06-12-2014 11:54 - Les Mémoires du président Abdou Diouf : “Il faut déclarer la guerre à la Mauritanie !”

Les Mémoires du président Abdou Diouf : “Il faut déclarer la guerre à la Mauritanie !”

L'Authentique - Il faut des hommes, ceux de ceux qui ont fait partie de l’histoire pour comprendre le passé. Les “Mémoires du président” Abdou Diouf, parus le mois dernier, donnent la version des faits de cet ancien président sur les relations entre son pays et la Mauritanie.  Extraits.

"L’événement majeur de l’année 1989 fut cependant la grave crise entre le Sénégal et la Mauritanie, qui aurait pu déboucher sur l’irréparable. A l’origine, il y eut un incident entre des agriculteurs sénégalais du village frontalier de Djawara, et des bergers mauritaniens. Des Sénégalais furent alors arrêtés sur le territoire national, et emprisonnés à Sélibabi en Mauritanie.

L’affaire aurait pu se tasser, s’il n’y avait eu les propos malheureux et inopportuns du ministre mauritanien de l’Intérieur, qui, dépêché au Sénégal, minimisa l’incident, dans une déclaration faite à la presse.


Pourtant, le Sénégal n’a jamais eu de relation conflictuelle avec la Mauritanie du temps du Président Moctar Ould Dadah, en dehors d’un petit litige sur l’île de Todd. Les présidents Ould Dadah et Senghor, pendant deux années, cg échangèrent des amabilités, chacun revendiquant la propriété de l’île. Il fallut une intervention du Président malien Moussa Traoré qui leur fit remarquer le péril d’inondation qui menaçait l’île, avec la prochaine mise en service des barrages, pour faire retomber la tension.

Avec le Président Taya, il y eut un premier couac, quand le Sénégal mit en place son programme des vallées fossiles. Nous avions alors demandé au Haut Commissaire de l’OMVS qui à l’époque était mauritanien, de mettre à notre disposition un certain nombre d’informations pour le projet. Celles-ci n’avaient rien de confidentiel, mais le Président Ould Taya qui était opposé au projet des vallées fossiles, releva le Haut Commissaire de ses fonctions, le rappela en Mauritanie, où il fut jugé pour haute trahison, et condamné pour au moins dix ans.

C’est à partir de ce moment là que les autorités mauritaniennes commencèrent à mener une campagne contre le Sénégal, coupable selon elles, de vouloir accaparer l’eau du fleuve. Pourtant, des études avaient prouvé qu’après la construction des barrages, il y en aurait une importante perte, avec la quantité qui devrait se jeter en mer. C’est le dixième de cette eau que le Sénégal voulait récupérer pour revitaliser et fertiliser des vallées mortes. Cela ne pouvait porter à conséquence, surtout, faut-il le rappeler, c’est le surplus d’eau qui provoquait les inondations à Saint-Louis. Il fallait pour y remédier, ouvrir les barrages pour laisser échapper ce surplus.

Je rappelle que la basse vallée du Ferlo, qui était complètement aride, redevint un cours d’eau, avec des poissons. Les Israéliens construisirent sur ce site une ferme expérimentale. Nous n’avions aucune arrière-pensée en lançant le projet des vallées fossiles. Mais elles furent hélas un facteur de blocage des relations entre le Sénégal et la Mauritanie, le Président Taya ne voulant rien entendre.

Il faut dire que ce problème des vallées fossiles ne constituait qu’un premier, dans les heurts qui marquèrent nos relations avec la Mauritanie. Il y eut aussi, la question du transport de l’électricité, après la réalisation du barrage de Manantali.

Lorsque les bailleurs de fonds étudièrent le projet, ils conclurent sur la nécessité de mettre en place une ligne de transport d’électricité de haute tension en territoire sénégalais. Le principe retenu était par la suite d’alimenter la Mauritanie en électricité à partir de là. Les Mauritaniens rejetèrent ce schéma, et exigèrent que les lignes de transport d’électricité passent par la Mauritanie, avant de revenir au Sénégal. C’est cela qui pouvait leur apporter l’assurance que la Mauritanie était bien considérée, comme partie prenante du projet.

Après avoir évalué le coût de la proposition mauritanienne, je demandai aux Mauritaniens de revenir sur leur choix. Ce fut cependant pour me heurter à leur refus. Ils insistèrent même pour la satisfaction de leur demande, déclarant que le Sénégal allait les rouler, et recueillir toute l’électricité produite par le barrage. Ils n’hésitèrent d’ailleurs pas à faire la comparaison avec le projet des vallées fossiles, dans lequel le Sénégal les aurait déjà trompés. Il nous fallut donc négocier avec le Gouvernement mauritanien. Les bailleurs de fonds acceptèrent de donner un financement complémentaire, pour la construction de lignes de transport qui hélas, augmenta les coûts.

Je n’ai jamais reçu les refugiés mauritaniens, acte qui aurait été un facteur de conflit entre nos deux pays. C’était surtout une question de principe. En effet, je ne voulais pas du tout apporter mon soutien à des gens opposés à leur gouvernement. Cependant en leur qualité de refugiés, ils étaient pris en charge, et nourris.

A l’occasion, mon Etat major particulier, ou le Ministre de tutelle les recevait. Il fallut donc ces malheureux évènements de Djawara pour vicier les rapports entre les deux pays, et surtout assombrir les excellentes relations que nous entretenions jusque là avec le Président Ould Taya. Il faut d’ailleurs dire que la qualité de nos relations, faites de complicité, aida beaucoup à calmer le jeu, lors de cet épisode de l’histoire de nos deux pays. S’il n’y avait pas à la tête des deux Etats Maouwiya Ould Taya et Abdou Diouf, la situation aurait été beaucoup plus grave. Certes, il y eut des personnes tuées des deux côtés de la frontière, mais nous avions pris tous les deux la décision de rapatrier les personnes qui étaient en danger. Tous les ressortissants mauritaniens furent regroupés dans l’enceinte de la Foire de Dakar, et grâce à l’appui de nos amis français, nous avons pu envoyer des convois réguliers à Nouakchott. Le Président Taya en fit de même de son côté.

Beaucoup de chefs d’Etat africains et arabes essayèrent de trouver une solution au problème, mais sans succès. Le Président Taya et moi-même avions nos faucons. Cependant, j’ai pu me défaire plus facilement des miens que lui. Je cite l’exemple de la tentative de médiation initiée par le Président Moubarak, après celle du Président Moussa Traoré qui n’avait pas été concluante. Lors d’un passage que je fis en Egypte, le Président Moubarak me proposa un plan de règlement du conflit. Un certain nombre de points de ce plan ne m’agréaient pas du tout, mais après lecture du texte, je lui donnai mon accord. Je me disais que l’amorce d’un dialogue était nécessaire pour sortir de cette crise.

Le Président Moubarak parla donc du plan avec son ministre des Affaires Etrangères Boutros Ghali, et appela ensuite le Président Taya pour le lui exposer. Dans l’approche, il commit néanmoins ce que je crus être une erreur tactique. En effet, Moubarak, dans sa conversation téléphonique avec Taya, lui fit comprendre que j’étais dans son bureau, et que j’étais d’accord avec le plan proposé. Ce dernier dut certainement se dire qu’il y avait un piège quelque part, et se garda bien de donner une suite à cette tentative de médiation.

La situation put être réglée grâce à l’intervention d’un de mes camarades de promotion de l’ENFOM, M. Belaz, qui est d’ailleurs de la même promotion que Christian Valantin, Babacar Ba et Cheikh Hamidou Kane. Ce médiateur était à l’époque Directeur de la DGSE.

Il prit contact avec moi un jour pour me dire Cher frère, je vois que tous ceux qui ont essayé de régler ce problème ont échoué. Personne n’y arrivera tant que vos déclarations respectives seront médiatisées, parce que vous avez vos opinions publiques derrière vous et ce sera toujours une impasse. Moi je vous propose une solution de confidentialité. Chacun de vous nomme un représentant personnel et ils viennent tous les deux à la Piscine pour qu’on se réunisse. Nous partirons du point le plus facile, vers le plus difficile et je pense que c’est comme cela que nous arriverons à régler le problème.

Je donnai mon accord à cette proposition, et commis un émissaire auprès du Président Taya. Il accepta aussi la proposition. La machine fut ainsi lancée. J’envoyai mon chef d’Etat major particulier, et le Président Taya, son conseiller diplomatique. Ils se rencontrèrent en toute confidentialité, et aplanirent toutes les difficultés, sans que personne ne le sache. C’est bien après que le Quai d’Orsay fut mis dans le coup. Lorsque nos deux gouvernements donnèrent leur accord, nous envoyâmes nos deux ministres des Affaires Etrangères pour faire une déclaration à Bissau, et signer l’accord de reprise des relations diplomatiques, aériennes, etc. C’est ainsi que nous avons pu sortir de cette crise, et je rends vraiment hommage à M. Belaz, qui a eu cette idée qui en fin de compte mena au règlement d’un douloureux problème.

Je dois avouer avoir eu beaucoup de difficultés avec les Sénégalais de la vallée du fleuve Sénégal, sur ce problème sénégalo-mauritanien. Ils n’avaient de cesse de demander qu’on revoie tout, notamment le problème des terrains de culture. Certains ressortissants de la vallée, qui étaient d’ailleurs mes amis, m’ont traîné dans la boue au cours de meetings, en disant que si je voulais la paix, c’est tout simplement parce que j’étais lâche. Je pense en particulier à deux personnes pour lesquelles j’avais pourtant la plus grande estime, le docteur Amath Ba, qui était mon aîné, et qui m’a critiqué dans tous les meetings où il eut à intervenir.

Il n’était pas seul à agir de la sorte, puisque parmi mes détracteurs d’alors, je comptai aussi Aly Bocar Kane que j’admirais beaucoup lorsque j’étais jeune lycéen, et membre du Conseil de la Jeunesse du Sénégal, lui étant Président du Conseil de la Jeunesse de l’AOF. Tous les deux, gagnés par la passion qui avait pris le dessus sur la raison, m’avaient vraiment traîné dans la boue. Ils n’étaient cependant pas les seuls va-t-en-guerre, dans ce contexte de crise. On en comptait même beaucoup.

Je me rappelle les propos de certaines personnes qui me disaient : « Monsieur le Président, ce que la Mauritanie a fait est inacceptable, et il faut leur déclarer la guerre ». De telles suggestions venaient même du côté de la France, où des personnes me disaient : « Qu’est ce que vous attendez après tout ce qu’ils vous ont fait ? Vous êtes obligés de déclarer la guerre, parce que vous ne pouvez faire autrement ».

Etant un homme épris de paix, je n’ai jamais cédé à de telles exhortations. Surtout, je sais que quand on commence une guerre, on ne peut jamais dire avec certitude, le moment où on va l’arrêter. C’est donc fort de cette conviction que, dans cette histoire avec la Mauritanie, j’ai toujours écarté la solution de la guerre, pour miser sur une issue pacifique.

Cette option me semblait la plus bénéfique pour le Sénégal. En effet, après le conflit, lorsque tous les esprits retrouvèrent le calme, nous apprîmes que les Forces armées mauritaniennes étaient beaucoup plus armées que les militaires sénégalais. Saddam Hussein les avait équipées en missiles, et selon leur plan, ils devaient détruire Saint-Louis, et ensuite Dakar, si le Sénégal bougeait. J’ai eu la confirmation du soutien de l’Irak à la Mauritanie de l’Ambassadeur du Sénégal Massamba Sarré, qui lui-même a eu l’information de l’Ambassadeur d’Irak à Paris.

Ce dernier, lors d’une rencontre dans la capitale française, après s’être désolé de la situation entre les deux pays frères, lui affirma qu’au cas où il y aurait eu une guerre entre le Sénégal et la Mauritanie, son pays l’Irak aurait été du côté de la Mauritanie. La raison en était que ce pays faisait partie de la nation arabe. Il s’agissait donc d’un soutien basé non pas sur la religion, mais plutôt sur l’idéologie du parti Baas, qui est le nationalisme arabe. Le parti de Saddam Hussein a une idéologie laïque, et les Américains ont commis l’erreur d’avoir oublié cet aspect. Saddam Hussein ne pouvait être l’allié d’Al-Qaïda, son idéologie laïque ne pouvant le mettre en accord avec des intégristes."




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Commentaires (22)

  • moukhabarat (F) 11/12/2014 11:23 X

    Abdou Diouf est effectivement très faible car il a été dépassé par les événements et c'est Wade et son mouvement Sopi qui ont mis le feu aux poudres. Dans son texte il oublie de mentionner que ce sont les avions algériens et marocains qui ont rapatrié l'essentiel des populations des deux pays. Quant à l'histoire des vallées fossiles elles bien postérieure aux événements de 89. La vrai déclencheur des ces événements douloureux est l'establishement toucouleur de la rive gauche irrité par la politique foncière de la Mauritanie qui tranchait avec celle qu'il a pu imposer aux sénégalais.

  • diopkarim (H) 11/12/2014 11:19 X

    Heureusement ! Heureusement et Heureusement ! Mr Abdou DIOUF est un homme pacifique. S'il déclarer la guèrre, aucun homme noir n'allait rester sur la terre qu'occupent la Mauritanie et le Sénégal. Sadam Hussein n'aidait pas la Mauritanie pour son éventuelle gueree contre le Sénégal, mais il lui avait équipé une armé très puissante et lui ordonne d’éliminer tout ce qui est noir entre Nouadhibou et Dakar. Redisons heureusement : Car Mr Abdou DIOUF a sauvé la race noire en Afrique de l'Ouest. Maouiya Ould Sid'Ahmed Taya, le sanguinaire, l'impitoyable, le sadique, ne voulait que cette guerre soit déclencher pour qu'il blanchit la Mauritanie en un seul coup de Missile. Mais heureusement encore. Moi-même j'ai vu les bateaux et avions que Sadam, l'imbécile avait envoyé, je les ai vu sur les cote et mer de Nouadhibou. Heureusement n'ont parents ont pu survivre.

  • ELHADJOUMAR (H) 08/12/2014 15:33 X

    Elwatani70 Au contraire, heureusement pour nous Mauritaniens que il y'avait Abdou Diouf a la tete du Senegal. L'histoire dit que meme Akjoujt dependait du Fouta, et le Fouta a toujours ete plus proche du Senegal (meme peuple) que tout autre people. Vive le Fouta indivisible

  • bouniya (H) 08/12/2014 10:03 X

    SVP Pourquoi mon commentaire est censuré

    ....................................

    Cher(e) Bouniya,

    On ne souvient pas d'avoir censuré votre commentaire, Nous sommes revenus sur les commentaires censurés, mais aucune trace du vôtre.

  • Elwatani70 (H) 07/12/2014 20:41 X

    tout ce que je regrette c'est que vous n'avez pas écouter les va-t'en-guerre sénégalais et surtout les peulhs parmi eux !comme ca on aller récupérer les deux rives du fleuve et nous aurons la mainmise sur le nord du Sénégal qui était le notre a l'arrivé des colons !!

  • mintebladi (F) 07/12/2014 12:05 X

    Toute la lumière doit être faite sur tous les évènements douloureux que la Mauritanie a traversé. Pour tirer les leçons et POUR QUE PLUS JAMAIS CELA NE SE RÉPÈTE !

  • eyquem (H) 06/12/2014 21:06 X

    La haine quand elle est viscérale elle se joue de l'amour ..... Et des peuples ! Le Sénégal et la Mauritanie sont indissociables, il faut éviter que les deux pays se fassent diriger par des incompétents, des médiocres, qui a force ne gouvernent que par leurs sottises.

  • mansour25 (H) 06/12/2014 18:25 X

    Abdou DIOUF, un grand homme politique et un intellectuel hors pair.

  • Bougadoum (H) 06/12/2014 17:07 X

    Le Président Diouf a oublié de préciser que l'incident de Diawara concernait des Soninkés et des Peuls...rien à avoir avec les maures "nars" ! Nous retenons aussi de ce texte que les principaux détracteurs de Diouf sont des pulars sénégalais...des va-en-guerre apatrides. Le journal "Sopi" de l'ex-Président Wade a mis à la une "l'armée mauritanienne tire sur des sénégalais"...la crise aidant, des masses de chômeurs se sont attaqués aux boutiques des nars...et tout le reste. Finalement ce sont les peuples qui se sont réconciliés avant les politiques.

  • observateurseulement (H) 06/12/2014 16:04 X

    historien9 a raison. Ce malheureux conflit n'est pas encore suffisamment ancien pour le considérer de l'histoire à raconter. Par ailleurs le Président Diouf se contredit quand il affirme que Daddah et Senghor n'avaient pas accepté que l'ile revendiquée par les deux crée un problème majeur alors qu'une bagarre ordinaire entre bergers et agriculteurs a dégénéré en conflit grave. Et il se permet de dire que s'ils n'étaient pas là, lui et son ami de toujours Taya, les deux pays allaient sombrer dans la guerre. Pour ma part, je dirais, que c'est l'incompétence associée aux difficultés créées par la mauvaise gestion des deux pays qui nous a dressés les uns contre les autres et que si ce n'était pas parce que c'est au sein de la même famille, nous n’allions nous parler avant des générations.

  • LALA NOUAKCHOTT (H) 06/12/2014 15:28 X

    Ce que le plus long président a dit est une partie de ce qui c est passe...mais le fait de passer sous silence, et de ne pas parler de la riposte surprise de taya; qui a arme les rebelles casamance et leur a donner beaucoup d argent pour allumer le feu de l autre cote...évidement ceci a déboussole ABDOU DIOUF qui n en revenait...parce que l armée mauritanienne pouvait simultanément; elle aussi; allumer le feu du cote mauritanien..et diouf ne pouvait en aucun cas ouvrir deux fronts a la fois...l un cote casamance et l autre cote mauritanien...cette guerre allait évidement lui coûter très chère....

  • le cavalier du désert (H) 06/12/2014 15:13 X

    Aux lecteurs de Cridem et autres, ayez un peu de sagesse et de respect pour les autres. Évitez d'insulter, de dénigrer et minimiser, les autres et surtout les journalistes. Evitez d'avoir des pêchés, en insulter et qualifiant les journalistes comme (Oumeir, ceux de Tawary, du véridique,...) de peshmergas et poins du président Ould Abdel Aziz et et de l'UPR. A bon entendeur salut....

  • historien9 (H) 06/12/2014 14:05 X

    Ce gars ne sait pas que le moment de faire des révélations sur ce conflit dont il a été co-artisan n'est pas arrivé encore. Les français et le allemands ne pas encore autorisé la révélation de certains points de leur conflit qui est déjà centenaire.

  • lass77 (H) 06/12/2014 13:51 X

    Nous espérons entendre l'avis de Taya dans cette sordide crise. Taya aussi doit faire ses mémoires aprés avoir dirigé son pays presque 20 ans. il est aussi claire de savoir si vraiment l'Irak voulait et poussait la Mauritanie à la guerre contre son voisin.Comme il devrait avoir une commission d’enquête pour le role de l'Irak dans la purge contre les noirs en Mauritanie notamment dans l'armée.Tous ses gens qui manifestent partout en occident doivent mettre en place des moyens pour kidnapper TAYA de son exil qatari afin qu'il reponde de ses crimes.

  • boubou_kibili (H) 06/12/2014 13:46 X

    SE Mr le Président. Vous dites bien des vérités dans ce court texte en attendant de vous lire surement Inchallah. Je souhaite que vous logez dans un site le contenu de cet important livre ou que communiquiez aux lecteurs un mail pour que des gens comme moi mais d'autres puissions échanger avec vous sur les raisons de ces évènements et nos perceptions sur la manière dont vous même et Taya l'aviez géré. Comme ces évènements sont dans leur charge la plus importante derrière nous et que leurs séquelles Inchallah en cours de règlements par nos deux états,alors un dialogue plus serein est désormais possible pour la mémoire des disparus de part d'autres et de leurs ayant droits. Il ne s'agira pas Mr le Président de faire polémique (votre rang ou celui de Taya ) ne le nécessitant point mais de dire seulement la verité et Allah Subahanna Wa Tahallah aime la vérité et interdit le mensonge. Tres Hautes Considerations SE.

  • kardanel (H) 06/12/2014 12:38 X

    J" ai lu l'article en entier: le titre de l'article n'a rien à voir avec le contenu. Abdou Diouf parle de ses efforts de mediation et de paix, et aussi des pressions de des amis et aînés de la vallée du fleuve .Il parle aussi de l attitude de Sadam hussein prêt à intervenir, non à nom de l'islam, mais au nom de l'ideologie baathiste, raciste, qui n'hésite pas à gazer des innocents musulmans,. Honte à celui qui a produit ce spit soit disant article qui n'en est pas in , qui commence et se termine par des guillemets,!

  • nemahaidara (F) 06/12/2014 12:31 X

    Les américains, comme vous le dites monsieur le président ont commis peut-être une erreur de jugement mais c'est parce que à un moment donné , cerné par l'hostilité de l'occident , et de son opposition religieuse (shiite et mêmes sunnîte),le régime au cours d'un congrès de son parti a décidé d'inscrire sur son drapeau "LA ILLA ILLAHLAH". Cette décision avait pour objectif de rallier l'opposition religieuse au régime .Mais elle a eu pour résultat de faire croire que le régime "s'islamisait"... Alors qu'il n'en était rien... La suite on la connait , pour le plus grand bien des peuples non arabes de Mauritanie.....

  • misterx (H) 06/12/2014 12:26 X

    un president sage , Diouf

  • leguignolm (H) 06/12/2014 12:24 X

    Mais Mr le président, il me semblait que vous avez oublié la plus importante dans tout çà quand Taya disait : « si la guerre se d’éclanche tu auras une surprise et les missiles font envahir Dakar » !!

  • choum (H) 06/12/2014 12:23 X

    Diouf est d'une grande sagesse contrairement au sanguinaire Taya

  • bibigalle (H) 06/12/2014 12:13 X

    C'est un épisode douloureux de notre histoire commune. Néanmoins on ne doit pas nier le mérite de Taya de n'avoir rien céder et d'agir en Homme d'Etat et patriote. L'histoire retiendra au moins cela. Vive la fraternité entre le Sénégal et la Mauritanie mais sans aucune compromission et avec le respect mutuel

  • Hamdoulah (H) 06/12/2014 12:12 X

    Il suinte de ces propos la sincérité d'un homme qui accepte de faire savoir le rôle qu'il a joué dans ce drame, nous sommes en droit de l'attendre de l'autre côté, mais est ce qu'il y a de l'espoir pour qu'un jour le sinistre Taya sorte de son silence. Nous l'espérons au cours de son procès de crime contre l'humanité bi Izzini Lah !