L'Authentique - L’incendie qui s’est produit le week-end dernier au marché marocain a radicalement joué sur les prix du marché. En début de semaine en effet, les prix des légumes et des céréales ont été revus à la hausse au grand dam des populations.

Comme s’ils voulaient rattraper les préjudices subis pendant l’incendie qui a ravagé leurs boutiques samedi dernier, les commerçants du marché dit de « Emssid El Maghrib » ont revu à la hausse l’ensemble des prix de l’ensemble des produits de vente.

La veille, un camion, plein de marchandises avait pris feu sur place dégageant des flammes qui finiront par atteindre une dizaine de boutiques et deux autres voitures en stationnement.

Les pertes subies étaient importants et porteraient sur plusieurs millions d’ouguiyas : des tonnes de pommes de terre, autant d’oignons et de légumes de toutes sortes, des fruits importés du Maroc, des produits laitiers, des huiles, des sacs de riz, des containers de farine….

Tout cela n’était plus que cendre, abandonné aux badauds qui s’affairaient à récupérer des restes. Le week-end durant, les commerçants auraient passé le temps à ruminer leur colère et à se morfondre dans la désuétude.

Mais manifestement, ils auraient aussi passé ce temps à réfléchir pour trouver une solution à leur calvaire. Car, lundi suivant, premier jour de la semaine, ils étaient tous gais. Et il fallait les approcher puis marchander pour comprendre la raison de leur attitude ! Les prix des produits alimentaires avaient été revus à la hausse et uniformisés ! « C’était à prendre ou à laisser » entendait-on dire, au grand dam des acheteurs. C’est ainsi que le kg de pommes de terre était subitement monté de 150 UM à 300 UM, idem pour celui des oignons.

La raison était que l’approvisionnement du marché pour la semaine, avait été détruit par l’incendie de la veille. Autres augmentations, celles appliquées sur l’huile végétale dont le litre est passé de 400 UM à 550 UM et le sucre en poudre qui est passé au kg de 220 à 300 UM. Mais les augmentations les plus importantes restent sans doute celles qui ont été appliquées sur les légumes : le kg de tomates est passé de 150 UM à 400 UM, la carotte et les navets de 200 à 450 UM le kg et les choux de 200 à 600 UM le kg.

Ahmed. B