13-12-2014 09:54 - Il purgera dans quelques jours 5 ans et crie toujours son innocence !
Abou Cissé - Abdoulaye Fall finira sa peine dans quelques jours, après avoir purgé une peine de 5 ans pour vol. Un acte qu’il n’a jamais reconnu, soutenant qu’à défaut de la Justice des hommes, il attend le véritable procès contre ses accusateurs devant le Tribunal d’Allah (SWT) dans l’au-delà .
C’est sa seule consolation. Abdoulaye Fall, jeune maçon Sénégalais déclare qu’il s’était rendu à la veille du Magal de Touba au marché de la capitale à Nouakchott pour acheter des voiles qu’il comptait revendre au Sénégal pour fructifier ses économies et donner de l’argent à sa mère et ses proches.
Comme il ne parlait pas le hassaniya, il soutient qu’une Mauritanienne l’avait aidé à payer ce dont il avait besoin. C’est ainsi qu’il déclare avoir acheté 30 voiles plus une couverture. Ses courses terminées, il déclare avoir alors traversé le goudron pour prendre un taxi et rentrer chez lui. Son départ était fixé l’après-midi.
Quelle ne fut sa surprise, selon lui, lorsqu’il vit les femmes qui lui avaient vendu les voiles se précipiter vers lui aux cris «Sarag ! Sarag !». Une foule l’entoura, puis un policier de passage l’embarqua, lui et les vendeuses. Au Commissariat, ces dernières auraient fait une déposition selon laquelle Abdoulaye Fall leur avait volé les voiles et qu’il ne leur a pas donné l’argent.
Ce qu’il réfuta, prenant à témoin Allah (SWT) et la Mauritanienne qui lui avait servi d’interprète. Seulement cette dernière avait disparu et il ne savait pas où il pouvait la rejoindre. C’était en 2009. Déferré au Parquet de la République auprès du Tribunal de Nouakchott, l’Empire Islamique des Sables, Abdoulaye déclare avoir été interrogé seul par l’un des Substituts du Procureur de la République, puis par l’un des juges d’instruction dont il ne se rappelle pas le cabinet.
Cependant les vendeuses seraient parvenues à se faire restituer les voiles. Il sera jeté en prison jusqu’à son procès devant la Cour Criminelle. Là également, il aurait comparu seul. Les vendeuses étaient au marché. En face de lui, seul le Substitut du Procureur de la République l’accablait, soulignant qu’il est coupable des faits qui lui sont reprochés, sinon aucune vendeuse n’aurait accablé un client pour la simple raison qu’il ne parle pas la langue.
D’ailleurs, argumentera-t-il, comment se fait-il que parmi les centaines de clients étrangers qui achètent chaque jour au marché de la capitale, il n’y a que lui qu’on accuse injustement. Abdoulaye balaya la thèse du Substitut. Il dit que les vendeuses sont des voleuses qui profitent l’occasion de l’accuser parce qu’il ne comprend pas la langue, ce que le Substitut rejette catégoriquement en citant des preuves pour justifier la culpabilité d’Abdoulaye, ce que ce dernier rejette en bloc.
Trouvé coupable, il fut condamné à 5 ans fermes. Il sortira de la prison dans quelques jours.
Abou Cissé