23-12-2014 10:35 - Samba Boubou Sall : Dans les secrets des cuisines de la Présidence

Samba Boubou Sall : Dans les secrets des cuisines de la Présidence

Mozaïkrim - Témoin inédit d'un pan entier de la jeune histoire républicaine de la Mauritanie, Samba Boubou Sall a été un des cuisiniers en chef de la Présidence de 1975 à 2011, de Mokhtar Ould Daddah à Mohamed Ould Abdel Aziz. Aujourd'hui retraité de la fonction publique, il continue de cuisiner au HCR basé à Bassiknou. Témoignage dans les dédales de la Présidence.

Un œil gauche de verre, le regard quasi-fixe, mais tout de même intensément doux. La douceur naturelle de ceux qui ont beaucoup vu, et qui s'émerveillent encore des choses. Comme un enfant. «C'est un héritage de la vie» dit-il pudiquement dans un murmure, pour expliquer son œil de verre.

Une discrétion assurée dans sa démarche trimbalée dans la vaste cour de la maison qu'il co-loue avec d'autres collègues travaillant avec les ONG internationales et le système des Nations-Unies oeuvrant à Bassiknou.

«Je ne connais que le chemin de la maison aux locaux du HCR à Bassiknou; comme à Nouakchott d'ailleurs, et durant toute ma vie, où je ne me suis toujours occupé que de mes affaires, et particulièrement de mon travail» affirme-t-il, philosophe.

A 64 ans, en retraite publique depuis 3 ans, Samba Boubou Sall a vu d'un angle inédit l'émergence de la Mauritanie, ses soubresauts lors des différents coups d'état qui l'ont secoué, ou de la guerre au Sahara qui l'a heurtée.

Il a vu défiler les chefs d'état du continent. «Notamment sous Mokhtar Ould Daddah, durant la guerre contre le Polisario, où beaucoup de leaders africains sont venus en intermédiaires pour la paix» se souvient-il.

C'est durant cette période que l'ancien président du Zaïre défile à Nouakchott également. «En mai 1977» dit-il songeur, avant de reprendre presqu'en s'esclaffant : «Mobutu avait pris de court le protocole de la Présidence à l'époque. A une soirée prévue le lendemain de son arrivée, il a expressément demandé à manger une grillade de singes.

Nous n'en avions évidemment pas, et il a fallu en faire venir de Dakar, dans un avion spécialement affrété pour! La diplomatie voulait que ce ne soit pas commenté, mais on en a parlé des mois durant du sommet de la Présidence aux plantons!»
se rappelle Sall.

Son regard sur les présidents mauritaniens
De par son métier très proche des goûts culinaires des hôtes du palais ocre de Nouakchott, Samba Boubou Sall, a, par d'éphémères moments, côtoyé ces premiers citoyens mauritaniens.

«Mokhtar Ould Daddah était très raffiné ; vraiment si je ne devais garder qu'une caractéristique du très peu que j'ai vu de lui, c'est son raffinement» rappelle-t-il rêveur.

D'ailleurs c'est ce raffinement qui faisait que le maître d'hôtel lui proposait des menus variés, amendés ou pas par l'épouse du Président en personne. «A la chute de Mokhtar, cette procédure a cessé. Elle n'est revenue qu'avec Maouiya» dit le cuisinier.

Une caractéristique autre qu'il utilise pour présenter feu Moustapha Ould Saleck. «Il était moins cérémonial, mais bien plus maniaque ! Il ne supportait pas la saleté. Il ne pouvait s'asseoir dans une pièce qui n'avait été au préalable récurée de fond en comble !» développe Samba Boubou avec de grands gestes.

«Louli et Haïdallah étaient les vrais maures du terroir, dans la simplicité. Ils étaient d'une simplicité et d'une sagesse que nous commentions quasi-quotidiennement en cuisine ! Louli par exemple a littéralement installé à la présidence ses vaches, ses chèvres et moutons, qu'il trayait presque chaque jour lui-même! Louli n'était pas intéressé par le bling-bling du pouvoir, ni par le matérialisme qui le suit aujourd'hui.

Sa foi et ses principes le guidaient. Cela se voyait par tout le monde, dans son comportement quotidien. Il avait même apporté ses propres matelas, son mobilier à la Présidence, qu'il avait fait enregistrer. Lors de son départ, il a assisté en personne à la récupération de ses affaires.

Je faisais partie des gens qui rangeaient ses affaires. Et je dois dire que ce jour de son départ, la conviction de la grandeur de cet homme s'est renforcée : Le roi Fadh d'Arabie Saoudite lui avait donné un sabre gainé d'or pur, et serti de pierres précieuses.

Quand nous lui avons présenté le sabre, il a demandé pourquoi nous le lui apportions. Le maître d'hôtel a répondu que c'était le cadeau offert par le roi Fadh. Il a rétorqué que cet objet avait été offert au président de la République de Mauritanie. N'ayant plus cette fonction, l'objet revenait à l'état qui en aurait la propriété»
narre longuement Samba Boubou.

Une leçon sur la posture morale d'un homme d'état, qu'on peut apprécier ou pas, mais qui devrait être enseignée à la craie pour une rangée de cancres politiques, ministériels, et même présidentiels.

A cette humilité, et cette rigueur morale, suivra une autre constance; celle de Haïdallah, «être étonnant de par sa capacité à s'adapter à n'importe quel environnement ou situation». «Il m'a adressé la parole une fois, à Akjoujt.

Il nous faisait découvrir des menus que nous ne connaissions pas, comme le «louxour» par exemple: de la farine cuite sur du charbon, et qu'on mange avec différentes sauces. Lors de cet entretien, il a demandé un plat de riz ; je lui explique que les marmites ne sont pas encore là, et que je m'y attelle dès qu'elles reviennent.

Il a ri et demandé «c'est seulement ça ?» ; il est ressorti, et est revenu avec une grosse pierre plate, qu'il m'a fait nettoyer. Il m'a ensuite fait cuisiner sur cet ustensile improvisé ; il n'y avait pas d'huile dans le riz, pas de légumes, des petites pierres, un peu de sable... Juste un peu de Tichtar que j'ai fait bouillir.

On était en plein camp, on n'avait même pas où poser le récipient ; il a enlevé son turban et l'a posé comme une nappe. A mes yeux, ce plat était immangeable. Il a senti ma réticence et m'a demandé de goûter le plat. Je lui ai poliment répondu que je n'avais pas faim.

Là il m'a regardé fixement dans les yeux et m'a dit : «Samba, tu n'es pas sérieux. Si tu te dis un homme, ce genre de choses ne doivent pas te bloquer. La vie d'un homme doit être basée sur sa capacité à s'adapter. Aujourd'hui je suis président, demain Allah peut faire de moi un pauvre.

Crois-tu que dans cette situation tu as le luxe de faire la fine bouche ? Je veille en permanence à ne pas oublier qui je suis, d'où je viens, et ce en quoi je crois. Ce genre de moments me le rappellent encore plus.

Un homme doit manger tout ce qu'on lui présente» me tança-t-il un moment en m'avançant un bol. C'était foncièrement ce personnage Haïdallah»
raconte le soixantenaire originaire de Niabina, un brin nostalgique en refusant un verre de thé qu'on lui présentait.

«Je n'en bois pas» lance-t-il simplement.
Samba Boubou Sall décrit Maouiya comme un président scindé entre sa «mauritanité» et sa quête «d'arabité». «Il se délectait exclusivement de menus arabes, parfois occidentaux, sauf le vendredi où il réclamait du riz au poisson» se souvient Samba.

Ely Ould Mohamed Vall, est probablement, aux yeux du chef-cuisinier, le plus «toubab» de tous les chefs d'état passés par la Présidence. «Il est né au Sénégal, a grandi là-bas, comme son cousin Mohamed Ould Abdel Aziz d'ailleurs» dit-il laconique. «Mohamed Ould Abdel Aziz a sa partie marocaine qui ressort dans sa vie à la présidence, même dans la cuisine.

Sa femme a fait en sorte que ce soit ainsi. C'est un des couples de la Présidence les moins proches des gens qui travaillent dans le Palais ; Haïdallah, Louli ou Sidioca étaient très proches des gens. Louli posait souvent des questions sur leurs conditions, à n'importe quel boy, jardinier ou cuisinier qu'il pouvait croiser»
affirme le cuisinier.

Maouiya Ould Sid'Ahmed Taya était pour Boubou Samba, de loin, le président le plus craint. «Ce n'était pas évident de ne pas avoir peur de lui, de ne pas être intimidé. Il avait une discipline militaire, et une rigueur dans sa posture pas évidente à contourner. Un vrai toubab par certains aspects...

J'ai travaillé pour lui quand il était 1er ministre en 1982, jusqu'au mois de juin 1984, il était chef d'état-major alors. Très réservé, et spartiate, il ne parlait qu'à ses proches collègues militaires»
décrit-il. «Je n'ai pas connaissance d'un employé à la Présidence qui ait jamais osé lui soumettre un problème.

Contrairement à Mohamed Ahmed Ould Louli, Haïdallah, Moustapha Ould Saleck, ou même Mohamed Ould Abdel Aziz qui écoutent facilement les doléances d'employés, et qui se bougent pour y accéder»
souligne Samba Boubou.

Sidi Ould cheikh Abdallahi est basiquement «plus imprégné des valeurs africaines et maures» que les deux chefs d'état qui l'entourent. «Sa femme Khattou perpétuait en quelque sorte cela, par ses origines assumées et auxquelles elle tenait, de la région de Podor.

Mais en même temps, ça a probablement été le couple le plus surprenant passé par le palais ocre : lui-même était l'ascétisme incarné, et elle aimait le «chahcha» » assure en souriant Sall.

«Je connaissais Sidi depuis 1974, période où il habitait en face de l'actuel siège de la SNIM, chez Bousseyf. Depuis cette époque à aujourd'hui, c'est la même personne, dans son respect affiché de l'individu, quelqu'il soit, dans sa discrétion naturelle. Comme Louli et Haïdallah, il mangeait tout ce qu'on lui présentait, sans dire mot» continue-t-il.

«Le vent brûlant» de 1989

Les évènements de 1989 ont emmené un «vent brûlant sur la face de ce pays», qui a laissé de profondes cicatrices dans les cœurs. «Nous n'avons pas été épargnés à la Présidence» se rappelle Samba Boubou Sall, la mine soudainement renfrognée. Ils étaient 64 employés noirs au moment des évènements, répartis entre les boys, les jardiniers, les cuisiniers, les plombiers, les menuisiers, les électriciens...

«Nous avons tous été expulsés de la Présidence le même jour. Pour ma part, la gendarmerie est venue me chercher à la résidence de passage à Nouadhibou, près de l'hôpital de Cansado pour me mener en prison, parmi tant d'autres...» développe le père de cinq enfants. La sécurité de la Présidence tient alors une lettre dans laquelle figurent tous les employés, avec leurs noms, emplois et origine éventuelle.

La chasse aux sorcières était lancée. «Mohamed Ould Abdel Aziz a tenu cette lettre entre les mains, qu'il a remise à la sécurité. C'est le genre de responsabilités, qui entre les mains de personnes mal intentionnées, engendrent les pires choses...» déplore Sall, qui sera envoyé à la prison du Ksar, à partir de laquelle certains des employés de la Présidence seront déportés.

«Ils ont pris parmi nous, Ndongue Bocar de Fanaye, Dia Moussa de Fanaye, Mamadou Thiaw de Fanaye, Malik Bal de Fanaye, Hamet Mbodj de Fanaye, Amadou Ly également de Fanaye et Ndongue Moussa de Hayré Mbar. Ceux-là ont été déclarés sénégalais» énumère le cuisinier. Bocar Ndongue avait eu la nationalité mauritanienne, décrétée par Mokhtar Ould Daddah en personne.

Il sera le seul dans le lot précité à échapper à la déportation. «Ça aurait été une honte pour la parole d'une nation, que de réfuter l'écrit de son chef» analyse le natif de Niabina.

Certains des employés de la Présidence sont alors mis à la disposition des ministères de la fonction publique, de la jeunesse et des sports. D'autres ont été simplement licenciés. Samba Boubou fera partie de ceux détachés au complexe du stade olympique de Nouakchott, et sera régulièrement appelé à la Présidence pour des soirées spéciales, ou des déplacements à l'intérieur du Président.

«J'ai fait le tour de la Mauritanie avec Taya. De long en large. Je ne l'ai salué que deux fois; une fois lors de sa venue à Niabina, et une seconde fois au palais des Congrès à Nouakchott, lors d'une rencontre du PRDS».

«Aujourd'hui en 2014, il n'y a plus que trois noirs-mauritaniens qui travaille à la Présidence, sur plus de 120 employés : un soninké qui s'appelle Amadou Camara, avec son frère, et un certain Yacoub Diallo. Tout le personnel restant est exclusivement maure. Il n'y a plus un boy ou un cuisinier noir-mauritanien» affirme Sall.



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Commentaires (11)

  • mystere1 (F) 24/12/2014 20:32 X

    bravo cher papy samba; au moins il a pu garder sa dignité; sa modestie et honneur; ah mes pauvres parents noirs; race noir race opprimé; toujour cette race si fatigué; si humble qui est asservit ou du moins qui entreprend les travaux les plus pénibles; ce samba doit avoir de l'experience dans ce palais presidentiel; pitoyable; on ne voit jamais un maure blanc faire le boy ou entreprendre des travaux penibles ou une mauresque blanche faire la boniche ou faire les babysitting;c est terriblement pitoyable pour le black; thiey!!!

  • mofamisa (H) 23/12/2014 20:53 X

    Mes respects Mr Sall ,Je conclu de part ton temoignage que Ba Mbare (rahima hou Allah) n a jamais vecu dans le palais.Si oui tu n etais plus laba.J aimerai bien une reponse de la part de MR Sall.

  • etudiant (H) 23/12/2014 13:54 X

    La sagesse d'un homme n'est pas le nombre d'année passé à la présidence, ni le nombre personnes qu'on tue, ni le nombre de personnes qu'on déporte. La sagesse n'est pas le nombre de Maures qu'on installe à la présidence, ni le nombre nominations maures qu'on fait les jeudis. La sagesse n'est pas, la sagesse n'est pas.... Dans ce témoignage choc, je retiens l'humilité de Louli et Haïdallah, mais aussi la sagesse de Samba Boubou Sall. Un jour viendra, un maure racontera qu'en 2014, ils étaient 117/120 à travailler à la présidence de la république islamique de Mauritanie. Chers commentateurs ce maure qui racontera l'histoire dans un avenir proche le fera t-il sur le même ton que le SALL LAMTORO?

  • moboco (H) 23/12/2014 12:15 X

    le témoignage des humbles est celui qui compte le plus car il nous permet de nous faire une idée plus précise du vrai visage de ceux qui nous gouvernent

  • leguignolm (H) 23/12/2014 11:58 X

    Et oui Samba, ce Monsieur Khouna, tu ne le connais pas, s’est moi qui l’entrainais, il peut même manger ce qui fait vomir un Bouc « Gouwra » ! Ce que un frère me disait toi, tu es busard, il n y’ a pas un mange dont tu le refuge!

  • cheibou (H) 23/12/2014 11:53 X

    Cher Samba, c'est mieux ainsi, ALLAH vous aime bien et je pense que le destin en est pour quelques choses. Il faut l'accepter et ainsi la vie continue. Etre ne pas être à la présidence dans ces temps ci n'a pas d'importance, vous avez vécu des moments agréables et je vous souhaite encore beaucoup de bonheur dans votre nouvelle situation au HCR. La Mauritanie a beaucoup changé.

  • leguignolm (H) 23/12/2014 11:53 X

    Et oui Samba, ce Monsieur Khouna, tu ne le connais pas, s’est moi qui l’entrainais, il peut même manger ce qui fait vomir un Bouc « Gouwra » !

  • radiakh (H) 23/12/2014 11:38 X

    Triste et révoltant en même temps, ils ont tout fait pour que la peau noire disparaisse de cette Mauritanie, un témoin de plus des coulisses de la présidence. Oui c'est vrai que nous avons connu je peux dire un président(Haidallah) dont la sagesse devrait vraiment incarné les futures mais malheureusement.

  • lass77 (H) 23/12/2014 11:29 X

    Voilà un article objectif et édifiant sur l'histoire de la Mauritanie.Ce témoignage est bouleversant sur ce pays dont les dirigeants veulent l'abimer tot ou tard.Avec les bêtises humaines pourquoi selon Vous sur 120 employés de la présidence de la république islamique de Mauritanie on a que Trois noirs. L'injustice est un péché capital qui coutera cher au jugement dernier aux dirigeants , l'islam est claire. Même les pays mécréants ne se comportent ainsi pourquoi les musulmans alors ? Qu'allah nous guide et nous renforce la foi car le défaut des musulmans ce qui les conduira à leur perte sans .

  • moukhabarat (F) 23/12/2014 10:48 X

    Ce texte plein d'intelligence veut tout simplement dire que les maures ne sont pas racistes et que les toucouleurs sont les principaux responsables de qui leur est arrivé depuis 1987!

  • nemahaidara (F) 23/12/2014 10:42 X

    C'est dans leur logique de tout dé négrifier. Pendant ce temps des blacks font des déclarations horribles sur BIRAM et ses amis . D'autres valets des pouvoirs beydanes essaient de torpiller toute évolution vers l'égalité et la justice . Malheureusement le combat sera long et périlleux , mais la Mauritanie , notre Mauritanie vaut cela ....