Essevir - Il semble que tout le monde milite en direction de la culture de dialogue, en sa qualité de voie unique et efficace pour résoudre les problèmes des Etats, de conduite élevée de préservation des acquis démocratiques, par des moyens pluralistes reflétant une prise de conscience des élites des intérêts de leurs pays et du destin commun de leurs communautés.

C’est ce constat auquel est parvenue la majorité des participants au colloque politique organisé par l’institution de l’opposition démocratique jeudi soir dernier, malgré la réticence de certains à la présence et l’egocentrisme manifesté par d’autres.

Mais ce qui est aujourd'hui incontestable, c’est qu’en tant que politiciens ou journalistes ou même de simples citoyens, on se trouve aujourd’hui en face d’une occasion en or pour rattraper le retard et sauver la Nation contre les conséquences de différences politiques ainsi que pour affronter avec fermeté et détermination tout ce qui est de nature à représenter un obstacle au développement et à la stabilité du pays et affecte la cohésion sociale.

Les intérêts personnels et les acquis politiques sont demeurés une "pierre d'achoppement" devant toute vision politique, économique ou sociale, destinée à alléger les souffrances de ce peuple alourdit par les préoccupations de la vie quotidienne, en dépit des richesses considérables dont regorge la Mauritanie.

La cause de cette situation réside dans les caprices de certains politiciens et de l’enfermement de ceux qui sont au pouvoir ainsi que dans leur refus de temps à autre à coopérer avec les adversaires et les détenteurs d’opinions différentes, quoique cela ne porte aucun préjudice à la convivialité, mais, protège au contraire le pays de secousses et des revers imminents, alors que l’inverse agrandit jour après jour l'écart entre les partis politiques, laissant régner la tension et l’explosion.

La Mauritanie est aujourd'hui à la croisée des chemins. Ou bien elle fait preuve de tolérance et se dirige toutes catégories confondues vers un dialogue politique inclusif et sans réserve aucune, permettant de soumettre toutes les questions au diagnostic et à la discussion ainsi qu’aux participants de dégager des solutions opérationnelles mettant terme aux années de polarisation d’une part et obstruant la porte au nez de ceux qui alimentent l’atmosphère de crispation et ravivent le cercle des différends d’autre part.

Sinon, ceux qui possèdent la solution seront interrogés un jour sur la perte d’une Patrie dont les fils ont consenti tout ce qu’ils ont de cher pour rester un symbole de la fermeté et de la fierté, la Nation bâtie par un peuple caractérisé par la cohésion et l’unité malgré les conspirations des ennemis.

Il n'y a pas de solution sans un dialogue sérieux et sincère, qui convainc tout le monde à s'asseoir sur la même table le 7 septembre prochain, pour discuter à travers ces concertations, les questions d’un pays qui souffre de crises politiques diverses, dont les cerveaux ne veulent à ce pauvre peuple que pauvreté et sous-développement, œuvrant de tous leurs efforts pour que ce pays demeure incapable d’accéder à la stabilité et à la croissance.

Traduit de l'Arabe par Cridem