nouvelle mesure qui vient de détacher l’ordre de l’enseignement fondamental des autres structures de l’éducation et d’en faire un département autonome.

Quelques inspecteurs de l’enseignement fondamental, délégués par cette initiative, ont à ce titre rencontré mercredi 25 septembre 2013 leur nouveau ministre de tutelle Bâ Ousmane afin de lui signifier toute leur disponibilité à travailler avec lui afin de remettre sur la sellette un secteur dont dépend le sort de tous les autres compartiments du système éducatif.

Au cours de l’audience, les inspecteurs ont rappelé au ministre que le secteur du fondamental regorge de cadres dont des instituteurs, des conseillers pédagogiques, des attachés de direction et des inspecteurs qui peuvent efficacement prendre en charge tout le processus de son développement depuis la formation jusqu’au pilotage en passant par la conception de toutes sortes de stratégies visant à son développement.

Mais que la marginalisation de quasiment tous les cadres issus du département explique en partie la forte léthargie que connaît l’enseignement fondamental. Déjà, il ya quelques mois, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a promis aux syndicats de cet ordre d’enseignement que des instructions seront données pour que les compétences internes soient mises à profit.

La décision d’autonomiser l’enseignement fondamental participe certainement de cette volonté de mettre ses cadres (Inspecteurs, conseillers pédagogiques, attachés administratifs et instituteurs) devant leurs responsabilités d’une part et tester leurs capacités de pouvoir relever les défis que comportent l’indépendance de leur secteur d’autre part.

Ainsi, la mise en œuvre effective de cette séparation passe rapidement par la restructuration sur le plan central et régional des structures ayant en charge la gestion et la supervision de l’action pédagogique des ordres d’enseignement. Les directions régionales de l’enseignement fondamental ayant en charge le pilotage institutionnel au plan régional doivent être créées et un recadrage de nouvelles directions sur le plan central doit être conçu.

Chaque ordre d’enseignement a ses spécificités que ne maîtrisent généralement que ses cadres. La séparation des ordres d’enseignement recèle une autre vertu, celle de situer les responsabilités des probables disfonctionnements de l’opération éducative. Et de pouvoir le cas échéant procéder aux réglages nécessaires et aux redéploiements adéquats pour y remédier.