L'Authentique - Les mouvements de colère des populations de Maghta-Lahjar sont en train d’évoluer sans qu’une solution pour résoudre le problème de l’eau ne pointe à l’horizon, malgré les vagues promesses du gouvernement. Faisant toujours le pied de grue devant les locaux de la préfecture, le ton des manifestants en colère tournent de plus en plus à la verdeur, avec des slogans fustigeant le "mensonge des représentants du gouvernement ", alors que des menaces d’escalade commencent à empoisonner l’atmosphère.

La soif semble ainsi avoir brouillé les esprits et pris le dessus sur la sagesse et la discipline légendaire des populations de Maghta-Lahjar. Leur rage est d’autant plus justifiée à leurs yeux, que le gouvernement reste indifférent à leurs doléances. On se rappelle que dans un premier temps, les autorités avaient recommandé aux populations de boire d’une eau polluée, ce qui aurait grandement détérioré l’état de santé de la population.

Pour un élu local, "il s’agit-là d’un crime dont les auteurs doivent être pénalement sanctionnés", trouvant la démarche irresponsable de la part de personnes investies de l’autorité de l’Etat et qui doivent veiller à la sécurité et à la bonne santé de leurs administrés.

Qu’il y ait des erreurs de gouvernance ou de l’incompétence à solutionner les problèmes des citoyens, est raisonnable, souligne l’élu, "mais que l’Etat prenne intentionnellement l’initiative de tuer des milliers de ses citoyens en leur faisant boire de l’eau sale et polluée " est au-dessus de toute logique, trouve-t-il. Pour lui, il s’agit tout simplement d’un crime d’Etat qui doit être puni.

JOB