27-08-2014 16:25 - Mort d’Abderrahmane Kane, un coupable manque à l’appel avec les habits de la victime
Rédaction Cridem - C’est toujours une famille sous le choc, deux semaines après le décès de leur fils Abderrahmane Kane à Nouadhibou dans des circonstances encore mystérieuses, qui demande justice et réparation.
Mort dans la nuit du mardi 12 Août 2014, le défunt continue de faire des émules, auprès d’une population exaspérée et qui exige « la vérité des faits ».
En effet, c’est une affaire rocambolesque que celle qui a couté la vie à Abderrahmane Kane le responsable de l’ONG « Aide aux Enfants et Parents Nécessiteux ».
Les dires de la famille et même que ceux de leur avocat, Me Niane convergent vers une nébuleuse affaire qui gravite autour de la disparition de l’infortuné. L’homme est-il mort noyé ou a-t-il été tué ?
Dans cette affaire, le diagnostic du médecin légiste en plus de tarder, ne semble convaincre la famille du disparu, qui estime si leur fils serait mort par noyade, « il ne devrait se trouver à une trentaine de mètres de la plage », souligne Me Niane leur avocat que CRIDEM a joint au téléphone à Nouadhibou. Autre anomalie et non des moindres « on ne peut pas mourir par noyade et saigner ».
C’est après 24 heures que le corps d’un noyé émerge de l’eau, une durée suffisante pour laver toute trace de sang. Pourtant c’est du sang qui aurait été constaté sur le mort par les correspondants de la presse locale, témoigne de la violence dont le corps de la victime a été l’objet, confient les deux sœurs qui sont venues à CRIDEM hier dans l’après-midi. Elles s’interrogent aussi sur la disparition des habits d’Abderrahmane Kane.
Des habits qui seraient entachés de sang constatés par ceux qui l’ont retrouvé à quelques mètres de la plage « à moitié enseveli pour un noyé et saignant » auraient avancé ceux qui ont procédé à sa sépulture. Ces habits, qui sont une autre pièce à conviction ont disparu.
Les recherches pour les retrouver sont en même temps tournées vers le nommé Diack. Cet homme originaire du Gorgol, et qui serait en cavale est âprement recherché par les forces de l’ordre qui ont déjà appréhendé ses quatre autres complices dont le nommé Bih Ould Meyssara.
La presse mauritanienne est revenue largement sur une affaire devenue une nouvelle épreuve pour notre justice souvent critiquée à tort ou à raison pour son impuissance à mettre fin aux violences sur les gens.
Toutefois, la famille d’Abderahmane kane salue «la disponibilité du procureur Moctar ould Cheikh Ahmed » pour tirer au clair cette nébuleuse affaire. Monsieur le procureur chargé de l’affaire Abderrahmane Kane, ne serait autre que celui de Nouakchott «assurant l’intérim de son collègue de Nouadhibou » confie, l’avocat Me Niane.
Ce serait grâce à ce procureur que les appréhendés qui avaient été libérés, ont de nouveau été arrêtés pour un approfondissement de l’enquête. Tué probablement par d’anciens collaborateurs, l’ancien président l’ONG " aide aux Enfants et Parents Nécessiteux", retrouvé mort « le 12 Août dernier à Bountya une plage de Nouadhibou », dans des circonstances qui frisent le délire de la démence, n’a pas manqué de soulever l’ire populaire des populations de Nouadhibou « indignées par cet acte de violence insensé commis sur notre parent » a déclaré l’une de ses sœurs.
ADN