07-05-2014 02:01 - Panorama des infrastructures éducatives dans la ville de Nouakchott

Panorama des infrastructures éducatives dans la ville de Nouakchott

OSPUN.CUN - Un recensement exhaustif des infrastructures d’éducation et de formation professionnelle publiques et privées à Nouakchott a été réalisé par la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN) via l’Observatoire des Services et du Patrimoine Urbains de Nouakchott (OSPUN) en 2013.

Ce recensement, fait de manière concertée avec les services techniques municipaux et les Ministères de l’Education Nationale, a pour ambition de fournir une photographie fidèle de l’état actuel de ce type d’équipements dans la ville afin d’offrir aux élus l’information nécessaire pour améliorer les décisions dans ce secteur.

Les résultats finaux ont montré que Nouakchott compte 1081 établissements d’enseignement, toutes catégories confondues. Ont été identifiés au cours de ce recensement les infrastructures publiques et privées (jardins d’enfants, écoles primaires, collèges/lycées, établissements de formation professionnelle et supérieure).

Les mahadras n’ont volontairement pas été identifiée au cours de cette étude, cela sera fait à l’occasion du prochain recensement des mosquées. Une répartition spatiale acceptée des infrastructures éducatives. La répartition spatiale des infrastructures d’éducation et de formation est globalement satisfaisante à Nouakchott, mais la qualité de ces dernières est problématique.

Ces établissements se répartissent de façon inégales entre les différentes communes de Nouakchott avec parfois, des écarts importants suivant les ordres d’enseignement et selon le type (public ou privé).

La couverture scolaire des différentes communes de Nouakchott est satisfaisante au niveau des zones centrales de la ville. Cependant, l’étude fait ressortir des zones non équipées ou plutôt non encore pourvues de ces équipements : il s’agit principalement des zones qui constituent les franges urbaines de l’agglomération, celles-là même qui sont en cours de formation. Arafat est la commune avec le plus d’écoles (18% de l’ensemble des équipements d’éducation).

C’est le Ksar et Sebkha qui sont les moins bien dotées avec respectivement 6,9% et 7,5% du total (à mettre en relation avec le poids démographique de ces communes). Une lecture plus nuancée établit une disparité dans la couverture des différentes zones. Les disparités constatées ici ou là sont fonction de l’importance des zones géographiques considérées, de leur rôle dans la commune et dans la l’agglomération

Une forte présence de l’enseignement privé

A Nouakchott, seules 26 % des infrastructures d’éducation sont publiques. Ce ratio cache cependant de grandes disparités entre par exemple Ryadh, El Mina et Toujounine, qui accueillent presque autant d’établissements publics que privés, et Sebkha et Tevragh Zeina où les infrastructures publiques représentent respectivement 16 % et 11 % des infrastructures.

Pour les écoles primaires, les établissements publics représentent en moyenne environ 37% de l’ensemble des établissements primaires. Le plus faible taux est enregistré à Tevragh Zeina où ils ne représentent que 15,9% des établissements. Sebkha et Arafat connaissent également un déficit d’établissements publics, avec respectivement 23,1% et 30,1%.

En moyenne, il y a deux fois plus d'écoles primaires privées que d'écoles publiques. Ce rapport est plus élevé à Tevragh Zeina ou Sebkha où le rapport privé/public est respectivement de 5 et 3.

La fulgurante poussée de l’enseignement privé est surtout visible à travers l’enseignement secondaire : sur les 243 établissements recensés, seuls 47 (19,3% du total) sont publics. La commune de Tevragh Zeina est celle où la situation est la plus contrastée : c’est à la fois la commune où il y a le moins d’établissements secondaires publics (2) et celle où il y a le plus de privés (42).

Le rapport privé/public pour l’enseignement secondaire, est de 4 avec de fortes variations notamment à Tevragh Zeina, Teyarett, Arafat et Sebkha. Ces constations générales cachent cependant des nuances que font ressortir les situations de chacune des communes.

Une disparité avérée au niveau d’ordre d'enseignement

Les infrastructures d'éducation primaire et secondaire représentent 74% des infrastructures globales d’éducation. Lorsqu'on y ajoute le préscolaire, le niveau s'élève à près de 95%, ne laissant qu'un peu plus de 4% pour la formation professionnelle et l'enseignement supérieur.

Il existe 229 jardins d'enfants à Nouakchott. Ces établissements sont globalement bien répartis entre les communes et on observe peu de disparités, à l'exception de Toujounine et du Ksar qui sont nettement en dessous de la valeur moyenne de 25 établissements par commune.

El Mina et Tevragh Zeina sont les mieux dotées avec respectivement 40 et 33 structures. Si pour Tevragh Zeina, l’explication réside dans la capacité financière des résidents de cette commune à assurer une telle dépense, il n’en va pas de même pour El Mina où cet engouement contraste avec la situation de la commune et de ses habitants au sein de l’agglomération de Nouakchott.

Les structures de formations professionnelles sont principalement concentrées dans les communes du Ksar et de Tevragh Zeina et dans une moindre mesure à Arafat et El Mina. Les deux premières accueillent 60% des établissements. Les établissements d’enseignement supérieur sont exclusivement localisés au Ksar et à Tevragh Zeina. Les 15 structures identifiées totalisent 16 626 étudiants répartis presque de façon égale sur ces deux communes.

L’essentiel des effectifs se concentre dans le primaire (54,7%) et le secondaire (31,5%). Ces deux ordres cumulent au total 86,2% des effectifs contre 9,5% pour les enseignements supérieur et professionnel réunis. Tous niveaux confondus, c’est Arafat qui accueille le plus d’élèves : 16,6% des effectifs s’y rencontrent contre 7,5% à Dar Naim et à Teyarett.

Des indicateurs et des normes contrastés :

Il existe à Nouakchott, 571 écoles primaires qui accueillent 108 725 élèves, soit environ 190 élèves par école et 47 élèves par classe. Ce résultat est à mettre en relation avec la recommandation du ministère qu’une classe ne doit pas accueillir plus de 50 élèves. Trois communes de Nouakchott dépassent alors en moyenne largement ce seuil de 50 élèves par classe. Ainsi, les communes d’El Mina a en moyenne 75 élèves par classe et les communes de Ryiadh et Toujounine en ont 98 et 100.

Quant à l’enseignement secondaire, Nouakchott compte 243 écoles secondaires qui accueillent 62560 élèves. Les communes de Tevragh Zeina et Arafat se distinguent en regroupant respectivement 44 et 43 établissements et 18 et 19% des effectifs. Le nombre d'élèves par classe est élevé à Sebkha et Ryadh où on note une surcharge des classes. Celles-ci enregistrent un nombre d'élèves par classe de 86 et 64, près du double de la moyenne à Nouakchott (39). C'est Arafat qui enregistre le plus faible taux, avec 25 élèves par classe.

La carte d’accessibilité des écoles primaires, montre des zones à la périphérie de la ville ou les normes d’accessibilité ne sont pas respectées (une école à moins de 600 mètres). Par ailleurs d’autres zones ou seulement, grâce aux écoles privées, que la norme est respectée.

OSPUN, 2014

Pour plus d’information consulter le rapport publié par l’Observatoire sur le lien suivant : http://ospun.cun.mr/index.php/fr/services/education



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Source : OSPUN.CUN
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Commentaires (1)

  • MURTOUDO DIOP N°2 (H) 07/05/2014 13:49 X

    C'est normal qu'il aie plus de privé que de public car au public c'est un bordel et c'est là ou on forme les délinquants alors qu'au privé, les enseignants même s'ils ne connaissent rien sont tous les jours à leurs et à leurs poste.