26-04-2015 16:35 - Déclaration orale de Mme Irabiha Abdel Wedoud, présidente de la CNDH Mauritanie devant la 56 ème session ordinaire de la CADHP à Banjul

Déclaration orale de Mme Irabiha Abdel Wedoud, présidente de la CNDH Mauritanie devant la 56 ème session ordinaire de la CADHP à Banjul

CNDH - Merci Mme la présidente

Au nom de la CNDH de Mauritanie et des INDH africaines, je voudrais remercier la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, et les rapporteurs spéciaux sur les droits humains pour ce dialogue constructif et instructif et qui guidera nos pas de défenseur des droits de l’homme dans l’esprit et la lettre de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

La CNDH de Mauritanie est une institution constitutionnelle indépendante, dotée du statut A auprès du comité de coordination des INDH , le CIC, et représente l’Afrique au sein du sous - comité d’accréditation des INDH à Genève.

La CNDH de Mauritanie coopère avec les mécanismes régionaux et internationaux dans le cadre de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et de la mise en œuvre des instruments juridiques ratifiés par la Mauritanie.

Depuis six ans, les droits de l’Homme sont devenus partie intégrante des valeurs fondatrices de la Mauritanie nouvelle et la volonté politique du Président de la République S.E Mohamed Ould Abdel Aziz et des pouvoirs publique s’est concrétisée par des progrès positifs dans les domaines de la lutte contre pauvreté et les pratiques modernes de l’esclavage, la liberté d’expression, la liberté de presse et l’accès à l’information, les droits de la femme et de l’enfant , l’accès à la propriété foncière, la participation politique des jeunes et femmes, la protection de l’environnement et le développement durable et enfin l’ancrage des valeurs démocratiques.

L’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatifs à la liberté d’expression et d’opinion trouvent en Mauritanie toute leur quintessence.

D’autres défis ont été relevés en Mauritanie dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, de l’éducation, de la santé, de la transparence budgétaire et de la lutte contre la corruption et de l’enracinement de l’Etat de droit, renforcés par un socle de réformes profondes dans tous les secteurs de la vie politique, économique et sociale.

Dans le cadre de la mise en œuvre du protocole optionnel à la convention contre la torture (OPCAT), la Mauritanie vient de franchir un pas important en adoptant un avant-projet de loi créant un mécanisme national indépendant de lutte contre la torture dans les lieux privatifs des libertés.

Madame la Présidente,

La Mauritanie est un pays démocratique ouvert au dialogue inclusif et participatif et dans le but de promouvoir les plus hauts standards de protection des droits de l’Homme, l’Etat a mis en place des mécanismes efficients de promotion et de protection des droits de l’homme, une liberté d’expression et d’association reconnue où toutes les sensibilités s’expriment., avec près de 7000 mille ONG, de nombreuses centrales syndicales, une centaine de partis politiques et plusieurs milliers de coopératives et d’organisations communautaires.

La promotion et la protection des droits humains se sont concrétisées par la ratification de la plupart des instruments juridiques internationaux, dont la Charte africaine sur les droits de l’homme et des peuples, le protocole de Maputo relatif aux droits de la femme et la Charte africaine sur les droits et bien - être de l’enfant.

Notre institution a noué un partenariat avec les universités mauritaniennes pour la diffusion des droits de l’homme et l’introduction de curricula dans ce cadre et mis en place un Espace de Dialogue composé des Organisations de promotion et protection des droits de la femme et de l’enfant pour la sensibilisation des dispositions de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, le protocole de Maputo, la Charte africaine sur les droits et bien- être de l’enfant, la convention des droits de la femme ( CEDEF) et de l’enfant ( CDE) et le corpus législatif national.

Afin de renforcer l’interaction entre la CNDH de Mauritanie et votre honorable institution, je saisis cette opportunité pour formuler des recommandations dont l’amélioration des Capacités d’investigations de la CNDH et le renforcement des Procédures thématiques et spéciales à l’instar des pratiques internationales existantes et enfin, la création d’un processus d’examen périodique similaire à l’Examen périodique Universel (EPU) afin de respecter pleinement les droits de l’homme et les libertés fondamentales en Afrique.

Je vous remercie

Banjul, le 24 avril 2015




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Source : CNDH
Commentaires : 3
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Commentaires (3)

  • OULDOUMOU (H) 26/04/2015 20:16 X

    Dénigrer une femme, ne pas parler des morts c'est du chinois pour moi.Cette damitude à défendu contre vents et marées "les sequelles de l esclavage voir sa négation". La nouvelle loi a remis en cause ce discours. Pour éviter la Hchouma, elle aurait du démissionner (***).

  • Moutalli (H) 26/04/2015 19:46 X

    OULDOUMOU. Etre laudateur de son pays, ce n’est pas une mauvaise chose, ce qui l’est par contre, c’et de dénigrer une femme, n’est-ce pas « Fils de sa Mère » ?

  • OULDOUMOU (H) 26/04/2015 18:12 X

    Cette Damitude est la plus grande escroquerie morale de ce pays et son plus grand laudateur.