31-12-2014 14:30 - Mauritanie –Perspective : Problématique de L’unité nationale, Contribution de Samba Thiam, Président des Forces Progressistes du Changement (FPC)

Mauritanie –Perspective : Problématique de L’unité nationale, Contribution de Samba Thiam, Président des Forces Progressistes du Changement (FPC)

FPC - Dans le cadre d’une invitation à un diner débat organisé par Mauritanie- perspectives autour du thème « Unité nationale » Mr Samba Thiam, Inspecteur d’Enseignement et Président des Forces Progressistes du Changement (FPC), a produit cette contribution.

Je voudrais, avant d’entrer dans le vif du sujet, saluer l’initiative, en même temps, rendre hommage aux initiateurs du projet, de par leur posture d’intellectuel, dont le rôle « n´est pas de plaire ou de séduire mais de porter la plume sur la plaie, de dire ce qui est ». Un rôle, par-dessus tout, « de vigile, d’alerte au danger, à la manière des Oies du Capitol ».

Au regard des menaces de péril en la demeure l’initiative est bien venue, opportune plus que jamais, et reflète, par ailleurs, la sagesse et un patriotisme certain. Je ne puis également ne pas souligner son caractère mémorable et historique. En effet, pour la première fois, dans l’histoire de notre pays, on choisit de parler du problème de « l’unité nationale », rien que de l’unité nationale. Directement, frontalement, posée comme thème central, sans amalgame…

La seule petite réserve que je me permets d’émettre ici est relative à la démarche choisie, qui consiste à agencer des thèmes, cloisonnés, que l’on nous propose de traiter.

Or, à mon humble avis, aborder ainsi ces thèmes, de manière isolée, sans qu’ils ne découlent de l’analyse préalable de la problématique générale (l’unité nationale), risquerait de nous mener vers de fausses pistes, car on les traiterait à vide, en leur apportant des réponses essentiellement techniques, sans lien apparent avec la problématique centrale qui, elle, est éminemment politique.

Pour me résumer, j’aurais plutôt suggéré de définir et cerner d’abord « la problématique de l’unité nationale », de laquelle découlera le traitement des thèmes choisis, parce que les problèmes et disfonctionnements existant, ici et là, dans tel ou tel secteur particulier, résultent, en fait, de cette problématique –cause première - d’essence politique. Si l’Enseignement est actuellement en dérive et que la justice ne fonctionne pas, ou que la discipline et l’équité se soient envolées dans l’Armée, c’est bien à cause des idéologies …

A la réserve plus haut, j’ajouterai une recommandation, nécessaire me semble-t-il, à savoir les dispositions psychologiques à attendre de chacun des intervenants pour réussir ce débat : esprit d’ouverture et d’écoute, franchise et réelle volonté de chercher et trouver des solutions…

Entrons maintenant dans le vif du sujet.

Les questions qui surgissent sont du type quelle problématique ? Comment se caractérise-t-elle ? Quelles en sont les causes ? Quelle(s) solution(s) s’il en existe ?

Il y a un réel «problème d’unité nationale » ou de cohabitation, incontestablement; L’unité actuelle (bancale, osons le dire) semble menacée de voler en éclats. Pourquoi ?

L’unité est en danger, en raison principalement, me semble-t-il, de la rupture du fragile équilibre entre les composantes nationales, au sortir de la colonisation; Hier nos communautés nationales se partageaient les charges, aujourd’hui une seule composante nationale, un groupe ethnique s’arroge tous les droits, contrôle, voire monopolise, pour l’essentiel, tous les rouages de l’Etat, tous les secteurs de la vie publique, à cause ou par la complicité de l’Etat.

La réalité des pouvoirs politique, économique, diplomatique, militaire, culturel, social, médiatique, reste aux mains d’une seule composante nationale, excluant quasiment Négro-africains et Haratines; Cette discrimination -ou racisme d’Etat- ouvertement menée, suscite, en réaction, un fort sentiment d’injustice, des frustrations, de l’exaspération , et par-dessus tout un sentiment d’inutilité chez les victimes, à leur pays ; or , « personne, pas même un saint, ne peut vivre sans le sentiment de sa valeur individuelle » nous dit J.H. Griffin . La grande Justice, d’essence politique, que l’Etat est censé garantir et distribuer à tous, a fait place, aux inégalités nombreuses, aux injustices flagrantes, érigées en Système de gouvernement.

Pour illustrer mon propos Je citerai quelques exemples marquants, caractéristiques de cette discrimination :

Dans les forces armées et de sécurité le corps de commandement est composé essentiellement d’Arabo-berbères, Négro-africains et Haratines, constituant le gros de la troupe, se retrouvent au bas de la pyramide; Comme par provocation, la langue arabe vient d’être instituée dernièrement comme langue de cette institution, excluant, de facto, les Négro-africains déjà épurés de la grande muette depuis les évènements de 1986-1990.

- Si nous considérons le gratin scolaire, c’est-à-dire nos « grandes Ecoles », comme l’école des mines, l’école de médecine, l’école polytechnique, l’école de la magistrature et de la haute administration, le Prytanée militaire, l’école des officiers, nous constatons que toutes ces écoles recrutent à 99 % dans la composante arabo-berbère. Il faut souligner que la base même de l’exclusion raciale ou du groupe Négro-africain ce sont les réformes scolaires engagées en séries, qui visent à imposer et à instrumentaliser la langue arabe, à des fins de discrimination, d’assimilation et de domination.

A côté du français, langue étrangère face à laquelle tous les enfants ont des chances égales, on a imposé non seulement la langue arabe, mais on l’a imposé en la fragmentant, en matières éclatées - cinq (5) - affectées du coefficient deux ou trois (2 ou 3), pénalisant ainsi exclusivement les élèves négro africains. L’échec massif des élèves et étudiants négro-africains aux examens et concours est imputable, en grande partie, à cet état de fait.

Il est bon de comprendre, comme le rappelait quelqu’un, que l’unité nationale ne se fait pas, forcément autour d’une langue; l’unité se fait lorsqu’on parle le même langage, plutôt que la même langue…

- Au niveau des médias il n’y a pas mieux; pas un seul n’a été cédé à un négro-africain; pis, après 21h-22h toutes les chaines privées et publiques émettent en langue arabe ou hassanya jusqu’au matin; une portion congrue est accordée aux langues nationales africaines, et encore dans des périodes de plus mauvaise écoute !

Pour clore ces illustrations, examinons la représentativité des communautés nationales au parlement:

- Le parlement mauritanien compte 203 parlementaires (sénateurs et députés confondus); parmi les 203 parlementaires il y’a 150 Arabo-berbères soit (73 %), contre 20 Haratines et 33 Négro-africains, alors que les deux dernières composantes constituent près de 80 % de la population totale ! Second cas, non moins flagrant de discrimination, entre autres : le Guidimakha - région Sud-compte 20.7000 âmes et la région de l’Adrar 62.000 âmes ; cette dernière est représentée au parlement par 5 députes et 4 sénateurs alors que le Guidimakha, 3 fois plus peuplé, ne compte que 6 députés et 2 sénateurs. Où est donc l’équité ?

Je vous fais l’économie des secteurs de la justice, de l’Economie, (banques et entreprises privées et publiques) où certaines composantes sont quasiment absentes; un enrôlement au dessein obscur, exécuté par des commissions mono-ethniques censées recenser une population pluriethnique; enrôlement qui divise le couple, la mère et l’enfant, octroyant à l’un le statut de mauritanien, à l’autre celui d’apatride !

Le journaliste Dahane Ould Taleb Ethmane, dans une recherche intitulée « partage régional des hautes fonctions de l’Etat », menée en 1990 (Mauritanie-Nouvelles), affirmait que « l’Etat mauritanien apparait comme un compromis entre les grandes tribus ». Le chercheur Olivier Leservoisier, dans « Question foncière en Mauritanie » ressortit des travaux de Dahane la part de « pouvoir » attribuée aux Négro-africains dans l’Etat : « pouvoir politique 12%, pouvoir économique 6%, pouvoir administratif 21%, pouvoir diplomatique 12%, pouvoir militaire 15% ».

Que reste-t-il de ces chiffres au regard de la réalité de 2014 ? Rien …

Au vu de ces illustrations de discriminations et d’inégalités criantes, nous pouvons affirmer que nos difficultés actuelles de coexistence pacifique résultent essentiellement de l’absence de justice; non pas la justice au sens restreint du terme, mais la grande justice, d’essence politique comme le dirait Yehdih Bredeleil; celle assurée par l’Etat dans tous ses démembrements. Cette Justice symbolisée par l’équité, l’égalité des chances, l’égalité des droits effectifs, l’égalité devant la loi garantie par l’Etat, impartial, sur lequel le faible et la victime peuvent s’appuyer; l’Etat - le nôtre - est malheureusement devenu, hélas, l’instrument au service d’un seul groupe ethnique, au service des membres puissants de ce groupe ethnique. Le vivre- ensemble doit avoir pour socle et condition le respect de la diversité (culturelle, ethnique, religieuse etc), sinon il ne se justifie pas.

Souvent, on nous oppose l’argument du nombre (majorité) pour justifier l’ordre inique actuel, comme si la « minorité », pour avoir se droits, devait dépendre de la générosité de la majorité !

L’une des sources principales des problèmes d’unité que nous rencontrons est à chercher dans le soubassement idéologique de nos dirigeants qui ont manqué de vision, s’obstinant à vouloir faire de ce pays un pays arabe, exclusivement, « au mépris de la réalité factuelle de sa diversité »; s’y ajoute le flou ayant entouré l’usage, sans clairvoyance, des concepts d’unité, de nation, d’Etat-nation, à revisiter … Que voulaient nos pères fondateurs ? Que voulons-nous ?

Voulons –nous Unir ou unifier nos nations ? Cherchons-nous à construire l’unité ou à faire de l’unitarisme ?

En optant pour l’unitarisme à la place de l’Unité, l’on gommait, de facto, toute identité qui n’était pas arabe, afin d’accoucher, au forceps, une « nation » arabe, au mépris de toute identité non arabe. Nos pères fondateurs et leurs successeurs se sont fourvoyés dans l’option du concept d’Etat-nation – qui n’existe toujours pas - à la place de l’Etat multi-nations, plus adapté à la réalité africaine, fédérateur de la pluralité des nations, des langues et cultures. Le concept d’Etat-nation est inadapté à la réalité africaine plurinationale, à logique différentielle et segmentaire, selon M Tshiyembe, l’Etat-nation, rappelle par ailleurs Cheikh Anta Diop dans « Civilisations ou barbarie », suppose au préalable des nations rendues homogènes par la violence ... Ce qui n’est pas notre cas !

En vérité, si notre unité est actuellement mise à mal, c’est parce qu´en réalité, elle a toujours été une unité de façade, bancale, et qu’elle ressemblait davantage à « l‘unité du cavalier et de sa monture »! L’explication de notre crise actuelle d’unité pourrait se résumer simplement par cette formule triviale : hier la monture acceptait de subir ce qu’elle refusait, aujourd’hui elle se cabrait et refusait de se faire monter. C’est aussi simple que ça !

Quelles solutions ?

Avant d’exposer mes propres vues sur les solutions possibles, je voudrais revenir sur celles évoquées, ici et là, vis-à-vis desquelles je nourris des réserves, de fortes réserves…

D’abord « la solution par l’Islam »...

Si l’Islam, comme le prétendent certains, était un facteur à 100% unificateur, on n’aurait pas assisté à la naissance de tous ces schismes dès sa prime enfance, tout de suite après la disparition du Prophète Mohamed (paix sur lui).

J’observe, par ailleurs, que « l’Islam mauritanien », au regard de ses expressions et prises de position, de ses silences… est un Islam particulier, à deux vitesses, voire hypocrite … Enfin, à supposer que l’Islam soit la bonne solution à nos problèmes, où sont les musulmans pour l’appliquer ?

Enfin, je récuse cette solution au regard des expériences historiques de l’Inde, du Pakistant, du Bengladesh, de l’Irak et du Soudan qui ont prouvé que le facteur déterminant de la bonne coexistence était, non pas le facteur réligieux, mais le facteur ethnique.

Examinons maintenant « la solution par la Démocratie » que soutiennent d’autres courants

J’affirme, d’emblée, qu’elle n’emporte pas non plus mon adhésion …

En effet, il nous souvient que la Démocratie de l’Apartheid n’avait pas éliminé la discrimination raciale et les bantoustans en Afrique du Sud ; tout comme la Démocratie made United States –première démocratie du monde - s’était accommodé de la ségrégation raciale, et demeure encore familière du racisme au quotidien ! Que dire enfin de notre « démocratie mauritanienne » qui s’est toujours fort bien accommodé de l’esclavage et du racisme, du déni d’humanité et de citoyenneté ? On voit bien que sous une égalité de principe peuvent se camoufler discrimination ethnique et esclavage !

Ajoutons que la citoyenneté – socle de la démocratie - contrairement à la vision libérale, ne peut être disjointe de l’ethnicité nous rappelle M Tshiyembe ; « La vison communautariste insiste sur l’impossibilité d’une telle séparation ». Bref une citoyenneté, ethno-culturellement neutre, qui impulse et guide, seule, l’individu quand il interagit sur l’espace public, est une citoyenneté abstraite, une fiction, une utopie …encore plus dans le contexte africain. « La mobilisation citoyenne est bien souvent imparablement culturelle et ethnique » soutient Souleymane Bechir Diagne. Peut-être, se demandait-il, faut –il penser l’ethnicité comme forme de citoyenneté ...

Non, la solution par la démocratie ou par l’Islam n’était pas la mienne ; Elle me semblait trompeuse, fallacieuse …Mais si elle devrait malgré tout s’appliquer à défaut de mieux , il faudrait alors qu’elle aie pour socle des règles pré-établies fondant les modalités de l’unité, à la manière de la Suisse, de la Belgique, de la Bosnie, du Liban, ou de la Birmanie.

Ces réserves étant faites, quelles solutions ?

* La Solution par les lignes principielles, base essentielle de toute solution juste, viable et durable …

Si nous devions rebâtir notre unité, construire la bonne unité - la vraie - celle-ci devra reposer sur des bases justes, sur les lignes principielles que voici : Egalité, égale dignité, respect mutuel, respect des différences, partage équilibré du pouvoir, justice sociale.

Peu importe les solutions spécifiques des uns et des autres, pourvu que ces lignes en constituent le socle.

De ces lignes principielles découlera, par voie de conséquence, une modification radicale de notre vision de l’unité en cours, une nouvelle redéfinition de l’identité du pays, une rupture totale d’avec nos pratiques actuelles…

Voilà pourquoi, pour être en phase avec cette démarche de rupture, nous proposons l’autonomie.

Une fois la problématique de l’unité passée au crible, on s’acheminera alors vers la réconciliation nationale dont le processus se déclinera en trois étapes :

- Apaisement du climat social (par un train de mesures positives d’apaisement, allant dans le sens du règlement global du passif humanitaire et des effets collatéraux de l’enrôlement, doublé d’un appel fort en direction des organisations anti-esclavagistes à rassurer)

- Débat national devant déboucher sur des solutions consensuelles portant sur les grands axes de réformes constitutionnelle ( charte de la cohabitation, séparation des pouvoirs, partage équilibré du pouvoir, droits et devoirs de l’opposition, gouvernement consensuel ou, au contraire , contrôle des actions du gouvernement de la majorité par l’opposition, etc), institutionnelle (direction collégiale à présidence rotative , observatoire national des libertés et de la cohabitation , etc ) suivront alors, et alors seulement.

- Les Etats généraux … (de l’Armée, de l’Education, de la Justice, de l’Administration)

Les problèmes sont inhérents aux sociétés et aux groupes humains. Nous avons les nôtres …

Nous devons donc replacer notre problématique de coexistence, en dépit de son intensité et de son acuité , dans le cadre de la lutte naturelle entre groupes humains, inscrite dans l’ordre naturel et normal des choses, régie par des lois naturelles ( lois de sociologie)…

Bien que nos gouvernants aient, par leurs politiques nocives, une large part de responsabilité dans ce qui nous arrive, il n’empêche que des lois naturelles nous gouvernent, à l’emprise desquelles on n’échappe pas … ; il en est ainsi, selon Ceikh Anta Diop, de la loi–disons de proximité - qui pose que « lorsque des groupes ethniques partagent le même espace, ils ont tendance, chacun, non pas à assujettir mais à assimiler l’autre » ; une autre loi stipule que « Lorsque le pourcentage de la minorité augmente la lutte des classes a tendance à se transformer en lutte des races » . Comprendre ces phénomènes aide à replacer notre problématique dans la juste mesure des choses. Il existe d’autres lois, telle la loi de la distance, la loi du phénotype etc, qui expliquent, à leur tour, la nature des rapports entre groupes humains …

Mais il y’a les lois de la nature, et il y’a la volonté des hommes …

Avec une volonté forte, clairement affirmée, de la vision, l’on vient à bout de l’emprise des lois, l’on réussit à déplacer des montagnes, à résoudre, en un mot, toute problématique, fut-elle complexe et délicate. Il suffit de vouloir, car nous dit l’adage, rien, absolument rien ne peut arrêter une volonté sans réserve.

Le bon sens nous souffle à l’oreille que l’exclusion est socialement explosive, politiquement corrosive, économiquement mauvaise, alors ressaisissons-nous; faisons comme les Birmans, en nous demandant comment, chacun pour sa part, pourrait contribuer à la grandeur de la Mauritanie.

Il nous faut nous ressaisir …

La lutte continue!

Samba Thiam

Inspecteur de l’Enseignement Fondamental

Président des Forces Progressistes du Changement (FPC) Décembre 2014.



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : FPC
Commentaires : 18
Lus : 2956

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (18)

  • mine-you (H) 01/01/2015 11:04 X

    ngaari aalam, malheureusement on ne s'est débarrassé d'aucun de nos gouvernants, ils succèdent les uns des autres par des coups d'Etat, les uns faisant pire que les autres. Les mauritaniens doivent méditer d'autres exemples tel le cas récent de Burkina Faso.

  • roch (H) 01/01/2015 00:49 X

    Egalité de des chances, partage équitable des richesses et du pouvoir, justice sociale, réparation des injustices commises et traduction des coupables devant les tribunaux, quel que soit le mot que vous employiez, l’égalité et la justice s’acquièrent non pas par des vaines négociations, avec une communauté faisant sourde oreille à tout appel à la cohésion, mais par un processus de lutte et de sacrifices.

    Il est vrai que la philosophie et la tactique de la non-violence a libéré bien des peuples, de la domination coloniale à l’Apartheid. Mais dans le cas mauritanien s’en est une autre : la mainmise et la monopolisation de toutes les richesses et de tous les pouvoirs par une seule frange de la population--et de surcroit minoritaire—vivant dans la pléthore, l’ostentation et la somptuosité, tandis que la majorité constitue la populace, croupissant dans la misère, l’indigence, attribuant son sort au destin.

    Oui, il faut le croire, le Noir mauritanien, opprimé, dépossédé d’un bien commun réussit, par l'intermédiaire de la religion, à ne pas tenir compte de sa situation. Par le fatalisme, toute initiative est enlevée à ce damné de la terre, la cause des maux, de la misère, du destin revenant à Dieu. L’individu accepte ainsi la dissolution décidée par Dieu, s'aplatit devant son pire ennemi et devant le sort et, par une sorte de rééquilibration intérieure, accède à une sérénité de pierre.

    Mais il est temps qu’il cesse de se laisser lénifier par les discours religieux et comprenne enfin que la justice, l’égalité qu’il réclame, la terre qui lui donne son pain et dont il a été exproprié injustement ne s’acquièrent que par la voix des canons. Car, la minorité qui le dirige a fait comprendre tacitement qu’elle ne lui concèdera aucune marge et continuera à l’opprimer tant que la paix et la cohésion sociale, qui sont ses slogans favoris, ne sont pas menacées.

    Faut-il le rappeler qu’il a peur, le raciste-vorace-des-biens-publics? Il a peur non pas de mourir mais de vivre la situation que vit justement le noir. Car, pour lui celle-ci assimilée allègrement par le Nègre est pire que la mort. D’ailleurs, il s’interroge, à ses heures perdues, qu’un être humain , plus d’un demi-siècle durant, puisse être maltraité, humilié, appauvri, réduit en esclavage, décapité et enterré dans une fosse commune, et continue toujours à chercher à négocier avec lui, sans la moindre intention de menace et de révolte? Il se demande par quelle lâcheté atavique les Nègres cherchent désespérément une compromission. Il ne les comprend pas. Puisque lui n’a pas hésité à les massacrer, les exterminer quand, par la voix de quelques traitres parmi les Nègres, il apprit qu’un coup d’Etat se fomentait contre «son» pouvoir.

    Alors nous estimons que l’heure *** a sonné dans tous les coins, du Fouta au Guidimakha en passant par les Adwabas, berceaux des déshérités de la nation. Il faut que les masses se réveillent pour reconquérir leur dignité et la terre qui leur ont été arrachées. L’heure n’est plus à compromission ni aux discours réconciliateurs ***…

  • ngaari aalam (H) 31/12/2014 22:44 X

    mine-you, tous nos gouvernants ont poussaient le pays vers le chaos. On s est débarrasseé des ould taya pour eli ould mohamed vall, et maintenant ould abdel aziz, et demain pour un autre pire que ces derniers. Pour ce qui est des solutions l islam n en fait pas parti. Dans ce pays l islam n est qu’ un slogan, il ne s arrête qu’a la langue.

  • mine-you (H) 31/12/2014 20:36 X

    C'est une très bonne contribution pour la perspective d'un débat national. Mais aujourd'hui ce qui préoccupe c'est comment débarrasser le pays de ces gouvernants qui poussent le pays vers le chaos.

  • Ibadou (H) 31/12/2014 20:13 X

    El Houssein, as tu une petite once de crainte d'Allah Swat, sinon pourquoi tu fleurtes avec le MENSONGE et que connais tu pauvre bougre des fondement religieux ? Mon pauvre frère il faut te soigner !

  • amiine (H) 31/12/2014 19:49 X

    Es'salamou eleykoum, L'Islam est la solution car il vient de notre CREATEUR Qui connait parfaitement ce qui est bon ou mauvais. Maintenant, la question qui se pose est: sommes-nous prêts à l'appliquer comme il se doit? Si oui, nous allons surmonter nos problèmes. Si non, on devient des hypocrites avec toutes les conséquences néfastes. donc, en somme, le problème, ce sont les hommes et pas l'Islam qui est parfait car venant de l'OMNISCIENT et de l'OMNIPOTENT et wes'salamou eleykoum.

  • a.bennan (H) 31/12/2014 19:24 X

    Vous avez tord de detester l'Arabe quand au Soudan,vs avez vu comment il a fini...mieux vaux appeler a la raison.

  • a.bennan (H) 31/12/2014 19:18 X

    La paie sociale est construite au senegal autour du francais et non les dialectes.ce pays est l'exp. Pour vous.Ici ns sommes Arabes blancs et noirs et non des racistes et majoritaires.

  • foutatoro (H) 31/12/2014 18:48 X

    Merci M. Thiam, mais nous devons comprendre enfin que : La fin de l’esclavage et les discriminations en tout genre dans ce pays sonneront le glas du système et Adieu… privilèges !!! Voilà la peur des tenants du statu quo. Ils savent pertinemment combien vous avez raison, et ce, depuis au moins 30 ans. Mais ils veulent garder leur position confortable. Car, pensent – ils, qu’en lâchant du lest ils pourraient perdre le pouvoir pour TOUJOURS. Mais rien vraiment rien ne pourra arrêter la marche de l’histoire. Très bientôt se pays sera dirigé par un noir. C’est évident. Il peut être haratine (y a de fortes chances), comme africain mauritanien. Une loi démographique nous parle. Ça crève les yeux. D’où l’emballement des réactions épidermiques du système incarné par le général. Hors, il est de mon avis que nos « amis » doivent comprendre qu’ils ont tout à gagner dans un débat franc et sincère. Nous aussi. C’est la seule voie de salut pour tous. Vous imaginez l’aggravation des frustrations des communautés victimes, ces derniers temps, et leurs conséquences en cas de révolte ? Le risque est grand dans ce cas de voir le pays se diriger vers un destin tragique. Mais que de temps perdu dans ce pays !!! Nb : seule une « élite », malheureusement, a pris en otage ce pays depuis ½ siècle. Une « élite » transethnique et majoritairement monocolore.

  • macfar (H) 31/12/2014 18:25 X

    Je voudrais féliciter Mauritanie-perspectives pour cette belle initiative et Mr Thiam pour sa contribution. "Dans une situation historique extrême, mesdames et messieurs, nous sommes tous en totale complicité et par là même chacun est coupable...Tout ce qui reste à un homme et son juif ou son nègre, le raciste et sa victime, c'est un turbulent silence, la possibilité de se regarder dans les yeux." Noel Chabani Manganyi

  • lass77 (H) 31/12/2014 17:12 X

    hathlele La comparaison est nette, monsieur veut démontrer la non représentation des régions plus peuplées alors que celles qui sont moins peuplées d'où l'exemple de l'Adrar vs Guidimakha. comment expliquer 207.000 hab representés par seulement 6 députés et 2 senateurs alors l'Adrar peuplé de 62.000 hab est representé par 5 députés et 4 senateurs . Vous voyez l'inéquité comment elle est flagrante. Comme je l'ai dit dans un autre post , les noirs n'ont qu'à s'en prendre à eux-memes , car les Maures Blancs n'ont pas à lacher le morceau des leviers du pouvoir malgré les injustices dont ils sont conscients. C'est comme ça la vie des etres humains sur cette terre devenue maudite , souillée car on est vers la fin des temps d'où l'exploision des injustices , la corruption massive etc...

  • Ibadou (H) 31/12/2014 16:49 X

    Wolahi Seydi Thiam, tout a été dit depuis Le Manifeste et aussi dans tous les manifestes et autre états généraux, mais qui peut faire écouter une oreille qui ne veut attendre, une raison qui ne veut pas de la logique ? Nous courrons à la Catastrophe, un point c'est tout.

  • NIONKO (H) 31/12/2014 16:20 X

    Nous devons sauvé notre pays quelque soit la solution,

  • NIONKO (H) 31/12/2014 16:13 X

    Vous avez dit vrai. Mieux vaut tard que jamais.Il nous faut des solutions radicales aux problèmes du pays.

  • bebeto (H) 31/12/2014 15:40 X

    Merci Mr Thiam pour cette belle contribution, j'ai du mal à comprendre ceux qui vous collent cette étiquette de raciste, non vous êtes loin d’être un raciste. Les racistes ce sont l’État ,le système qui n'offre pas une égale dignité à toutes ses composantes.

  • lass77 (H) 31/12/2014 15:29 X

    Et bien on constate que Monsieur Thiam a recouvré ses droits : il est redevenu inspecteur de l'enseignement, ce qui n'est pas le cas de certains déportés revenus au pays. Pour la résolution des problèmes mauritaniens cela dépend du président de la république. il n'existe pas un seul officiel mauritanien qui ne connait pas comment on doit résoudre le problème Mauritanien. A mon avis comme je l'ai toujours dit les droits et les libertés se paient à un prix fort. *** C'est comme ça la vie des etres humains sur cette terre maudite et de plus en temps de fin du monde (akhar djamane ). Ou on laisse continuer ces injustices ou on applique les exemples pratiques des signes de la fin des temps c'est à dire , les violences meutrieres avec ses lots de conséquences incalculables. *** Donc le bout du tunnel est loin pour les noirs.

  • hathlele (H) 31/12/2014 15:09 X

    "le Guidimakha - région Sud-compte 20.7000 âmes et la région de l’Adrar 62.000 âmes ; cette dernière est représentée au parlement par 5 députes et 4 sénateurs alors que le Guidimakha, 3 fois plus peuplé, ne compte que 6 députés et 2 sénateurs. Où est donc l’équité ?" Est ce une erreur? Ou bien une contre verité? L'Adrar est plus peuplé que le Guidimagha. Sidi ould Bobba Zouerate.

  • El Houssein (H) 31/12/2014 14:58 X

    Il y a des personnes dans ce pays qui ne voient que du rouge, du mal, de la misère et des problèmes. Nos populations cohabitent dans une symbiose exemplaire sur un fondement religieux et des relations sociales solides. Ces gens, ils faut les faire consulter d'abord auprès de bon psychologues pour s'assurer de leur bonne santè avant de leur donner la parole ou les autoriser à diriger des organisations politiques ou de la société civile.