26-06-2014 15:46 - 200 redressements fiscaux: Entre risque de concussion et de désobéissance fiscale

200 redressements fiscaux: Entre risque de concussion et de désobéissance fiscale

Mauriweb - Le Directeur Général des impôts, Mokhtar Ould Diay, devrait mettre à exécution plus de 200 redressements fiscaux touchant toutes les secteurs de l'activité économique dans le pays, a appris jeudi de source interne à la DGI "mauriweb.info".

Préparer depuis quelques semaines pour "renflouer les caisses de l'Etat" cette mesure de redressements tous azimuts avait été ajournée en raison de l'élection présidentielle du 21 juin 2014. La mesure de redressements devrait tomber comme une massue sur les acteurs économiques dans les jours qui suivent.

Mais après l'élection du président Aziz, le directeur général des impôts a les coudées plus franches pour imposer ces redressements fiscaux. L'importance et la fréquence de ces impôts contre les secteurs productifs sans contrepartie en termes d'investissements publics notamment dans les secteurs sociaux (éducation, santé, lutte contre la pauvreté, assainissement...) ressemble plus en plus à de la concussion contre laquelle des voix s'élèvent pour appeler à la désobéissance fiscale.

Certains observateurs pensent que l'imposition exagérée des secteurs d'activités économiques et des ménages ne servirait, en fait, qu'à enrichir un cercle restreint dans le sérail du Pouvoir. Par ailleurs, que le directeur général des impôts avait mis en branle depuis le 1er janvier 2014 et jusqu'au 31 mars 2014 une série d'impôts qui n'avaient aucune base légale.

La loi de finance 2014 n'avait, en effet, été votée qu'à la veille du 31 mars 2014. Interpelé récemment , à l'occasion d'un débat sur la fiscalité en Mauritanie, par "mauriweb.info" sur les dividendes engrangés par lui dans la collecte des impôts (intéressement), le Directeur Général des impôts avait esquivé la question. Notons enfin que le contribuable mauritanien comme le reconnait la direction générale des impôts elle-même paie près de 70% de l'impôt indirect collecté par elle.



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Commentaires (4)

  • labeid (H) 27/06/2014 10:30 X

    LA VRAIE QUESTION EST: est il mieux pour l'économie que l'essentiel des ressources du pays soit mis entre les mains de l'Etat (sous la forme d'impots) ou laissé aux mains des citoyens. Sachant que le secteur privé est le principal moteur de la croissance et de l'emploi, la réponse est nette: baissez les impôts Mr Aziz!



    La fixation du taux eds impôts est parfois artificielle. Prenons la vignette qui était budgétisé à de hauts taux (non suivi de recrouvrement) sous Maawiya pour justifier un niveau de recettes compatible avec les énormes dépenses de son gouvernement. L'administration fiscale actuelle s'évertue avec zèle à la recouvrer aux taux hérités de l'ancien régime politique.

  • sahily (H) 26/06/2014 18:34 X

    L'impôt tue l'impôt...comme disent les économistes. En effet moins d’impôt, entraine plus de croissance, car cela engendre plus de liberté et d’élans créatifs d'activités productives. Aussi, les acteurs économiques peuvent s'autoriser plus de risques, ayant moins de pressions fiscales et de charges, et créent ainsi plus d'activités génératrices de revenus et d'emplois.

    Même les recettes fiscales de l’État peuvent être également plus importantes avec de faibles taux d’imposition, parce qu’avec la croissance économique, l'assiette fiscale s’élargit horizontalement.

  • edenah (H) 26/06/2014 15:59 X

    il est necessaire de revoir a la baisse les impots sur les saliares superieurs a 200.000 pour les raisons eveidentes suivantes :

    1 un salarie qui touché plus de 200.000 couvre les besoins de plusieurs familles.

    2 seules les gens ayant des qualifications importantes ont ces salaires donc ils peuvent avoir des emplois ailleurs.

    3 une taxe mensuelle de 40% est tres lourde a supporter.

    je demande au directeur des impots de revoir a la baisse cette nouvelle taxe ITS appliquee depuis janvier 2014.

  • labeid (H) 26/06/2014 15:49 X

    L'impôt tue l'impôt...