Toka Diagana - Ce samedi 13 septembre 2014 ; la Diaspora Mauritanienne aux USA à délégué un comité restreint composé d’Oumar BA (Philadelphie, Pennsylvanie) ; Samba Boye (Columbus, Ohio) ; Toka Diagana (Washington DC) ; Sherif Sanghott (Columbus, Ohio) et de Sourakhata Semega (Philadelphie, Pennsylvanie) pour aller rencontrer et discuter avec Mohamed Lemine EL Haycen (Ambassadeur de Mauritanie à Washington DC) et ainsi que Aboubécrine Dia (Chef du Centre d’Enrôlement aux USA) des difficultés engendrées par l’enrôlement des mauritaniens établis aux USA.

La rencontre -une première du genre -s’est déroulée à la résidence de l’Ambassadeur de Mauritanie à Washington DC de 13 H à 17 : 30 H - dans un climat de respect mutuel même si certaines questions centrales dont celle concernant l’exigence de la carte de séjour pour s’enrôler restent pleines et entières.

Après le mot de bienvenu de l’Ambassadeur ; les discussions ont tout de suite porté sur les conditions générales d’enrôlement. En effet, le Comité de la Diaspora -avant d’exposer les doléances des Mauritaniens des USA -a d’abord tenu à entendre l’Ambassade sur les conditions d’enrôlement puisqu’aucune campagne de sensibilisation n’a jusque-là été faite.

Mr. Dia a alors pris la parole pour énumérer un à un les conditions exigées pour s’enrôler et que nous reproduisons fidèlement ici :

Les conditions exigées par l’Ambassade de Mauritanie à Washington DC pour s’enrôler sont:

1)Un acte de naissance enregistré dans la base des données de l’Etat Mauritanien -lequel doit avoir été établi à l’issue des recensements qui ont eu lieu entre 1998 et 2009.

2)Une carte d’identité nationale (de couleur verte) -cependant, cette pièce n’est pas obligatoire.

3)a) Preuves de l’enrôlement des deux parents si ces derniers sont encore vie et ce, quel que soit l’âge du candidat à l’enrôlement.

b) Si les parents ne sont plus en vie et si le candidat à l’enrôlement a moins de 45 ans ; il lui sera exigé de présenter un certificat de décès de ses parents.

c) Si les parents ne sont plus en vie et si le candidat à l’enrôlement a plus de 45 ans ; il ne lui sera pas exigé de présenter un certificat de décès de ses parents.

4) Un titre de séjour valable : Présentation d’une « Green card » ou d’une carte de travail (EAC) ou d’une carte d’étudiant ou d’un visa long séjour ou de la preuve d’un « pending case ».

En plus des exigences précitées ; Mr. Dia a ajouté que l’enrôlement des Mauritaniens des USA se fera en trois étapes essentielles. La première concerne ceux qui ont un dossier d’enrôlement complet (c’est-à-dire ceux ou celles qui sont en possession des pièces ci-dessus) ; la deuxième concerne ceux et celles qui ont un dossier incomplet ; et la troisième est réservée à ceux et celles qui n’ont aucun document. Dans ce dernier cas, un jugement établissant la citoyenne mauritanienne sera exigé.

De très intenses discussions ont suivi l’intervention de Mr. Dia notamment sur l’exigence de la carte de séjour pour s’enrôler. Par la suite, le Comité de la Diaspora a soulevé plusieurs autres points importants dont :

-Une décentralisation de l’enrôlement ;

-Un manque criant de sensibilisation – absence de siteweb etc ;

-La non-association de la Diaspora à l’enrôlement.

L’Ambassadeur a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’il n’intervenait ou qu’il n’interférait point dans le déroulement des opérations de l’enrôlement et que Mr. Dia est celui qui est chargé de mener de telles opérations - avec les pleins pouvoirs.

Concernant la décentralisation de l’enrôlement, l’Ambassadeur a expliqué que le fait de déplacer les machines de l’enrôlement d’un état à un autre est très coûteux et qu’il n’est par conséquent pas possible d’ouvrir des nouveaux centres d’enrôlement en dehors de Washington DC. Sur les questions relatives à la sensibilisation et à la non-association de la Diaspora à l’enrôlement, l’Ambassadeur a promis de fournir des efforts dans ce sens.

L’exigence de la carte séjour pour s’enrôler est incontestablement le point qui a le plus dominé les débats. A l’heure où ce communiqué est mis en ligne; une incertitude totale règne sur cette question centrale de carte de séjour puisqu’aucun engagement dans ce sens n’a été pris par l’Ambassadeur pour négocier la suppression de cette exigence avec les autorités compétentes.

Le Comité regrette profondément cet entêtement des autorités mauritaniennes à exiger des mauritaniens des USA qu’ils présentent une carte de séjour étrangère pour s’enrôler pendant que cette même mesure vient d’être supprimée pour les Mauritaniens de l’Europe.

Le Comité a informé l’Ambassadeur qu’un délai de quelques semaines lui sera accordé pour régler ce point crucial de carte séjour avec les autorités compétentes faute de quoi la Diaspora Mauritanienne aux USA prendrait toutes ses responsabilités.

Fait à Washington DC, le 13 septembre 2014