25-11-2015 08:29 - « Tout début a une fin »

« Tout début a une fin »

L'Authentique - De plus en plus, l’étau se resserre sur les Mauritaniens. De plus en plus, le taux de chômage croit. Et de plus en plus, le rêve se brise. Il faut bien le dire : la situation des ménages s’effrite de jour en jour.

La faute à qui ? Pour tous les Mauritaniens, l’unique responsable de la dégradation des conditions de vie des populations, est le président Ould Abdel Aziz. Demandez-le à quiconque que vous rencontrerez dans la rue, et ne vous en faites pas, la réponse sera la même : « Cet homme a tué le pays ».

Effectivement… Depuis qu’il est au pouvoir, le président Mohamed Ould Abdel Aziz ne cesse de verrouiller l’appareil administratif de l’Etat. Dans un pays où l’unique « industrie », la seule source de vie et d’existence, le plus imposant pourvoyeur de marché, est l’Etat, amener celui-ci à se détourner des attentes du peuple, revient forcément à sacrifier ce peuple.

Et quelque part, si crise il y a c’est bien parce que Ould Abdel Aziz l’a voulu, lui qui rirait sous cap en voyant ses concitoyens se tordre le cou pour survivre. On accepterait volontiers la situation actuelle de crise économique si elle touchait tout le monde.

On l’accepterait volontiers si les maigres richesses du pays étaient également partagées, ou du moins, bien gérées au profit du collectif. Ce qui amène plus d’un à se lamenter et à crier sa colère, c’est qu’au moment où le peuple crève la dalle, certains privilégiés s’enrichissent.

Il s’agit particulièrement du président de la République dont la fortune serait aujourd’hui la plus importante jamais acquise par un Mauritanien. En six ans de présidence, l’homme ne semble pas avoir perdu son temps. Il s’agit aussi de sa famille et de ses proches qui forment aujourd’hui, la nouvelle classe de riches dans le pays.

Une situation désobligeante certes pour les populations, mais une situation que celles-ci seraient prêtes à accepter si elle n’était pas accompagnée d’actes particuliers qualifiés « d’insolence ». Il s’agit d’abus.

Et parmi ces abus, l’on note les détournements à ciel ouvert, le clientélisme érigé en mode de gestion, les marchés publics accordés de gré à gré, la stigmatisation de jeunes, les méfaits des forces de l’ordre ou plus précisément, le traitement que celle-ci réservent aux manifestants pacifiques, le partage inéquitable des ressources du pays détenues par une portion de riches et hommes d’affaires appartenant au cercle réduit des proches du président de la République.

Le président de la République n’ignore rien de tout cela. Pourtant, il laisse faire… Et le peuple de continuer à vivre le calvaire… Mais, comme l’a dit la semaine dernière le très démocrate président tanzanien qui ne se présentait pas à l’élection présidentielle de son pays au terme de son second mandat : « tout début à une fin ». Forcément... !

MOMS



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