04-03-2014 01:52 - SNES : Déclaration

SNES : Déclaration

SNEM - Les autorités assassinent l’enseignement universitaire aussi

Conformément à notre rôle en tant que syndicat national, regroupant plus de 5000 étudiants, nous portons à l’attention de l’opinion nationale et internationale que nos universités, plus particulièrement l’université de Nouakchott traverse une crise hors norme devant les vaines promesses du gouvernement mauritanien. Voici quelques raisons qui la prouvent :

Tout d’abord, depuis la rupture avec l’ancien système (Maitrise) en 2008 et l’adoption de la reforme LMD, l’université de Nouakchott et l’Université des Sciences de Technologie et de Médecine sont toujours incapables de se doter des Systèmes Intégrés de Gestion (Logiciel d’exploitation des données) adaptés à l’esprit du LMD.

Résultats : Des erreurs répétitives dans les bulletins de notes et attestations d’inscription des étudiants et une licence qui s’effectue à 4, 5, 6ans au lieu de 3ans.

Ensuite, l’université de Nouakchott souffre d’un cruel manque remarquable d’enseignants qualifiés et de ce que nous appelons le phénomène des enseignants sous qualifiés, devant l’inaction des autorités en générale, de l’administration universitaire et du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique en particulier et cela malgré nos nombreuses alertes.

Et puis, les boursiers d’Etat devant continuer leurs études au Maroc ; sont laissés pour compte depuis 3 années. A l’heure ou vous lisez ces lignes, il y a environ 41 étudiants boursiers qui doivent passer une année blanche. A l’Institut Universitaire et Professionnel (IUP), les frais d’inscription s’élèvent à 15600 UM alors que les étudiants souffrent de manque d’eau courante, des buvettes et des bus de transport étudiants.

De surcroît, l’université de Nouakchott s’oppose catégoriquement à l’organisation des activités culturelles et syndicales par les associations et les syndicats d’étudiants en interdisant l’accès de la sono dans les amphithéâtres, réduisant leur financement et en dissuadant toute autre personne de les financer.

Quant à la question du transport des étudiants, elle reste négligée, à tel enseigne que pour 16 000 étudiants, les autorités n’octroient que 7 bus de transport en délaissant instituts et annexes des facultés. Par ailleurs, l’enseignement des sciences humaines et sociales sera d’ici peu dispensé intégralement en arabe à l’université de Nouakchott, ce qui confirme le processus d’arabisation à outrance enclenché par l’Etat mauritanien. Finalement, face à cette situation, nous, Syndicat National des Etudiants de Mauritanie (SNEM) :

1. Déclarons être en face d’une crise de l’Enseignement Universitaire en Mauritanie ;

2. Condamnons l’irresponsabilité et le mépris du gouvernement mauritanien à l’égard des étudiants ;

3. Exigeons du gouvernement mauritanien la satisfaction complète des revendications des étudiants dans le plus bref délai;

4. Invitons les camarades étudiants à répondre massivement aux vastes campagnes de dénonciation de nos conditions d’études que nous entreprendrons d’ici peu.

Nouakchott le 23 février 2014
Le Bureau Exécutif




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Commentaires (2)

  • sarr2009 (H) 05/03/2014 13:26 X

    je confirme cette article la ou es mentionné les frais d'inscriptions à l'iup; je fais parti de cette première promotion qui ont subit cette injustice malgres toute les promesses qui ont été évoquer au début de notre première année, rien n'a était fait; je confirme toujours les étudiants de l'iup souffrent énormément, on n'est ni boursier ,pas de restaurant ni de transport; pour moi iup est nommé Institut universitaire privé

  • Brahimsidi (H) 04/03/2014 07:37 X

    Ecrit sous votre propre responsabilité en guise d’avis n’aurait nullement été gênant parce que c’est votre droit le plus absolu mais prodigué en guise de conseil au président, c’est autre chose.

    Ne pas réfléchir avant d’agir, mais agir en réfléchissant les deux dernières actions étant concomitantes, si l’on se rend compte qu’il y a erreur, l’action étant déjà amorcée, aucune possibilité de se reprendre. C’est exactement ce que l’on fait chez nous et c’est ainsi que bien des décideurs ont commis des erreurs que nous payons encore.

    Qualifier l’acte de blasphème de grave, c’est peu dire mais en toute chose il faut raison garder, il faut certes punir très sévèrement, mais le faire faire par la justice et en respect de nos lois.

    Dans ce genre de situation, le dérapage est très facile et une fois que la machine s’emballe, rien ne sera plus contrôlable. Prendre sa décision à froid, en concertation avec la justice, les érudits, et même la société civile.