SNES - Le rideau est tombé ce mercredi 17 Juin 2015 sur la première session du baccalauréat 2015 en Mauritanie, après le BEPC.

Des informations largement diffusées ont fait état de tricheries à grandes échelles lors de ces examens, avant que des blogueurs procèdent sur les réseaux sociaux à la publication de l’épreuve de physique de la série Sciences naturelles, la veille de son organisation.

La fuite de cette épreuve intervient dans un contexte où des rumeurs persistantes font état de gabegie sans précédent au ministère de l'Education nationale, en dépit de la déclaration par le Président de la République de 2015 année de l’enseignement.

Ajoutez à cela les malversations qui caractérisent ces dernières années la correction de ces examens, en raison du manque de transparence dans la sélection des enseignants chargés de la correction. Le baccalauréat avait connu des fuites similaires en 2000. Le gouvernement d’alors avait réagi avec fermeté en punissant les responsables, en annulant toutes les épreuves et réorganisant l’examen dans son ensemble. Pourtant, il n’avait ni déclaré l'année 2000 année de l’enseignement ni porté le slogan de la lutte contre la gabegie.

Au Syndicat National de l’Enseignement Secondaire (SNES), tout en condamnant fermement cet acte honteux, nous appelons le gouvernement à faire preuve de fermeté vis-à-vis de ce scandale à travers:

- une enquête sérieuse visant à mettre la main su les coupables pour les punir sans complaisance;

- la réorganisation du Bac et du Bepc pour l'année 2015, tout en leur assurant le contrôle et la vigilance nécessaires;

- la correction des examens nationaux par les enseignants les plus qualifiés, sélectionnées avec transparence et intégrité.

Nouakchott, le 17/06/2015

Le Secrétariat général