06-07-2015 00:00 - Libre Expression. Gouvernement Électronique : Un ingénieux Outil de Modernisation

Libre Expression. Gouvernement Électronique : Un ingénieux Outil de Modernisation

Jemal22 - Compte tenu des progrès accomplis, en un temps record, par certains pays émergents (Turquie) ou en développement (Tunisie, Rwanda) grâce à l’introduction des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les processus de gestion économique et d’administration publique, c’est le moment, plus que jamais, pour notre pays, de prendre la mesure de l’importance du phénomène afin d’en tirer le meilleur profit.

Car il est, aujourd’hui, établi que le recours aux TIC est devenu un moyen indispensable pour le développement économique et social. Outre le renforcement des capacités administratives et économiques qu’elle induit, l’intégration des TIC, dans l’architecture institutionnelle de l’Etat, permets, aussi, d’en économiser le capital humain et d’en décongestionner la machine bureaucratique.

Ce faisant, elle accroit la qualité du rendement tout en garantissant la transparence des procédures. Ce qui se traduit inéluctablement par une réduction drastique du délai nécessaire à l’exécution des tâches, une diminution des dépenses et une rationalisation des moyens de production.

Mieux, elle diminue, largement, le nombre de formalités à accomplir (circuit bureaucratique) et réduit, par conséquent, les opportunités de malversations, donc, de gaspillage.

Après le lancement du premier essai du gouvernement électronique en 2007-2008 qui s’annonçait, pourtant, prometteur, l’on ne peut que noter le recul progressif de notre pays dans ce domaine, par rapport à ses voisins (Sénégal, Maroc etc.). La cause de cette stagnation, voire dégradation subite, découle, peut-être, de l’absence de réflexion planifiée caractéristique des programmes élaborés, à la hâte, sans vision stratégique.

En effet, selon les rapports des Nations Unies, la Mauritanie avait un score de 0,2359 points au cours des années 2008-2010 la classant au 157ième rang mondial, avant toute l’Afrique de l’Ouest. Ensuite une chute s’est opérée avec l’obtention d’une note plus faible de 0,1996 points durant les années 2010-2012 la plaçant au 181ième rang avant de grimper, à nouveau, au 174ième durant les années 2012-2014, avec 0,1893. Toutefois, cette rehausse soudaine dans le classement, malgré une diminution remarquable de points, s’explique, avant tout, par la chute vertigineuse de certains états en guerre ou faillite totale (Libye, Yémen, Syrie etc.) et non du fait d’une performance réelle de la Mauritanie.

Pourtant, plusieurs documents cadres ont été établis au cours de cette période où l’idée d’un gouvernement électronique a fait florès. L’on peut citer, à ce titre, le Schéma Directeur en Informatique élaboré les années 2008-2009 et la Stratégie Nationale de Modernisation de l’Administration et des TICS 2011-2015 conçu en 2010, voire le projet, on ne peut plus ambitieux, de Vision Mauritanie 2030 qui a, malheureusement, disparu des discours officiels.

Hélas, tous ces documents sont restés jusqu’ici lettre morte. L’instabilité institutionnelle caractéristique de la période de transition précédant les élections de 2008 a, peut-être, eu raison de l’engouement des cadres en charge de ces projets.

L’élection d’un nouveau leadership politique aurait dû, pourtant, raviver l’idée de modernisation des structures administratives de l’Etat. Mais, l’espoir nourri, à cet effet, restait en deçà des attentes. D’où, l’urgence de relancer, à nouveau, ici et maintenant, l’idée de cet ambitieux projet que vient de nous rappeler, à point nommé, les recommandations du Plan Directeur National Haut Débit pour La Mauritanie en 2015. Car il y va, non seulement de la réussite de tout effort de modernisation des institutions de l’Etat, mais aussi, à terme, de leur démocratisation.

Pierre angulaire de la révolution numérique, l’informatique demeure, incontestablement, de nos jours, à la pointe de tout progrès scientifique et technologique. Aujourd’hui, l’on ne peut brûler les étapes du développement sans réduire, au préalable, la fracture numérique. D’où l’importance d’en faire son cheval de bataille dans la stratégie nationale de développement.

Pour ce faire, il importe d’inscrire, vigoureusement, l’idée d’informatisation dans l’optique de modernisation de l’Etat en la plaçant même au cœur des programmes de réformes économiques et institutionnelles.

Pallier le déficit d’informatisation de notre administration est, cependant, un effort d’envergure qui demande une stratégie cohérente assortie d’une planification méticuleuse fondée sur des objectifs clairs, progressifs et concrets.

Pour une meilleure appréhension de la problématique de notre sous-développement numérique, une question se pose d’emblée : Comment peut-on accélérer la diffusion des TIC dans les départements administratifs locaux et les mettre au service du développement humain et contribuer, par le déploiement et la vulgarisation des systèmes de gouvernement électronique, au processus de bonne gouvernance ?

Pour argumenter le propos sur la nécessité d’une réduction de la fracture numérique, nous allons axer la réflexion, pour le moment, sur deux structures étatiques où l’informatique devrait jouer, a priori, un rôle crucial : le Ministère des finances et le MCTI. Le sujet étant vaste, nous y reviendrons, en explorant d’autres versants institutionnels où l’informatisation des procédures administratives et la mise en ligne des données informatives à destination des usagers, s’imposent, de rigueur.

De prime abord, il importe de créer une commission nationale chargée de l’élaboration d’une vision d’ensemble de modernisation de L’Etat. Ensuite, il incombe aux départements concernés, tel celui englobant les ministères de souveraineté ou de services, d’élaborer, à cet regard, leurs propres stratégies. En aval de ces départements, il revient aux différents ministères d’établir leurs plans de développement, déterminés dans le temps et modifiables selon leurs besoins.

Cette commission devrait inclure des représentants de tous les départements ministériels. Mais, auparavant, il faudrait créer une nouvelle Direction Générale de l’Informatique et de l’Administration et la promouvoir rapidement en une structure autonome (Agence) jouissant de prérogatives de la stabilité institutionnelle pour remplir sa mission. Etant le bras technique du projet E-GOV, elle devrait être, de préférence, un EPIC (établissement public à caractère industriel et commerce), pour avoir, en même temps, un pied dans le secteur privé.

Pour assurer la réussite optimale du projet E-GOV, il conviendrait, dorénavant, de simplifier les procédures administratives pour en extraire les formalités encombrantes et inexploitables, dans le cadre du projet de gouvernement ou administration électronique. L’enjeu d’une refonte de l’administration ne consiste pas instruire les usagers sur les modalités de remplissage de tel champ, ou la présentation de tel justificatif, mais à s’interroger sur l’utilité même d’une telle démarche. Dès lors, le dessein du gouvernement électronique est, avant tout, un enjeu de réorganisation informationnelle et d’assouplissement administratif.

Comme il assure une bonne coordination entre les différents secteurs de l’Administration, le service E-GOV sera, donc, le point focal coordonnant les activités de chaque département avec le projet global d’administration électronique.

Le réseau d’infrastructures logistiques nécessaires est, déjà, mis en place dans chaque moughataa, grâce à l’institution du système d’enrôlement de l’Etat civil. Les autres services (Finances, Administration Territoriale, Education, Santé etc.) peuvent en profiter pour mieux harmoniser et synchroniser davantage leurs données, en les centralisant dans un serveur principal. Ce qui leur permettra, non seulement d’être à jour mais de pouvoir, aussi, délivrer leurs rapports, aux décideurs politiques, promptement, donc selon des délais acceptables.

Il est intenable de subir un morcellement départemental des systèmes d’informatique pour la gestion du personnel, des courriers ou la comptabilité, par exemple. C’est là une perte énorme d’énergie et de moyens. Des systèmes informatiques standards existent, déjà, et devraient, par conséquent, être systématiquement utilisés à cet effet.

Mieux, des instances interministérielles en demandent même l’usage collectif car ce sont de moyens de coordination nécessaires pour la mise en place d’un modèle opérationnel intégré comme la gestion du commerce (import-export) de l’Etat ou celle, plus urgente, des finances.

Aujourd’hui des directions d’un même ministère sont habilitées à passer commande séparée, d’un logiciel identique que leur ministère de tutelle peut, pourtant, requérir, à leur place, en une seule fois, pour un usage multiple ; ainsi, l’Etat s’épargnerait des dépenses supplémentaires et un gaspillage de temps.

Le Datacenter, à qui revient la mission d’hébergement et d’achat du logiciel du système d’information et de gestion de base de données, devrait être réactivé grâce une optimisation des services qu’il offre. Il opère, en ce moment, en deçà de ses capacités réelles car certaines directions administratives ont individuellement créé leurs propres unités d’hébergement de serveurs. Pour être, toutefois, à même de bien remplir sa mission, le Datacenter a besoin d’être rééquipé ou remis à niveau (renouvellement des serveurs, de système d’exploitation etc.).

En raison de l’absence de réseau filaire interurbain, l’administration et les usagers ne bénéficient pas du réseau de la fibre optique comme le font les opérateurs de la téléphonie mobile (Shinguitel, Mattel, Mauritel). Pourtant, la SND et la SOMELEC auraient pu installer dans leurs tranchées des lignes de fibre, qu’elles loueraient au secteur privé, n’eût été l’imprévoyance de ces cadres dirigeants. Les études font, à présent, état de la possibilité d’intégrer dans le réseau national en fibre optique les réseaux réalisés par des opérateurs tiers (SNIM, OMVS). Et ce, pour favoriser le développement des télécoms en exploitant les infrastructures électriques de moyenne et haute tension.

Parmi les divers avantages qu’offre le service E-GOV il y a lieu de mentionner la traçabilité et la possibilité d’archivage électronique subséquente. Les documents produits dans le cadre de la fonction publique n’étant pas une propriété privée, il est important qu’ils demeurent un patrimoine de l’Etat, donc une propriété collective, quelle que soit, par ailleurs, leur nature virtuelle ou immatérialité. Les agents, nouvellement nommés, devraient pouvoir consulter les archives électroniques de leurs prédécesseurs et bénéficier, ainsi, de leur expérience professionnelle. C’est là une conservation documentaire utile à stimuler l’échange d’information et, partant, l’efficacité administrative.

Mieux l’archive électronique prévient l’altération des documents et la manipulation ultérieure des données, source de fraude et de confusion. Elle facilite la passation des services et assure, ainsi, la continuité du travail. Souvent pour justifier leur négligence, les fonctionnaires admis à des postes nouveaux invoquent l’épineux problème de la documentation d’où l’absence de continuité. Mais l’archivage électronique met fin à cette pratique. Il facilitera beaucoup la fonction de la Cour des Comptes et l’Inspection Générale du Travail. Il va falloir, toutefois, créer une structure chargée de s’assurer de la conformité des services publics en matière d’archivage électronique.

Déficiences au Trésor National

Au Trésor, le système d’information BEITELMAL développé depuis 2004 ou 2005 est géré, au profit des services spécifiques (gestion de recettes et dépenses) par un consultant. Bien qu’ayant été nommé comme Directeur des Etudes et Systèmes d’Information, ce dernier poursuivrait, cependant, la conduite, unilatérale, de l’exploitation financière, étant le détenteur du code source ; il bénéficie aux dépens de l’Etat, d’une position de monopole sur la gestion du système.

Il en résulte une situation somme toute préjudiciable à l’intérêt général d’où la nécessité, pour les décideurs politiques, de demander la création d’un modèle d’information intégré des finances publiques, lequel coifferait, en amont, les trois actuellement en vigueur : BEITELMAN (le règlement), RASHAD (les dépenses) et JIBAYA (les recouvrements). Faute de quoi, la gabegie continuera à ronger, en aval, les fruits de la restructuration souhaitée, ou escomptée, au sommet.

Bien qu’il existe, en théorie, depuis 2008, le système d’information intégré Fonction Publique-Budget n’est pas toujours opérationnel. Un conflit d’intérêt, sans conséquence, oppose, en ce sens, les deux directions, sur l’hébergement éventuel du serveur, raison supplémentaire pour faire, du Datacenter, le seul centre électronique de toute l’Administration.

Assurément, tout effort de modernisation demande, au préalable, une vision cohérente et décisive au plus haut niveau de l’Etat. Celle-ci requiert, a priori, une détermination ferme et sans équivoque, pour venir à bout des réticences et autres résistances éventuelles au changement. Le projet E-GOV n’est pas, dans ce cas, une exception. Par ailleurs, une stratégie d’informatisation globale de l’Administration Publique, donc de sa modernisation, présuppose une volonté et une aptitude à relever, aussi, le défi, non moins important et concomitant, de la décentralisation et de la déconcentration administratives.

Sans quoi, il serait difficile de déployer à l’intérieur du pays des systèmes de gestion et d’administration modernes, ce d’autant plus que la nomination des cadres techniques ne prévaut, la plupart du temps, selon des critères de méritocratie et d’aptitude professionnelle. Etant donné la compétence scientifique qu’exigent les postes purement techniques, le recrutement y afférent devrait s’opérer, sans complaisance aucune, en dehors de toute considération idéologique. Accorder la primeur à l’allégeance politique au détriment du savoir-faire est de nature à inhiber tout effort de changement et de restructuration décidé et entamé, aux plus hauts échelons du pouvoir.

Mais les mauvaises habitudes ont longue vie chez nous. Rien qu’à l’évocation, par exemple, de l’idée d’un système intégré des finances publiques, l’on assiste, dorénavant, à une véritable levée de bouclier dans toutes les directions centrales. Pourquoi ? Une refonte du système va, naturellement, à l’encontre d’intérêts particuliers, bien ancrés dans les rouages de la société, toujours rétifs à une réforme de fond, allant à contre-courant de leurs calculs très étroits.

Les exemples de gaspillage inutile dans notre Administration Publique sont trop nombreux et variés pour autoriser l’inventaire exhaustif. Mais en voici un, plus ou moins, édifiant: au lieu d’établir, par exemple, des contrats directs avec une firme comme Microsoft, l’Etat, par le biais de la DGTIC, recourt, plutôt, à l’intermédiaire d’une sous-traitante. Celle-ci fait appel à l’entremise d’autres sous-traitants, marocains dans ce cas de figure. Il aurait été, en revanche, plus judicieux et économique, pour l’Etat, de nouer un rapport de partenariat direct avec Microsoft comme le fait, déjà, la Tunisie, entre autres.

En effet, ce dernier pays ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit de sa sécurité numérique. Il va même jusqu’à inscrire, dans les clauses du contrat ayant trait aux infrastructures et licences, qui le lie légalement à Microsoft, le droit d’avoir accès aux codes sources indispensables pour évaluer la sécurité des logiciels et s’assurer de leur fiabilité. Le souci de préservation de sa souveraineté nationale dicte à la Tunisie son intransigeance sur le plan de la sécurité numérique.

La Mauritanie doit s’en inspirer et se passer, alors, du service onéreux d’intermédiaires n’ayant d’autre souci que le profit. Mieux, l’Administration Publique peut efficacement déléguer le volet « formation et consultation » à des nationaux, au demeurant compétents et compétitifs, au lieu de recourir, à un double service de sous-traitance coûteux et bas de gamme.

Il est arrivé, plusieurs fois, que les soi-disant experts, délégués par le sous-traitant marocain de Microsoft à sa clientèle locale, soient beaucoup moins bien qualifiés que les cadres nationaux qu’ils venaient former. Ce qui dénote, si besoin est, les ravages institutionnels sans limite du népotisme et de la corruption. Il en ressort la difficulté d’aller de l’avant, sur le plan du développement, sans un effort de valorisation de notre capital humain et de mutualisation de nos ressources matérielles et financières.

Autre grand bénéficiaire potentiel de l’informatisation de l’administration, retenons la Direction Générale des Domaines. Source de litigieux et de chaos urbain indescriptible, le registre foncier gagnerait, énormément, à une réorganisation, consultable en ligne. C’est le meilleur moyen de sécuriser l’attribution des terres et d’en protéger les propriétaires légaux. La colonisation anarchique des zones industrielles par la Gazra, ou l’attribution des parcs publics à des particuliers, sont là quelques exemples éloquents qui illustrent bien l’urgence d’une remise en ordre du cadastre. Le système d’information géographique (SIG) serait, à cet effet, d’un grand secours.

Un service E-GOV offre, donc, des opportunités énormes en matière d’efficacité administrative et d’efficience gestionnaire. Outre le secteur des finances, son introduction aura des implications avantageuses pour toutes les institutions de l’Etat. En surcroît du département des finances, l’on dégagera dans cet essai, certains des bénéfices que le Ministère du commerce, de l’industrie et du tourisme tirerait d’une informatisation de l’Administration Publique.

Commerce Intérieur

L’élaboration d’un système d’information intégré pour suivre les échanges commerciaux entre les différentes Wilayas offrira l’avantage de pouvoir décrire, avec précision et cohérence, la carte économique du pays et déterminer les différents pôles, atouts et faiblesses ainsi pris en compte. L’on imagine l’impact sur la pertinence et l’efficience de la planification, moteur des politiques publiques.

Commerce extérieur

Un système d’information intégré similaire devrait avoir comme point focal une meilleure consolidation des données relatives aux importations et exportations, à partir de sources différentes. L’on pourra, à cet effet, être en mesure de déterminer, avec aisance, la balance commerciale générale et la balance commerciale par secteur et matière.

Un tableau de bord central illustrerait toutes les données, avec une exactitude mathématique, et en indiquerait, à l’aide de graphes et de courbes schématiques, l’évolution et les aspects prévisionnels. Sur un petit écran, les décideurs politiques pourraient suivre l’actualité commerciale, au jour le jour, en tirer les conclusions qui s’imposent sans s’encombrer de détails techniques superfétatoires.

Tourisme

La vente en ligne de l’artisanat, par exemple, nécessite l’existence d’une autorité qui délivre les certificats nécessaires en vue de l’assurance contre le risque et la garantie de transparence des transactions effectuées par les clients potentiels, en particulier les acheteurs étrangers, très exigeants sur ce plan.

Elaborer une grille de prix des activités touristiques (Transport, location de véhicules, hôtels, auberges, guides etc.) s’avère, à ce niveau, d’une grande utilité. Il est immoral de surcharger, abusivement, les touristes à la faveur des transactions ordinaires comme l’achat d’une bouteille d’eau minérale dans un hôtel - vendue à 100 UM pour un citoyen Mauritanien et à 1200 UM s’il s’agit d’un client étranger. Ce type d’escroquerie flagrante, ayant pignon dans nos établissements hôteliers, nuit beaucoup à l’image du pays et a, par conséquent, produit un effet négatif direct sur le secteur du tourisme. Car chaque visiteur insatisfait peut occasionner la perte de 10 potentiels.

Les applications numériques offrent un grand avantage pour le secteur touristique. Elles peuvent aider les usagers en leur fournissant, par exemple, une carte de géographie touristique, avec une désignation claire des zones historiques, de leurs particularités culturelles, des parcs naturels, une spécification écologique, du type de climat et de relief, et une détermination des services disponibles, dans chaque zone, etc.

Conclusion

L’administration électronique n’est pas une finalité en soi. Elle constitue un outil de rationalisation et de mutualisation des ressources matérielles et humaines. Encore faut-il détenir des ressources humaines et matérielles à rationaliser. En fait, outre l’existence d’infrastructures adéquates nécessaires à la mise en place du projet de gouvernement électronique, il importe, aussi, d’avoir des agents publics bien formés aux outils électroniques. Mieux, pour tirer les meilleurs bénéfices des prestations de service qu’offre l’E-GOV, les usagers doivent, eux-mêmes, être capables de lire et de manier l’outil informatique, deux préalables qui sollicitent les politiques publiques dans le domaine de l’éducation.

Paradoxalement, le service E-GOV, comme toute technologie électronique, peut, aussi, comporter des applications malfaisantes. L’administration électronique ce n’est pas seulement la télématique de bureau et les téléservices, c’est aussi la biométrie, la biostatistique, la vidéosurveillance, les puces électroniques, en somme autant de moyens, susceptibles de bien servir l’homme, comme de l’asservir complètement. Tout dépend de l’usage qu’en fait l’autorité publique ou le secteur privé.

C’est dire l’importance, pour l’homme d’aujourd’hui, de vivre dans un Etat de droit où sa qualité de citoyen est respectée, voire mise en valeur, par la transparence, la méritocratie et la récompense de l’effort. Là réside, l’enjeu majeur de la gouvernance électronique.

Mohamed El Mokhtar Sidi Haiba







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Source : jemal22
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Commentaires (2)

  • MAROU2015 (H) 06/07/2015 07:59 X

    N’accélérons pas la fin du monde. SVP.

  • Ibiliss (H) 06/07/2015 01:43 X

    Encore faut-il avoir l'homme qu'il faut à la place qu'il faut! Pas évident avec tous ces amateurs grouillant autour!