27-12-2014 23:15 - Un écolo à la mauritanienne qui rêve d’une capitale où il ferait bon de vivre et respirer
Adrar-Info - Les bons Nouakchottois me pardonneront, mais je trouve un seul avantage à notre capitale:en 10 minutes ,vous pouvez vous retrouver ailleurs, la plage ou les dunes, la mer ou le désert. Pour respirer il faut donc nécessairement sortir de cette cité.
Inutile d’essayer les cafés ou les restaurants de la ville, tout cela est bondé, envahi par une jeunesse oiseuse et gâtée, une jeunesse qui veut tout avoir et ne rien donner. Nouakchott est triste. Nouakchott sent mauvais.
Pourtant, sur la route de Rosso à coté d’une immonde station de taxis-brousse,invisible si on n’y prend pas garde, il y a un endroit où on peut se sentir complétement ailleurs. Dbagana cela s’appelle, je ne sais pas pourquoi. Mais on s’y sent transporté dans un autre monde. Le gazouillis des oiseaux, la fraicheur d’une rosée permanente, des arbres improbables ici, des tortues qui se promènent là , des odeurs de printemps.
Bemba Ould Souedatt, un passionné de la nature et des animaux vous y recevra avec sourire,et vous pourrez aussi tester sa folie : il pense à mille Dbagana ,à une Mauritanie qui respirerait chaque instant la senteur éthérée des belles choses.
Un écolo à la mauritanienne, donc un peu excessif. Mais à y penser: pourquoi serait t il fou de vouloir rendre à elle même la nature?, pourquoi serait t il excessif de rêver d’une capitale où il ferait bon de vivre et respirer? Il a peut être raison Bemba, il a certainement raison.Les autorités de la ville doivent en tout cas s’acharner à lui donner raison.
M’Bareck Beyrouk