Cheikhany Ould Sidina - La réponse au premier volet de la question passe par la redynamisation d’une diplomatie mutuellement favorable entre Alger et Nouakchott dans l'intégration du machinisme agricole algérien à travers la Zone Franche de Nouadhibou (ZFN) que nous pouvons engager dés la semaine prochaine à la Foire Internationale d’Alger(FIA).

Quand au second volet , il suffit de rendre le slogan ‚‘‘2015: année de l’enseignement‘‘ lancé le 28 Novembre dernier par le Président de la République en réalité pratique par la généralisation du système pédagogique Oughoul El Ouahatt de Maaden El Ervane dans le reste de la Mauritanie.

Si la question de l’itinéraire technique à la réduction du prix du riz de 50% par une action diplomatique entre Nouakchott et Alger a été l’objet de mes entretiens hier et avant hier, à priori positifs, le Mardi 16 Décembre 2014 avec la Ministre du Commerce et de Mercredi 17 avec le Président de l’Autorité de la Zone Franche de Nouadhibou en préparation d’un voyage d’études que j’envisage réaliser à Alger la semaine prochaine pour assister à la Foire internationale du machinisme agricole prévue du 24 au 30 Décembre 2014.

En revanche,la question de la réduction des coûts de l’enseignement de 70% ne feront l’objet de débats qu‘à partir du 2 janvier 2015 à l’occasion du Festival culturel de Chinguetti qui sera honoré par la visite du Président de la République.

Toutefois, étant donné que le riz paddy mauritanien qui était produit en 1985 à 12,5 UM kg vendu au CSA à 18,5 UM coûte aujourd’hui à la ménagère 280UM/kg (soit 22 fois plus) pour cause de la multiplication par 10 et par 20 des facteurs de production sous les Programmes d‘Ajustements Structurels (PAS)de la Banque Mondiale dans les années 80 et 90.

Etant donné que les facteurs de production qui entrent dans le compte d’exploitation de notre producteur du riz sont constitués à prés de 80% d’équipements et intrants importés (GMP, Tracteur, Moissonneuses, Bull, Niveleuses, camions... ...) et intrants importés (gasoil, engrais, pesticides....) tous produits en grandes quantités et qualité (sous brevets allemand) par nos voisins algériens.

Etant donné la tenue dans les jours qui suivent de la Foire internationale d’Alger (une occasion annuelle des négociations de commerce bilatéral) et la volonté de l’Etat algérien d’offrir à la Mauritanie des conditions de commerce et d’aide bilatérale favorables.

Je pense que la crise de rentabilité de la production du riz, du blé, de s pommes de terres , oignons....,(malgré leur lourdes subventions de l’Etat, éponges de la dette...) peuvent avoir une solution stratégique ces jours-ci à Alger dans une bonne conduite de la diplomatie de notre pays avec Alger pour accompagner les négociations commerciales de la Foire sur l’impressionnant machinisme algérien créé par le Feu Président Houari Boumediéne, encore non exploité par la Mauritanie et les pays de la sous région africaine qui s’approvisionnent de frontières lointaines...

Nouakchott, le 18 Décembre 2014

Cheikhany Ould Sidina

Directeur du Bureau d’Etudes d’Equipements et de Réalisations Agricoles de Mauritanie (BEERAM)