29-08-2015 23:15 - Les Harratines, ces oubliés de la République /Par le colonel (E/R) Oumar Ould Beibecar

Les Harratines, ces oubliés de la République /Par le colonel (E/R) Oumar Ould Beibecar

Le Calame - Le mouvement El Hor, fondé en mars 1978 par des intellectuels harratines, victimes eux aussi des discriminations du pouvoir « beidane », sur la base de revendications légitimes et responsables, a été vite infiltré, puis détourné par ce pouvoir d’exception, qui l’a divisé en deux tendances.

Celle des opportunistes qui font de la lutte contre l’esclavage un fonds de commerce avec le pouvoir, et celle des idéalistes qui en font un fonds de commerce auprès des pays étrangers. Cette rivalité, suscitée entre ces deux mouvements, a largement contribué à la paupérisation des harratines.

Pourtant entre ces deux tendances, il existe une élite républicaine silencieuse, constituée de cadres harratines, hommes et femmes dignes, sérieux et compétents, qui refusent l’opportunisme des uns et l’idéalisme des autres, et qui n’ont à vendre que leur propre exemple de réussite, qui leur a permis de forger un rang social beaucoup plus important que celui de leurs anciens maîtres.

Ces cadres patriotes et responsables sont les vrais défenseurs de la cause harratine. Car ils ont compris que le salut de cette catégorie sociale ne viendra que de l’Ecole et uniquement de l’Ecole.

Il y a un autre personnage providentiel, qui a particulièrement contribué à l’émancipation et à la prise de conscience des harratines, en trouvant refuge dans les vraies valeurs de l’islam sunnite libérateur et égalitaire. Il s’agit de l’éloquent imam Mohamed OULD SIDI YAHYA.

Ce grand pédagogue a incontestablement réussi à contenir le mécontentement des anciens esclaves, suscité par les discriminations et les injustices flagrantes des régimes d’exception et intensifié par plusieurs siècles de spoliation. Il a réussi à former une autre élite, croyante, purifiée et libérée des préjugés sociaux qui servira sans aucun doute d’exemple, à toute notre société et contribuera à la paix civile indispensable au développement de notre pays et à sa survie.

Un pédagogue nommé Ould Sidi Yahya

L’ordonnance 81-234 du 9 novembre 1981 du CMSN portant abolition de l’esclavage, prononcée du bout des lèvres, sans aucune mesure d’accompagnement, suscitée par l’activisme des ONGS comme World Vision, n’a pu survivre au puissant lobby féodal en perpétuelle renaissance, qui domine les comités militaires et leurs gouvernements, ainsi que le pouvoir politique et traditionnel.

D’ailleurs, la réaction d'un grand seigneur, chef de tribu en Assaba, quelques mois après la promulgation de cette ordonnance, annonçant solennellement, la libération de plusieurs dizaines de ses esclaves, aux environs de Kiffa, vivement ovationnée par le président du CMSN et sa délégation, de passage pour l’inauguration du tronçon Kiffa-Néma, en est une illustration et, démontre si besoin est, le caractère démagogique de cette ordonnance, qui moisit depuis sa promulgation. Les nouvelles lois n’apporteront rien de nouveau puisque le système féodal qui se nourrit des inégalités est toujours au pouvoir et se consolide.

Le pouvoir aurait pu aussi, s’il le voulait, décomplexer et transformer les nombreux féodaux consanguins des harratines, en abolitionnistes convaincus, notamment certains chérifs et émirs de mères esclaves ainsi que d’autres métis fils de nobles et de femmes esclaves. Leur charisme, leur orgueil, ainsi que leur consanguinité avec les victimes, pouvaient être exploités, positivement pour susciter leur engagement pour cette noble cause, dont l’objectif est de délivrer leurs proches parents, leur sang, de cette déshonorante et humiliante situation d’esclave, pour une meilleure harmonie nationale.

Cette ordonnance abolitionniste prévoit paradoxalement dans son article 2, une compensation au profit des maîtres au lieu des victimes, ce qui est contreproductif sachant que l’esclavage en Mauritanie, n’a aucun caractère conforme à la charia à cause de ses origines douteuses, produit des razzias ou de vol à main armée. D’ailleurs, cette traite humiliante, des populations noires musulmanes et riveraines, contraire aux valeurs de notre sainte religion, avait provoqué le siècle dernier, l’indignation de l’érudit de Oualata, Mohamed Yahya Elwalaty, ainsi que celui de Tombouctou, Cheikh Ahmed Baba Ettimboucty, qui avaient déclaré, la prohibition de cette pratique honteuse, que les oulémas du pouvoir n’ont dénoncé qu’il y a quelques mois comme pour se moquer de la République.

En cherchant à compenser les fautifs, le CMSN avait commis la même erreur d’appréciation que les gouvernements français, non moins esclavagistes, qui, bien qu’ayant aboli l’esclavage dans les colonies conformément au décret du 27 avril 1848, ont fini par accorder une indemnité aux anciens propriétaires d’esclaves conformément au décret du 24 novembre 1849, pour contenir leur mécontentement. Ce laxisme va continuer jusqu’au 12 décembre 1905, lorsqu’un décret français réprimera définitivement la traite des esclaves dans les colonies.

Pourtant si cette compensation avait été accordée par le CMSN aux victimes de l’esclavage, celui-ci aurait été éradiqué définitivement. Sachant que ces esclaves étaient essentiellement employés dans les domaines de l’élevage, de l’agriculture, de la pêche, ou comme domestiques ou ouvriers subalternes, le CMSN aurait pu les délivrer, en leur accordant des moyens de production propres à eux dans les domaines de leurs spécialités, et en leur attribuant des terres à cultiver. L’Etat aurait dû désintéresser les anciens maîtres pour leur éviter de se servir de ces terres, comme moyen de pression susceptible de perpétuer leur domination sur ces harratines nouvellement affranchis.

La peau des uns, la culture des autres

En ce qui concerne les domestiques et les ouvriers subalternes, le gouvernement aurait pu les former et leur donner du travail en les recrutant en priorité, comme soldats, agents de police, plantons ou agents de sécurité ou en leur finançant des micro-projets pour leur permettre d’obtenir des métiers leur garantissant une meilleure insertion dans les domaines commercial ou industriel, en attendant des jours meilleurs. L’Etat aurait pu accompagner ces mesures par une scolarisation obligatoire au profit de leur progéniture.

La solution que le père de la nation avait apportée au problème des NMADIS aurait pu être vulgarisée par le CMSN pour régler ce problème d’esclavage. En effet pour mettre fin aux activités destructrices pour la faune et la flore, de ces guerriers, grands chasseurs du Dhar, le gouvernement les avait transformés en éleveurs, en leur procurant les animaux nécessaires au début des années 60, et avait procédé au recrutement de leurs jeunes dans les forces armées et de sécurité. Cette initiative a permis leur insertion dans la vie active et a mis ainsi fin définitivement à ce fléau environnemental.

Le pouvoir d’exception a largement contribué au clivage de notre société, et au maintien de l’esclavage, en suspendant de facto l’ordonnance abolitionniste et en renforçant le pouvoir tribal que le père de la nation avait beaucoup affaibli. Ce pouvoir tribal, arabo-berbère et négro-mauritanien, qui se nourrit du labeur, rarement rémunéré de ces esclaves, obligés par les pouvoirs publics de se résigner et de pardonner à ceux qui les ont déracinés et qui refusent toujours de les adopter, malgré plusieurs siècles de cohabitation dans un environnement régi par l’Islam sunnite.

Contrairement aux autres composantes nationales, les harratines n’ont que la Mauritanie comme patrie, ils n’ont pas de ramification dans les pays voisins. Ils sont le fruit de notre histoire, de notre géographie, de nos déviations et de nos folies. Avec la peau des uns et la culture des autres, ils forment une symbiose indispensable à la consolidation de notre unité nationale. Leur noblesse n’a pas été entamée par tous ces siècles de frustration, d’humiliation et de mépris. Pendant tous ces temps difficiles, ils ont gardé intacts leur honneur, leur générosité, leur dignité, leur probité morale, et leur fierté.

Les harratines sont originaires des populations négro-africaines riveraines, razziées pendant les siècles derniers par les tribus arabo- berbères et négro-africaines. Déracinés et arabisés par la force du destin, ils ont acquis au fil du temps, une nouvelle identité afro-arabe. Comme d’autres, sous d’autres cieux et dans d’autres continents, qui par la force du destin ont été déracinés, occidentalisés, christianisés ou athéisés et ont acquis une autre identité afro- euro-américaine. Débarrassés de l’hégémonisme des arabo-berbères et de la susceptibilité des négro-mauritaniens, et guidés par une foi inébranlable, les harratines constituent incontestablement le trait d’union fondamental entre les uns et les autres, le centre de gravité de notre unité nationale et l’espoir d’un avenir radieux pour les générations futures de notre pays, pourvu qu’ils en prennent conscience.

Le sort des Matchoudos, esclaves toucouleurs et des Komes, esclaves des soninkés, les oubliés de la République et de la Liberté, qui ne figurent même pas sur l’agenda des abolitionnistes, doit être traité sans passion avec beaucoup de sérieux et d’appréhension. Ceux-ci étant de la même couleur et parfois portant les mêmes noms que leurs maitres donnent l’impression de vivre dans un système égalitaire, alors qu’ils sont victimes de beaucoup de discriminations dissimulées. Leurs visages portent souvent les stigmates de leurs souffrances morales et psychologiques. Spoliés, terrorisés, frustrés et privés de leur dignité, de leurs terres et parfois de leurs biens, ils subissent l’arbitraire quotidien de leurs maîtres qu’ils ne peuvent dénoncer.

Certains comme les Komes, de la communauté la plus esclavagiste du pays, à savoir des soninkés du Guidimagha, souffrent de discrimination parfois même à titre posthume. Ils n’ont même pas, semble-t-il, le droit de prier dans la même mosquée que leurs maîtres et après leur mort, ils n’ont pas le droit d’être enterrés dans le même cimetière.

A suivre



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Commentaires (16)

  • Freemanleeek (H) 02/09/2015 03:30 X

    Colonel, je regret d'avoir pris tout ce temps avant de lire votre impressionnant article, à cause de sa longueur. Ce genre d'article est vraiment très rare dans les médias de Mauritanie. Excellente Qualité dans le fond ainsi que la forme. Très détaillé, et très lucide. Ce qui est sûre que vous allez vous attirer des foudres des uns et des autres, mais la vérité est comme une étoile rayonnante. Personne ne pourra la cacher. Bon courage!

  • Gorkovitch (H) 31/08/2015 12:02 X

    Le Colonel a mis le doigt là où ça fait mal "La peau des uns, la culture des autres". Voilà l'AMBIGUITÉ qui ronge les Harratines et fait défaut à leur unité pour venir à bout de leurs conditions abjectes que sont l'esclavage et l'exclusion. Au dessus des nuages, le Soleil apparaitra toujours. À bon entendeur salut!

  • jakuza (H) 30/08/2015 23:00 X

    A voir le nombre d'articles que ce colonel balance depuis qu'il est à la retraite on peut dire deux choses: 1-voilà quelqu'un qui a raté sa vocation en s'engageant dans la "GRANDE MUETTE" alors qu'il ne l'a pas dans sa poche, sa langue! C'est son droit? 2-Il faudrait imposer aux retraités de la "GRANDE MUETTE" une obligation de réserve. En effet, le civil que je suis est très mal à l'aise de voir l'opinion de ce colonel sur des questions très sensibles. Avec la question de savoir si on aurait pu compter sur lui pour protéger ce pays contre toute velléité de déstabilisation. Pour moi être militaire c'est être "sans états d'âme"...

  • Farica (H) 30/08/2015 19:44 X

    Chers amis, Ne vous mettez pas sur la défensive. Tout ce qu'il dit est vrai. Il se trouve que ces vérités ne riment pas vraiment avec ce que nous aimerions entendre dire de nos différentes communautés (toutes archaiques), mais c'est la pure verité. Mon Colonel est un héro national qui doit etre célebré, pas insulté.

  • douddou (H) 30/08/2015 17:53 X

    A chaque fois qu'un Haratine prend sa plume pour dénoncer une injustice un maure prend la plume pour discréditer.la majorité des maures bien sûr il y en a qui sont corrects pensent que c'est en flattant les haratines soumis au pouvoir et à l'argent qu'ils vont noyer la cause.C'est cette habitude séculaire qu'ils continuent de dompter des millions de H. Ce temps est fini. Les Haratines sont conscients et se battronr jusqu'au bout pour renverser le système esclavagiste et avec lui ses tenors

  • Oulamaou (H) 30/08/2015 17:10 X

    Contrairement aux autres composantes nationales, les harratines n’ont que la Mauritanie comme patrie, ils n’ont pas de ramification dans les pays voisins. Ils sont le fruit de notre histoire, de notre géographie, de nos déviations et de nos folies. Avec la peau des uns et la culture des autres, ils forment une symbiose indispensable à la consolidation de notre unité nationale. Leur noblesse n’a pas été entamée par tous ces siècles de frustration, d’humiliation et de mépris. Pendant tous ces temps difficiles, ils ont gardé intacts leur honneur, leur générosité, leur dignité, leur probité morale, et leur fierté." ALLAHAH a dit "ne mourrez qu'en un croyant.." cet homme noble de coeur et d'esprit nous y invite ! Merci mon normalement "Général".

  • bagaby (H) 30/08/2015 15:51 X

    Dans l'esclavagisme, il n'y a pas pire ou meilleur : c'est egalement abject. Un point, c'est tout. La solution ne reside donc pas dans de sordides comparaisons, ni d'ailleurs dans l'islamisme.

  • adama1958 (H) 30/08/2015 13:05 X

    Oumar9 (H): Allez y vous même à Kaédi, à Sélibaby ou le long de la vallée si vous ne croyez pas aux récits du Colonel. Quant à Monsieur mohamed w.l il n'y a pas plus nul que toi. Je me suis permis de te qualifier ainsi pour la simple raison que tu n'inspires aucun respect. Le terme ''colonul'' que tu as utilisé reflète ce que tu es.... Le Colonel Oumar est un intellectuel sa carrière d'officier est inégalable et tu n'es absolument rien pour pouvoir l'apprécier.

  • Symaodo (H) 30/08/2015 12:57 X

    Le rédige est très bon,mais la,mon Colonel je ne peux pas être tout a fait d' accord avec toi pour deux raisons simples;les hratines ne pourront jamais être une entité compacte et homogène;chaque hartani est lie a une tribu et ils ne pourront jamais se défaire de leurs anciens maitres,y'a un complexe atavique,morbide même, avec les beidanes.CEUX qui ont réussi dans la vie c'est tant mieux mais ils ne sont assez conscients et intelligents pour aider leurs confrères.

  • adama1958 (H) 30/08/2015 12:52 X

    Cher Oumar vous touchez du doigt le mal. De tous les temps la seule communauté indexée et taxée de raciste est la communauté maure alors que les autres communautés (Peul, Soninké et Wolof) sont plus racistes et esclavagistes que la communauté maure. Il est vrai que leurs esclaves ne peuvent pas s'asseoir avec leurs nobles sur la même natte et même quand ils meurent ils ne sont pas enterrés ensembles. Il faut encore aller plus loin: leur façon de danser n'est pas la même, les positions des matériels de musique varient d'une caste à l'autre. Certains mettre leur guitares sous la cuisse tandis que d'autres la mette sur celle-ci ou la positionne devant le genou. Continuez cher Colonel. Ne vous souciez point des commentaires stériles. Celui qui se sente morveux qu'il se mouche.

  • duroowo (H) 30/08/2015 12:22 X

    s'il ya un Mauritanien serieux se ce Monsieur toujours il y'aura des opposants mais tout ce qu'il a dit ce reelle on n'as pas besoin de faire aucune investigation par ce ue toute chose roules dans nos yeux.

  • kourabaa (H) 30/08/2015 11:54 X

    Bravo mon colonel pour l'hommage rendu à notre cher frère Mohamed Ould Sidi Yahya: un homme de Dieu, connu pour son audace, sa sincérité et son honnêteté intellectuelle. Mon Dieu dote la Mauritanie de 1000 Mohamed Sidi Yahya. L'homme a démocratisé l'apprentissage des préceptes de notre sainte religion sans attendre de salaire que Tout Puissant, le Seigneur et Maître des Univers. Dieu gracie lui d'une demeure auprès tes esclaves vertueux au sein du Saint Paradis Amin.

  • Oumar9 (H) 30/08/2015 11:07 X

    arrêtez avec cette légende comme quoi chez les soninkes on enterre les ''descendants d’esclaves'' dans des cimetières a part. et sur quoi se base cette affirmation comme quoi soninkés du Guidimagha sont ''la communauté la plus esclavagiste du pays'' ? Dommage car vous aviez bien commencé pour mal terminé.

  • mohamed w.l (H) 30/08/2015 10:33 X

    Le colonul se déchaîne contre lui mm un vieux monsieur retraite (***) sans amis faute de son caractère devient journaliste par nom pris en charge par un beshmerga qui écrit et fait signer les articles par notre colonul montre a quel point notre presse et notre opposition sont pouris croyant nuire au pouvoir au contraire s est le pays qui est menacé par une explosion pour uel but Dadah deviendra le président de la Mauritanie

  • viverosso (F) 30/08/2015 08:58 X

    encore une fois le colonel oumar se distingue comme un grand homme de ce pays qui un grand souci pour ses freres qui souffrent de l injustice sociale un ooficier qui combat avec sa plume contre les forces du mal continue mon colonel,,,ca va aboutirau changement

  • Ibiliss (H) 30/08/2015 02:31 X

    1. Je ne saisis pas très le but de cet article. S’agit-il tout simplement de dénoncer ce que nous savons tous, ou, d’épauler une lutte ? 2. Aucun gouvernement, (depuis la naissance de ce pays) n’a sérieusement tenté d’éradiquer ce fléau. Aucun homme religieux non plus ! Il y a eu causettes, dénonciations du bout des lèvres, histoire d’avoir le beau rôle, mais aucune action sincère aussi bien de la part des différents gouvernements que des religieux ou des autres communautés. Hypocrites, nous espérions tous que ce « mal » allait s’atténuer et finir par disparaître avec le concours du temps. Mais d’ici là, beaucoup comptaient en profiter au maximum. Contrairement au Colonel qui accuse cette communauté ou cette autre, qui bénit ou condamne ce religieux ou cet autre, moi, je dis tout simplement que c’est nous les premiers responsables, nous instruits de ce pays, nous qui nous sommes distingués par un silence plus que lâche, une froide indifférence ! Nous avons toujours été du côté des plus forts, des tortionnaires, des pagailleurs, du côté des fossoyeurs de la Mauritanie, et ce, au dépend des plus faibles, des opprimés, des exploités... Nous avons étudié, certes ! Nous avons même fait une bonne récolte de diplômes ! Mais sur nous, en nous, l’école n’a laissé aucune trace ! Notre instruction n’a profité qu’à nous-mêmes ! Pas à notre environnement, pas à ce peuple dont, pour la plupart, le cerveau est égoïstement abandonné en friche ! Ce n’est pas le gouvernement, ce n’est pas telle tribu ou telle ethnie, pas tel dirigeant opportuniste ou tel autre charismatique ! C’est vous et moi ! C’est également sous cet angle que nous nous sommes positionnés face au racisme, à l’indiscipline, au clientélisme, à l’intolérance, à l’oisiveté, maux en passe de devenir un art de vivre chez nous ! C’est vous et moi, monsieur ! Personne d’autre !