Lignedirecte.sn - Dire que l'Afrique de l'Ouest est devenue une plaque tournante du trafic de cocaïne latino-américaine vers l'Europe, est une lapalissade. Les autorités mauritaniennes ont saisi ce week-end dont deux tonnes de cocaïne, et arrêté des « dizaines de trafiquants » de diverses nationalités dont des sénégalais. Cette importante quantité de drogue est évaluée à plus d'une centaine de milliards de francs CFA.

L'implication des sénégalais dont on ignore le nombre, « ne fait aucun doute » selon les sources sécuritaires mauritaniennes que nous avons contactées et qui révèlent que des Mauritaniens, des Algériens, des Maliens et des Sahraouis ont aussi été arrêtées.

En tout, s'agirait de plus d'une trentaine de personnes interpellées au campement situé au bord de l'Atlantique, 200 km au nord-ouest de Nouakchott où la saisie a été opérée samedi, selon les mêmes indications.

C'est à cet endroit à « l'apparence paisible » que les forces de sécurité mauritaniennes ont trouvé les deux tonnes de cocaïne ingénieusement cachée par les trafiquants. « Ils avaient pris soin de dissimuler leur marchandise illicite dans de petits sacs qu'ils ont cachés de façon anodine dans le campement touristique », explique notre source.

Sur la provenance et la destination finale de la drogue, notre source explique qu'elle arrive par bateau dans le golfe de Guinée ou par avion en Mauritanie et au Mali, avant de rejoindre les rives de la Méditerranée en passant par le Sahel. « Celle qui vient d'être trouvée devait être acheminée par mer, « probablement vers l'Europe ».

Le moins que l'on puisse dire, ç'est que la criminalité transfrontalière dans la sous-région n'est plus un secret de Polichinelle. Elle implique des réseaux de personnes très organisées appartenant à diverses nationalités comme ce fut le cas en Mauritanie. Car au Sénégal, lors de la traque du salafiste évadé de la prison centrale de Nouakchott, Cheikh Ould Saleck, les recherches de ce fugitif ont permis aux forces de sécurité sénégalaises de découvrir un vaste réseau de contrefaçon de devises impliquant des commerçants et des étudiants mauritaniens.