Ambassade d'Espagne - L’Université de Nouakchott et la Compagnie d´énergie espagnole Repsol ont signé un accord permettant le financement d’une partie de l’enseignement de la langue espagnole dans l´Université de Nouakchott, où environ 200 étudiants apprennent actuellement la langue de Miguel de Cervantès ou Federico García-Lorca.

Ça fait déjà vingt ans que l’Espagnol est enseigné à la Faculté des Lettres de cette Université, où l'alliance entre ces deux entités garantira la continuité des cours d’espagnol pour cette année et les années à venir.

L’espagnol est aujourd´hui la troisième langue la plus parlée au monde, avec plus de 495 millions de personnes (7% de la population mondiale), qui l´utilisent comme première ou deuxième langue. C´est la langue officielle de 21 pays sur trois continents (Europe, Afrique et Amérique).

En ce moment il y a environ 20 millions de personnes dans le monde qui l’étudient, parmi lesquels se trouvent les étudiants de l’Université de Nouakchott, dont le nombre ne fait qu’augmenter. Les Etats-Unis d´Amérique sont le premier pays par le nombre d´élèves, avec 900 mille, et une croissance prévue de 60% dans les prochaines années. Dans ce pays il´y a déjà plus de 50 millions d’hispanophones, la deuxième communauté la plus importante après le Mexique.

L’Ambassade d’Espagne en Mauritanie, qui n’a jamais cessé d’appuyer l’enseignement de l’espagnol dans ce pays, a appuyé depuis l’année passée la négociation de cet accord, qui permettra de renforcer les ressources humaines du Département d’Espagnol de l’Université pour mieux répondre à la demande croissante d’apprentissage de cette langue parmi les Mauritaniens.

L’Espagne et la Mauritanie sont des pays voisins avec de très forts liens économiques, politiques, culturels et historiques ; cela explique l’intérêt des jeunes mauritaniens pour la langue et la culture espagnole en général, ainsi que la facilité qu’ils montrent à l’heure d’apprendre une langue qui a beaucoup d’empreints de l’Arabe.

Dans le même but, l´Ambassade d´Espagne a profité de l´occasion pour faire donation d´un lot de livres en espagnol à la bibliothèque de l’Université de Nouakchott. La succession de bons chiffres sur la performance de l’économie espagnole pendant les derniers mois augurent d’ores et déjà la fin d’une dure et longue crise économique que l’Espagne a connue depuis 2008. Bien que certains défis restent toujours à déceler, comme le chômage, il convient quand même de citer quelques exploits récents.

Le secteur extérieur, vient de battre son record en 2013. Les exportations espagnoles ont augmenté de 5,2% par rapport à 2012, enregistrant 234.239,8 millions d’euros en 2013, ce qui constitue le maximum de la série historique depuis sa création en 1971. Il faut mettre en valeur ces chiffres par rapport au comportement des principaux pays de repère dans la même période : En France les exportations ont chuté de 1,6%, en Allemagne de 0,2, et en Italie de 0,1%. Seule La Grande Bretagne a enregistré une hausse de 1% en 2013.

Le taux de couverture du secteur extérieur (Importations/Exportations) a atteint donc 94%, ce qui signale aussi un maximum historique pour l’Espagne, pays traditionnellement déficitaire en raison, notamment, de sa forte dépendance énergétique de l’étranger.

Quant au comportement du PIB, il faut souligner que le résultat du 4ème trimestre de 2013 a été positif avec une augmentation de 0,3%. Le tournant avait été le troisième trimestre de 2013 où pour la première fois depuis 2010 une croissance de 0,1% avait été enregistré. Ainsi, depuis un deuxième semestre positif en 2013, une croissance de 0,7% du PIB (selon le Gouvernement espagnol, 0,5%, d’après la Commission Européenne) est prévue pour 2014.

Une des retombées de la crise avait été le prix des bons de Dette Publique. Cependant, et après une évolution favorable en 2013, le Trésor vient de vendre la semaine passée 4.524 milliards d’euros en bons de l’Etat au plus bas taux d’intérêt (0,382%) depuis 2001. Un autre signe indexant le rétablissement de la confiance envers l’économie espagnole est l’investissement étranger direct (IED). Pendant le premier semestre 2013 les IED en Espagne ont flambé de 11,3%, recevant 8.629 millions d’euros.

En ce qui concerne les rapports économiques entre l’Espagne et la Mauritanie il convient aussi de signaler que pendant les dernières années ceux-ci ont été renforcés et diversifiés. Depuis 2010 la valeur des échanges commerciaux entre ces deux pays a passé de 190 millions euros à 230 millions, ce qui constitue une hausse de presque 20%. L’Espagne, quant à elle, a passé d’exporter environ 90 millions € en 2010 à 140 en 2012 ce qui a permis à l’Espagne d’obtenir une balance commerciale excédentaire vis-à-vis de la Mauritanie.

En ce qui concerne les investissements, c’est la Mauritanie qui décroche un solde positif après les opérations des entreprises espagnoles telles que : Repsol (pétrolière-forages on shore), Elecnor-Atersa (Energies Renouvelables-BTP : projets siège de la SNIM, construction parc éolien à Nouakchott, construction usine plaques solaires), Copisa (BTP-Projet Guelb II), MAES (pharmaceutique-laboratoire), Cororasa (BTP-Extension Port de Nouadhibou) pour en citer quelques unes.

Pour encourager d’avantage les rapports économiques des deux pays cette Ambassade est en train d’encourager les divers acteurs politiques tant en Espagne qu’en Mauritanie pour qu’un cadre juridique pour la promotion des investissements soit créé.

Bien que les chiffres soient toujours modestes on ne saurait nier que, l’Espagne, après les difficultés vécues, les énormes reformes tous azimuts entreprises par le Gouvernement, et une pression robuste de la part de certains partenaires économiques, est en train de marquer son tournant dans la sortie de la crise.

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