05-03-2015 10:35 - Pizzorno se fait la malle avec 2,3 milliards

Pizzorno se fait la malle avec 2,3 milliards

Le Calame - Une mission du groupe PIZZORNO a séjourné en Mauritanie au mois de janvier 2015, pour diligenter des négociations afin d'arriver à un accord mettant fin à la crise qui perdure depuis 7 mois entre cette société, la Communauté urbaine et l’Agence de Développement urbain.

Suite à ce qu’elle considère comme une rupture abusive de son contrat de collecte et d’enfouissement des ordures de Nouakchott, Pizzorno était en conflit ouvert avec ces deux entités.

N’ayant pas été payée depuis quelques mois, la société française était dans l’incapacité de payer son personnel et ses fournisseurs. Il a fallu l’intervention de la France pour que la Mauritanie accepte de délier les cordons de la bourse pour lui payer une partie de ses arriérés.

La mission, dépêchée à Nouakchott pour négocier, était présidée par un certain Coste, un lobbyste connu qui a fait ses preuves dans le renseignement et comprenait MM. Balse et Boniface, deux directeurs du groupe Pizzorno. Lui faisaient face côté mauritanien, MM. Brahim Ould Daddah Conseiller juridique du président de la République et Ely Salem Ould Mounah, le directeur général de l'ADU.

Après d’âpres négociations, il a été décidé d’octroyer à PIZZORNO un montant de 2,3 milliards d'ouguiyas payés intégralement en devises en France par la BCM le 10 Février 2015. Les comptes de la société ayant fait l’objet de saisies de la part de la justice, suite à plusieurs plaintes, il n’a pas été possible d’effectuer le paiement en monnaie locale.

La direction de Pizzorno a promis, dès que le paiement sera effectué, de régler ses échéances vis à vis du personnel et des fournisseurs. Mais hélas, elle n’a pas tenu ses engagements et a pris la fuite en laissant derrière elle des malheureux, subissant les conséquences d'un protocole mal ficelé. Et des questions sans réponse.

Comment se fait-il qu'un conseiller du Président se réunit avec une entreprise pour trouver une solution à un litige aussi important sans s’entourer de toutes les précautions? Pourquoi le personnel n'a pas été associé pour préserver ses droits? Pourquoi les fournisseurs ne l'ont pas été ? Comment se fait-il que la Mauritanie a pu accepter un tel accord qui ne prévoyait pas des dispositions pour protéger les intérêts des citoyens mauritaniens vis à vis d'une firme en exercice depuis 7 ans à Nouakchott et qui a des devoirs envers des tiers ? La Mauritanie pourra-t-elle user de pressions diplomatiques pour obliger PIZZORNO à s'acquitter de ses obligations ?

Autant de questions qui taraudent les centaines d’employés à qui cette société doit des salaires de plusieurs mois ainsi que ses fournisseurs dont certains ont tout perdu dans l’affaire.



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Commentaires (5)

  • superman (H) 06/03/2015 08:46 X

    qui seme le vent recolte la tempete pizzorno avait des somme dues depuis 7 ans il on recupere leur du pour le solde la mauritanie a encore l argent due pour payé tous le monde au faite bon courage pour vos ordures a rammase et celle qui gere la mauritanie

  • zelimkhan2 (H) 05/03/2015 12:17 X

    Normalement, l'Etat, représenté par des gens apparemment incompétents, ne doit pas s'offusquer pour cette issue car c'est la même qu'il propose aux employés de la SNIM. Bigre de Mauritanie! Trente milles fonctionnaires à côté de leurs pompes

  • Hamdoulah (H) 05/03/2015 11:56 X

    La faute revient aux négociateurs ! Le minimum de garanti était d'impliquer le syndicat du personnel qui allait mettre à l'abris les dus dus de ses travailleurs. Pourquoi accepter de virer cet argent en devises fortes sans prélever les compensations en ouguiya pour les autres qui résident et trépignent en Mauritanie ? Ça fait penser à une affaire d'arroseurs arrosés avec au bout quelques malheureux sans moyens de subsistance depuis 7 longs mois.

  • mdmdlemine (H) 05/03/2015 11:12 X

    j'ai deux suggestions par rapport à ce sujet qui laissent l'espoir pour les employés pour trouver leurs droits . Primo : Pizzorno a agit en rancunière vis-à-vis des mauritaniens qui étaient les premiers à casser l'accord entre la socièté et l'Etat pour une question d'impayés. Secondo: Il est dit ici que Pizorno a eu seulement partie de ses arriérés. Elle n'a donc pas été totalement. Dans ce cas l'Etat peut imputer les droits des employés des montants restants qui sont des droits de Pizzorno pour solder les arrières des travailleurs surtout si ce montant est important. C'est aussi que cela

  • conseiller (H) 05/03/2015 11:07 X

    Si Mr Brahim Ould Daddah s'en est chargé sur instruction du Chef de l'Etat, c'est parce qu’il y'a problème à comprendre et c'est tout.