APA - La « migration en Afrique de l’Ouest, défis et solutions », tel est le thème d’un dialogue ouvert jeudi à Nouakchott avec comme objectif la coordination des approches adoptées dans ce domaine par les pays de source, ceux de transition et ceux d’accueil, a-t-on constaté dans la capitale mauritanienne.

Cette rencontre intervient à un moment où les frontières de plusieurs pays européens sont prises d'assaut par des nombres sans précédents de migrants dont beaucoup viennent d'Afrique de l'Ouest. Elle est financée par l'Union européenne, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Coopération suisse.

Dans un discours d'ouverture, le ministre de l'intérieur et de la décentralisation mauritanien, Ahmedou Ould Abdalla, a souligné que son pays a été pionnier dans la lutte contre la prolifération du crime organisé transfrontalier et les groupes terroristes.

Pour ce faire, a-t-il dit, nous avons mis en place des bases de coopération entre les pays de la région à travers des accords bilatéraux et multilatéraux.

Ould Abdalla a ajouté que la Mauritanie a adopté une stratégie sécuritaire pour la gestion de la migration basée sur le redéploiement, l'équipement et la formation des forces armées et de sécurité, la détermination de points de passage obligatoires le long des frontières et la mise à jour de l'état civil grâce un système biométrique sécurisé et infalsifiable.

De son côté, le commissaire de la CEDEAO pour les douanes, le commerce et la libre circulation, Ahmed Hamid, a indiqué que les économies des pays concernés peuvent créer des conditions de vie dignes à tous leurs fils, mais que ces pays ont besoin de davantage d'appui pour instaurer la stabilité sous la démocratie et la bonne gouvernance.

Pour sa part, l'ambassadeur délégué de l'Union européenne à Nouakchott, Jose Antonio Sabadell, a considéré que le thème de ce dialogue constitue le plus grand défi pour l'Afrique et l'Europe depuis la seconde guerre mondiale.