En Mauritanie, le fer constitue l'un des piliers de l'économie nationale. Pendant plusieurs années, le prix de la tonne est restée à 71 dollars. Mais depuis 2014, les cours enregistrent une chute vertigineuse sur les marchés mondiaux, descendant même sous la barre des 50 dollars.

Une solution qui n'est pas sans conséquence sur l'économie mauritanienne.

"Le fer a perdu entre 55 et 60 % de son cours entre septembre 2014 et avril 2015. Mais, tout récemment, les cours ont repris petit et là, on assiste à une hausse timide du fer de l'ordre de 5 à 7% depuis le mois de mai début juin. La croissance a repris un peu. Mais, elle repris lentement, nous espérons bien qu'elle va durer ou qu'elle pourrait plutôt durer pour que les cours puissent trouver leur niveau normal en vue de permettre justement à la SNIM de dégager des rentes importantes de fer", explique Taghi Ould Cheikhna, expert comptable et financier.

A l'horizon 2025, la Mauritanie ambitionne d'intégrer le Top 5 Mondial des pays exportateurs de minerai de fer. Selon Mays Mouissi, banquier gabonais, cet objectif est irréalisable.

"Aujourd'hui, quand on regarde le Top 5 des pays producteurs de fer dans le monde, il n'y a aucun pays africain. Le premier producteur, c'est la Chine qui produit un milliard de tonnes par an. Le 5e producteur, c'est la Russie qui produit 100 millions de tonnes de fer par an et l'objectif de la Mauritanie d'ici 2025, c'est de produire 40 millions de tonnes. Donc, déjà, beaucoup moins que la moitié de la Russie", estime-t-il.