Albert Camus Diop - En marge de la cérémonie commémorative de la semaine nationale de l’arbre à Miftah El Khaîr et Hamdallaye, les responsables de l’Ong APEM sous la conduite d’Amadou Tidjane Guèye, coordinateur national de l’Ong APEM en Mauritanie ont reçu la visite de leurs partenaires du PNUD représentés par M. Bâ Amadou et Ely O Mohamed El Hadj venus s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de construction du barrage réalisé par l’ONG APEM avec l’appui financier de SGP, du FEM et du PNUD dans le cadre du projet intitulé « Consolidation des Acquis des Projets Agro-Sylvo-Pastoraux».

Avant la visite que les cadres du PNUD ont effectuée sur le site du barrage avec leur partenaire de l’Ong APEM et les autorités administratives et les élus locaux, une cérémonie a été organisée dans le local qui abrite la plate forme mutifonctionnelle des femmes de Hamdallaye, village rapatrié de la commune de Darel Avia.

A cette occasion, le maire de la commune, Oumar O Badieyne a souhaité la bienvenue aux différentes délégations avant de remercier vivement l’ONG APEM et l’Etat Mauritanien pour l’attention particulière qu’ils accordent aux communautés de Darel Avia. Il s’est félicité de la réalisation du barrage de Miftah El Kheîr qui ne manquera pas selon de lui d’améliorer la production céréalière dans la zone. 

A sa suite, le député du département, Sow Moctar Aliou a pris la parole pour remercier les partenaires de l’ONG APEM qui ont aidé à la réalisation du barrage et du renouvellement des panneaux solaires du marché de Hamdallaye par des équipements neufs.

Il a lancé un appel aux populations de Miftah El Kheîr et de Hamdallaye pour s’unir, conjuguer leurs efforts et parler de la même voix s’ils veulent dit-il bénéficier davantage de l’attention des partenaires au développement. Le député a affirmé que la poursuite du partenariat avec les bailleurs reste largement tributaire de la mise en valeur du barrage par les bénéficiaires eux mêmes.

Avant de terminer son intervention, il a rappelé que ces actions s’inscrivent en droite ligne de la politique du président Mohamed O Abdel Aziz qui vise à éradiquer la pauvreté dans notre pays.

Lam Thièrno, responsable de l’antenne d’APEM dans la vallée a prononcé un important discours dans lequel, il a souhaité la bienvenue aux différents invités présents à la cérémonie. Après avoir rappelé la vocation de l’Ong APEM, il a justifié la pertinence du projet de barrage réalisé au profit des populations de Miftah El Kheîr et de Hamdallaye qui subissent encore selon lui, les conséquences du déficit pluviométrique 2011/2012 et restent déjà fragilisées par les causes sous-jacentes de la malnutrition et l’insécurité alimentaire.

Autre facteur aggravant de cette vulnérabilité des populations bénéficiaires du projet, "la non reconstitution des stocks consécutive à la perte de la biodiversité agricole, la baisse des revenus résultant de la perte du bétail stratégie traditionnelle permettant d’accéder à une nourriture riche et variée, la hausse des prix, l’épuisement des moyens d’existence, la déconfiture du tissu social née de la transhumance, plaçant la zone dans une situation d’urgence nutritionnelle" a asséné M. Lam.

C’est en réponse à cette situation précaire que le PNUD à répondu favorablement à la requête APEM dans le cadre de l’initiative REACH.

La réalisation de ce ouvrage poursuit-il ne manquera pas de renforcer les moyens d’existence, d’améliorer les conditions de résilience des communautés bénéficiaires et d’ouvrir toutes les prémices objectives pour un développement durable dans cette zone. En plus de ces retombées positives, elle constituera le facteur d’intégration des communautés Haratines et Peules rapatriés du Sénégal liées par l’histoire et la géographie, unies au sein d’une même communauté de destin renforçant ainsi l’unité nationale toujours selon M. Lam.

Quant à Ba Amadou, responsable du projet au PNUD, il a remercié les autorités administratives locales qui les ont aidés à identifier la zone de Miftah El Kheîr comme village très nécessiteux et potentiellement bénéficiaire lors d’une mission d’identification. L’Ong APEM qui avait des activités dans la zone a été orienté pour soumettre une requête au nom de ces bénéficiaires a-t-il précisé.

Le projet a-t-il dit était venu consolider certains acquis qui étaient là et qui posaient problème. Il s’agissait a-t-il poursuivi d’agriculteurs qui avaient une digue et qui n’avaient pas d’ouvrage de vidange. Une digue donc qui ne pouvait pas être rentable car, dès qu’une pluie tombe, la digue est emportée. Les travaux en cours vont consolider la digue.

Monsieur Bâ a également parlé de deux autres projets mis en œuvre dans cette zone à savoir la mise en défend de Hamdallaye et la réhabilitation du système solaire de la plate forme multifonctionnelle du village rapatrié. Il a conclu en remerciant Ely O Mohamed El Hadj, membre du comité de pilotage qui suit la mise en œuvre des projets ainsi que l’Ong APEM pour sa persévérance et pour avoir anticipé sur les délais d’exécution des travaux de la digue sachant que l’hivernage approchait à grand pas.

C’est de petits projets communautaires qui consolident des acquis qui étaient fait par le passé conclu monsieur Bâ Amadou.

Quant au Hakem de Boghé, il a d’abord remercié les personnalités présentes (élus, cadres du PNUD, chefs de service) et rendu grâce Allah pour avoir arrosé la terre avec une forte pluie la veille. Il a précisé que la réalisation de ce projet cadre parfaitement avec la politique du président Mohamed O Abdel Aziz. Il a encouragé les bénéficiaires à tirer durablement profit de ce barrage.

Après le bal des orateurs, cap sur le site du barrage de Miftah El Kheîr situé à environ 2 kilomètres du village. Cette visite coïncide avec la tombée d’une forte pluie la veille et la vanne de vidange de l’ouvrage déversait de grandes quantités d’eau pour inonder une superficie de 34 hectares de terres de cultures du dièri selon Issagha Traoré, maître d’œuvre des travaux.

Ahmedou est un paysan qui cultive un grand champ dans ce barrage depuis des années. A l’en croire, si le barrage se rempli d’eau, il n’a besoin des terres du Walo. « Car, je peux cultiver ici du mil, du niebbé, du sorgho et d’autres variétés et récolter en abondance » a-t-il affirmé.

Il y’a une seule chose qui nous peut nous empêcher de faire une bonne récolte dans ce champ, ce sont les animaux qui divaguent avec la vétusté de nos clôtures, voyez là bas en pointant du doigt la clôture traditionnelle de son champ faite de bois de mort. A la question de savoir quand est ce qu’il mettra les premiers semis, Ahmedou (voir photo) répond, dès demain inchallah.

Les cultivateurs que nous avons rencontrés sont satisfaits de la réhabilitation du barrage qui attend de petits travaux de finition.

Avec Cridem, comme si vous y étiez...