Future Afrique - La douane mauritanienne a fêté 26 janvier comme d'habitude sa fête traditionnelle qui se passe au port de l'amitié avec tout le faste requis chez une douane très dépensière ayant des résultats très en deçà de qui devait avoir lieu.

La fête de cette année 2016 a la particularité de se passer dans une crise mondiale ou les plus grands pays connaissent des difficultés économiques dû a une baisse du pétrole et un ralentissement important de la croissance.

Ce inclus naturellement les échanges, connaissant eux aussi une baisse significative; et qui dit baisse significative dit forcément baisse des entrées des douanes.

Pourtant la douane mauritanienne seule à pouvoir le faire a affiché une recette pour 2015 de 135 milliards d'ouguiya ce laisse perplexe les plus petits agents des finances et parmi les transitaires. Et pour pallier à cette baisse il fallait mettre le paquet quelques semaines avant le 26 janvier, où la recette n'était que de 80 petits milliards d'ouguiya ! une collecte en urgence a été initiée, toutes les arriérées de dédouanement dues chez les grands importateurs et industriels du pays devaient être recouvrer.

En réclamant des avances pour 2016, ce qui donne une recette erronée et largement fraudée chez une douane qui ne cesse de construire et d'accorder des marchés de gré à gré eux aussi très douteux.

Il faut ajouter à ce jeu irresponsable avec l'argent du contribuable ou citoyen, a entraîné pour cette année une accentuation des contrôles de véhicules après avoir verrouiller la route du nord tout en malmenant les usagers venant d’Afrique noire. Les citoyens qui s'aventurent hors du pays avec des voitures dûment dédouané risquent de se voir arracher leur véhicule pour un simple doute et de l'humeur de l'agent en charge du contrôle ou de celui qui travaille avec les services du transport tous des corrompus...

D'où cette amère aventure d'un citoyen mauritanien, qui par malheur en provenance du Sénégal est tombé sur un mauvais jour chez les douaniers du poste de Rosso, légèrement handicapé Khalifa Sall était de retour de vacances au volant de sa Mercedes 250 élégance; l'agent qui devait le fouiller, connu au bac par sa grande taille et le teint très foncé, était très zélé et engagé à en découdre avec Khalifa qui a aussitôt compris que son véhicule ne sortira pas ce jour du terre plein.

Une semaine après Khalifa devait taper toutes les portes en faisant intervenir tous ceux qu'il connait de proches, munis des pièces copiées, des dossiers du véhicule au service des transports; ces dossiers à sa surprise n'ont pas été pris en compte par le chef du poste du bac le contrôleur Mohamed Vall, qui réclame plus de clarté, or plus de clarté supposait une grosse corruption, que Khalifa n'avait jugé nécessaire, se suffisant d'intermédiaires et de connaissances recommandés, connaissant le milieu douanier.

Cette manœuvre naïve de Khalifa au lieu d'assouplir les choses devait les compliquer, amenant Mohamed Vall à s'accrocher au véhicule en l'annonçant au directeur général O. Mammy, et cela sous entendait sa retenue jusqu'à sa vente aux enchères.

Pour le rappel, Khalifa Sall avait payé ce véhicule avec un courtier de Zoueratt, feu Kenkou décédé dans un accident de circulation, et par galanterie Khalifa n'a pas voulu réclamer le remboursement lors de l’arraisonnement de la voiture au bac, chez disait-il "une famille orpheline"...

Pourtant c'est ce Khalifa très humain qui est à pieds, à moins qu'une bonne volonté ne lui prête un moyen pour se déplacer, un personnage hors du commun victime des abus, de la corruption et l'agressivité d'une douane non-nationale sous les bottes d'un général sur dopé par la confiance malveillante que lui accorde Mohamed Abdel Aziz...

Sid'ahmed Ahmed Meiloud