18-11-2014 09:12 - 7 ans de prison pour détention de drogue
Abou Cissé - La Cour Criminelle du Tribunal de Nouakchott a condamné à 7 ans de prison ferme le Nigérian, Sunday Ibeka dit «Ousmane Diallo », né en 1978 à Lagos, objet du dossier 694/2014.
C’était au cours de l’audience du 27 Octobre dernier. Son avocat, Me Dramé a aussitôt interjeté appel, soutenant que son client est innocent. Sunday a en effet dit qu’il est objet d’une condamnation arbitraire, soutenant que le propriétaire de la maison devait être entendu sur les bagages qu’il avait trouvés devant lui dans la chambre et qui contenaient la drogue.
Me Dramé dira d’ailleurs à l’intention de la Cour que la non présentation de la drogue comme pièces à conviction prouve que celle-ci n’existe que dans l’imaginaire de la police.
Il se demandera aussi pourquoi la police n’a pas transmis à la Cour les pièces d’état-civil qu’elle a saisie sur son client, notamment son passeport. Selon lui, ce document est la propriété du gouvernement Fédéral du Nigéria et que la police n’a aucun droit de le conserver.
Il disait que le passeport devrait être transmis au Parquet de la République avec l’accord du Ministère des Affaires Etrangères. Il disait que son client est victime d’un délit de faciès pour avoir été condamné par le passé à huit mois de prison pour vente et détention d’alcool.
Le Substitut du Procureur de la République, se demandait pourquoi Sunday circule avec une pièce au nom d’Ousmane Diallo, ce qui pour Me Dramé, n’est qu’une invention, niant le fait que son client possède un quelconque document avec ce nom. Quant à l’accusé, il a continué à se défendre, se présentant comme un honnête négociant qui fait le commerce entre Lagos et Nouakchott, soutenant qu’il vit tranquillement avec son épouse.
Pour lui, il n’y a que la jalousie qui a poussé la police à l’impliquer dans cette affaire. (Rires dans la salle). La police eut du mal à ramener le calme. Au moment des délibérés, le public et les avocats étaient sortis en attendant le retour d’Ahmed Vall Ould Lezgham et ses associés. Me Dramé exprima sa confiance que son client sera relaxé. Il en profita pour s’éclipser.
A son retour, le verdict était déjà tombé. Sunday Ibeka fut condamné à 7 ans de réclusion. L’avocat s’empressa pour introduire un Appel alors que son client, larmes sur les joues continue à crier en anglais «I am innocent. I did nothing wrong. Iam sure the court of appeal will release me! » (Affaire à suivre).
Abou Cissé