12-04-2015 07:45 - Le site de Kathiél-Abou : La soif au quotidien
Abou Ba - Le soleil se lève à l’Est du village de Kathiel- Abou, une localité située dans le département de Bababé. Les coqs chantent et annoncent le début d’une journée de chaleur et de soif pour les habitants.
Installés dans la localité depuis 2008, dans le cadre de l’accord tripartite signé entre la Mauritanie, le Sénégal et le HCR pour le retour organisé des déportés des années de braise, les habitants de Kathiel- Abou vivent des conditions difficiles voir alarmantes depuis leur retour dans leur pays.
En effet, le site d’installation ne dispose pas de l’eau potable permettant aux habitants de vivre dans des conditions favorable au développement. « Sans eau pas de vie ». Les habitants de ce village sont pour la plupart des éleveurs et des agricultures, mais la déficit hydrique constitue un facteur de blocage pour l’installation des populations et la sauvegarde de leurs troupeaux.
Selon des témoignages, depuis leur arrivés 2008, le village ne dispose pas un forage qui peut alimenter les habitants en eau potable. C’est un véritable parcours de combattant que vivent les habitants de cette localité surtout en ce période de canicule.
Pour résoudre ce problème, une citerne remplie d’eau vient deux fois par semaine pour alimenter le Site en eau. Une solution insuffisante, obligeant certains de ravitailler de l’eau dans les villages environnante à l’aide des charrettes tirés par des ânes.
A cela s’ajoute une mauvaise saison de pluie qui complique d’avantage la situation. N’ayant pas des points d’eau pour abreuver leurs troupeaux, les éleveurs sont contraints de partir à la recherche des points d’eau et du pâturage laissant parfois derrière eux des parents et des familles sans soutien. Cette situation désastreuse affecte plus les femmes et les enfants qui constituent une frange vulnérable de la population.
Selon les dires de la présidente de la coopérative des femmes de Kathiel-Abou, le manque de l’eau constitue un handicape majeur à l’épanouissement des femmes dans cette localité car ici, nous n’avons pas les possibilités de pratiquer le maraichage « quelqu’un qui a du mal à trouver un gorget d’eau n’aura pas de quoi arroser un jardin » à t- elle martelé.
Ba Abou/Le Rénovateur Quotidien