30-06-2016 13:51 - L’impossible unité nationale /Par le colonel (E/R) Oumar Ould Beibacar

L’impossible unité nationale /Par le colonel (E/R) Oumar Ould Beibacar

Le Calame - Les jalons

La proclamation de la République, à Aleg le 28 novembre 1958, fut le résultat d’un engagement consensuel, solennel et sincère entre toutes les communautés, après des débats houleux mais francs et fraternels dans une ambiance bon enfant, dominée par l’émergence du problème identitaire.

Les noirs, minoritaires, voulaient lui donner le nom de la République africaine de Mauritanie pour marquer leur différence, les maures, majoritaires, celui de la République arabe de Mauritanie pour imposer leur hégémonie.

C’est le président de cette assemblée constituante, le métis Sidel Moktar Ould Yahya Ndiaye, qui, grâce à son sens élevé du devoir national et surtout à son souci de préserver coûte que coûte l’unité nationale, pilier principal de cette nouvelle République, qui avait proposé de la nommer République Islamique de Mauritanie, l’islam étant le ciment de notre unité. Sa proposition avait été votée à l’unanimité par tous les députés dans un contexte pluraliste.

La déclaration de notre indépendance le 28 novembre 1960 à Nouakchott avait entériné la naissance d’un État bi-ethnique où cohabitent une communauté arabo-berbère et une communauté négro-africaine unies par l’histoire, par la géographie, et surtout par une même religion, pour un même destin.

Mais l’adoption par l’assemblée nationale, en mai 1961 de l’amendement constitutionnel, transformant le régime parlementaire plus compatible pour consolider la cohabitation, en régime présidentiel source d’autoritarisme, va remettre en cause ce contrat social, ce pacte solennel, cette solidarité entre musulmans d’origines différentes, qui est le fondement de notre unité nationale et conduira notre pays vers la dictature de la majorité.

Cette déloyauté, pour ne pas dire cette trahison de la part de ses compagnons arabo-berbères, va provoquer la démission de Sidel Moktar Ndiaye président de cette assemblée nationale, dénonçant ainsi le monolithisme de la nouvelle République contraire aux objectifs fondamentaux fixés par le congrès d’Aleg, indispensables aux nécessaires équilibres intercommunautaires. Il sera remplacé à la tête de cette institution par Hamoud Ould Ahmedou.

La concentration des pouvoirs et la politisation de la religion.

La réforme constitutionnelle de janvier 1965 faisant du Parti du Peuple Mauritanien (PPM) le seul parti légal et lui consacrant le monopole des candidatures sera fatale pour la cohabitation, puisque la minorité négro-mauritanienne n’aura plus le droit à l’expression politique d’envergure, pour manifester sa différence et exiger des réformes consensuelles comme au moment de l’indépendance.

Cette concentration des pouvoirs exécutif, parlementaire et politique propre au système majoritaire, est injuste et confortera le totalitarisme du pouvoir aux mains de la majorité maure où les minorités n’auront plus aucun droit de jouer un rôle positif dans la construction nationale et doivent se contenter des miettes.

Auparavant, le premier congrès des juristes musulmans mauritaniens, composé essentiellement de ressortissants des tribus maraboutiques majoritairement d’origine Sanhadja, organisé du 20 au 27 novembre 1961, six mois après la réforme constitutionnelle, et à la veille du premier anniversaire de notre indépendance, par le ministre de la justice et de la législation, avait annoncé certaines recommandations à la fin de ses travaux , dont la plus importante était l’officialisation de la langue Arabe, exploitant ainsi le caractère islamique de la République pour servir des desseins inavoués. C’est le début de la politisation de notre religion et de l’ingérence des marabouts dans les orientations de l’Etat.

En effet, ces marabouts, que la force de leur foi avait amenés à renoncer librement à leur langue maternelle, avaient adopté la langue du coran et de l’islam dont ils sont devenus les fervents défenseurs, et l’avaient répandue par la force des armes dans tout le Maghreb, et même jusqu’à la péninsule ibérique. Après leur décadence puis leur défaite, ils poursuivirent leur œuvre par des moyens pacifiques.

Grâce à leur maitrise de la langue arabe et de la force de leur foi, ils sont devenus les détenteurs du pouvoir spirituel et les nobles protecteurs de notre sainte religion dont ils assurent aujourd’hui encore le rayonnement.

Ces tribus maraboutiques avaient opposé une véritable résistance culturelle efficace et intelligente à vocation islamique et universelle, qui s’était manifestée pacifiquement, depuis la pénétration française jusqu'à l’indépendance, et même au-delà, face a la colonisation française, en refusant sa culture et en sauvegardant la culture islamique par la multiplication des mahadras et des bibliothèques.

Face à l’attitude quelque peu réfractaire à l’enseignement colonial de la majorité des arabo-berbères, les français avaient axé leurs efforts sur la composante noire de la Mauritanie plus motivée, qui, au bout du compte, avait été presque la seule bénéficiaire de cet enseignement français, au point que beaucoup d’intellectuels arabophones considèrent, jusqu’a ce jour, le français comme la langue des négro-mauritaniens.

L’orgueil et surtout l’ignorance des arabo-berbères, les avaient même poussés à refuser d’envoyer leurs enfants à l’école des agriculteurs, créée en 1931 dans le Karakoro pour répondre aux besoins du pays, considérant cette fonction comme métier servile normalement dévolu aux basses classes, ratant ainsi l’occasion de former leurs enfants dans ce noble métier très utile pour notre pays. C’est pourquoi cette école avait formé plusieurs promotions composées exclusivement des candidats négro-mauritaniens.

Les maures jaloux

Cette orientation coloniale qui profitait donc plus aux noirs avait abouti au début des années de l’indépendance à la formation de quelques centaines de fonctionnaires francisants, comprenant des enseignants, des infirmiers, des vétérinaires, des agriculteurs, des commis dans l’administration, des auxiliaires de la justice, des agents des PTT, entre autres, majoritairement négro-mauritaniens, donnant ainsi plus de 75% des fonctionnaires civils et plus de 80% dans les forces armées et de sécurité, dans un contexte où la fonction publique est l’unique débouché garantissant un avenir meilleur.

Cette supériorité des cadres négro-mauritaniens et l’engouement que cette communauté avait pour l’enseignement français, avait suscité la jalousie des jeunes arabo-berbères arabophones issus des tribus maraboutiques, qui se sont sentis sans avenir, empêchés de participer à la construction de leur pays, malgré leur nombre important, uniquement à cause de leur ignorance de la langue française, langue des mécréants, alors qu’ils ont tous les niveaux requis dans la langue arabe, qui est aussi la langue de l’Islam et normalement celle de tous les mauritaniens.

C’est ainsi que pour compenser ce retard, certains maures d’obédience nassériste, parmi les compagnons du père de la nation, dont l’un des leaders avait été célébré les semaines dernières pour son œuvre exaltante d’arabisation, prétendant lutter contre l’influence grandissante du français qui perpétue, à leurs yeux, la colonisation, ont suscité quelques mesures discriminatoires et arbitraires au niveau de la fonction publique et de l’enseignement, qui sont à l’origine des frustrations des négro-mauritaniens et qui n’ont pas du tout amélioré le système éducatif national.

Parmi ces mesures figure la réduction pour ne pas dire l’exclusion des cadres négro-mauritaniens des postes à pourvoir dans l’administration, dans les forces armées et de sécurité, dans le parti unique et dans l’assemblée nationale, remplacés par des arabo-berbères moins compétents. Même les noirs arabisants n’étaient pas traités dans les mêmes conditions que leurs frères maures arabisants, ils étaient recrutés à 10% parmi les enseignants et à 5% parmi les candidats de l’institut des études islamiques de Boutilimit.

Au niveau des forces armées et de sécurité où la proportion des noirs dépassait les 80% le 28 novembre 1960, des décisions discriminatoires et arbitraires de révocation abusives et de mise à la retraite par anticipation sans droit à pension, avaient ramené progressivement ces effectifs à 25%, pour faire profiter arbitrairement les tribus guerrières majoritairement d’origine arabe, à plus de 90% illettrés, transformées par la nouvelle République en véritables tigres en papier, juste bons pour les corvées.

De la place pour les marabouts

Mais c’est surtout dans l’enseignement secondaire où l’on veut faire de la place pour les tribus maures maraboutiques que l’imposture a été la plus flagrante. C’est ainsi que l’article 10 de la loi 65 026 du 30 janvier 1965 qui handicape sérieusement les négro-mauritaniens et compromet leur avenir, va constituer la goutte qui fera déborder le vase.

Cet article, qui prend effet à partir du 1er octobre 1965 stipule : « Dans les établissements d'enseignement secondaire, il est donné un enseignement en langue française et un enseignement en langue arabe. Ces deux enseignements sont obligatoires pour tous les élèves inscrits. Des dispositions spéciales peuvent être prises en ce qui concerne les élèves venant de l'étranger. ».

Tous les postes à pourvoir dans le cadre de cette arabisation profiteront aux tribus maraboutiques qui sont à plus de 90 % des lettrés en langue arabe. Cette loi inopportune et injuste, fera de l’année 1966 une année d’agitation, l’élément précurseur est signalé par le père de la Nation dans ses mémoires :« Nous savions que certains cadres francisants noirs- enseignants surtout- avaient profité des grandes vacances pour sensibiliser les élèves de leur ethnie contre l’enseignement de l’arabe et les préparer à faire la grève et à organiser des manifestations dès la rentrée. ».

Ce sont surtout les vacances de Noël qui seront mises à profit par les agitateurs pour déclencher les grèves. C’est ainsi que dès la rentrée des classes, le mardi 4 janvier au lycée de Nouakchott, à l’école normale et au lycée de Rosso, le mercredi 6 janvier au collège de Kaedi et le lundi 10 janvier au collège d’Aioun El Atrouss, la totalité des élèves noirs se mirent en grève contre la loi de la discorde, pour dénoncer l’arabisation à outrance.

Le 6 janvier, un tract intitulé le manifeste des 19 signé par 19 hauts fonctionnaires, magistrats, ingénieurs, ou instituteurs négro-mauritaniens qui soutient les grévistes est largement diffusé. Ce texte déclarait : « Appuyer les grèves des élèves noirs pour barrer la route à l’arabisation à outrance et exiger l’abrogation des lois promulguées le 30 janvier 1965.

Le bilinguisme n’est qu’une supercherie permettant d’écarter les citoyens noirs de toutes les affaires de l’Etat.»
Le père de la Nation accusait dans ses mémoires, des mains étrangères françaises et sénégalaises d’avoir téléguidé ses manifestations.

Le 10 janvier, le chef de l’Etat adressait un message à la nation critiquant avec virulence le manifeste des 19 et annonçant leur suspension de la fonction publique à compter du début de la grève le 4 janvier et précisant que des poursuites judiciaires seront engagées contre eux.

Dans la soirée, le président de l’assemblée et tous les membres du gouvernement originaires de la vallée dans un geste patriotique et courageux, avaient présenté leur démission au père de la nation qui la refusa.

Les mesures annoncées solennellement contre les 19 héros entraîneront l’extension de la grève, dès le 11 janvier, à l’ensemble de la fonction publique noire, ainsi que beaucoup d’agitation dans le milieu ouvrier et chez les étudiants noirs à l’étranger.

A propos de cette loi de la discorde, le père de la Nation disait dans une interview à Afrique Magazine en janvier 1999 : « … Les mauritaniens arabophones s’estimaient lésés pendant la colonisation, parce que l’enseignement de leur langue avait été abandonné au profit du français. Nous avions voulu mettre de l’ordre dans tout cela.

Et comme toujours, il y a des facteurs de désordre qui interviennent quand on veut mettre de l’ordre… Encore une fois, il n’était pas question de délaisser le français et encore moins les francophones, mais simplement de faire de la place aux autres. ».


(A suivre)



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Commentaires (13)

  • D.konate (H) 03/07/2016 00:45 X

    Il faudra imperativement reecrire l'histoire de la Mauritanie. Tellement elle est ocultee et corompue. Le Colonel est un homme juste qui sait d'où il vient, où il est et vers où il veut aller. L'histoire retiendra son nom.

  • overview (H) 02/07/2016 23:27 X

    Conclusion, ce système raciste a été enclencher par Daddah, qui n'as pas puis controler ce qu'il appelle "faire de la place pour les autres". je vous simplement qu'il savais exactement que ça conduirais à la situation d'aujourd'hui (***) Est que ce Feu Daddah a arrêté cette politique de "faire de la place aux autres", une fois qu'il s'est rendu compte que ça tourne à l'injustice, au malaise des uns qui ont durement mérité leur postes et promotions?

  • pyranha (H) 01/07/2016 09:23 X

    bichoor!!!! les amis.Vous semblez ne pas bien comprendre que le colonel n'affirme pas avoir donné crédit à ces statistiques qui attribuent la majorité aux maures ,mais il veut dire que tout ce qui a été fait comme injustices était sur la base d'une soit distante majorité. Soyez tout de même plus clairvoyants ,ce colonel n'a jamais pris parti pour les arabes pour opprimer les noirs,d'ailleurs ces mêmes "arabes" prétendent qu'il est trop partisan des noirs ...Alors Messieurs moins de sel dans la soupe SVP.Demandons plutôt au colonel comme le dit si bien Éclair de penser à rédiger ses mémoires .

  • Eclair (H) 30/06/2016 23:24 X

    Mon colonel, écrivez vos mémoires et publiez-les. Vous rendriez d’autant mieux service à la mémoire historique de la Mauritanie indépendante, dont vous êtes un témoin oculaire de beaucoup d’évènements. Votre version des faits sera, sans nul doute, contestable à certains égards. Mais, qu’importe ! Votre position tranche d’autant plus avec la langue de bois à laquelle on nous a habitués que vos mémoires seraient lus comme une histoire à rebours de la doxa, de la vérité officielle. Votre voix discordante contribuerait à nuancer des assertions catégoriques sur la cohabitation intercommunautaire en Mauritanie. L’essentiel est de pouvoir constituer des versions différentes des évènements politiques de la Mauritanie indépendante, présentés unilatéralement comme factuels. Les Mauritaniens pourraient confronter les diverses versions de ces « faits » et faire la part des choses. J’espère que vous allez tirer parti de votre retraite pour publier vos mémoires.

  • nabuchodonosor (H) 30/06/2016 21:22 X

    Cet ex Colonel éternellement pistonné, se sent obligé de traiter des questions pour lesquelles il n’est tout simplement pas suffisamment armé ni intellectuellement, ni moralement. Il construit toutes ses sorties sur la base de sa haine maladive de Aziz et de tous ceux qui ne lui ont pas permis de devenir Chef d’Etat Major de la Garde ou au moins d’accéder au grade de Général. Il se permet dans ce texte, comme à son habitude, de distiller ses affirmations gratuites et venimeuses (noirs minoritaires, proportion des noirs dépassait les 80% ces effectifs à 25%, pour faire profiter arbitrairement les tribus guerrières majoritairement d’origine arabe à plus de 90% illettrés, profiteront aux tribus maraboutiques qui sont à plus de 90 % des lettrés en langue arabe…) visant à jeter l’huile sur le feu et à continuer à patauger dans les marécages de la haine et la division. Toutes les tensions sociales et ethniques sont le fait de politiciens véreux (comme vous) qui veulent justifier leurs échecs et leurs frustrations (ou réaliser leurs ambitions) en utilisant la fibre raciale, tribale ou ethnique. Le peuple mauritanien est pacifique, ouvert et tolérant dans toutes ses composantes. Ce sont toujours ces politicards qui poussent les uns contre les autres pour satisfaire des calculs égoïstes et étroits.

  • leguignolm (H) 30/06/2016 19:29 X

    Wallahi, tu as dit:"Encore une fois, il n’était pas question de délaisser le français et encore moins les francophones, mais simplement de faire de la place aux autres. » Mais la question était dans son administration, il y avait beau des gents du sud par rapport aux gents du nord et il se voit cette situation frustrante et qu'il fallait mettre en peu ordre voila le tout. Et ça lui même, il a dit à RFI.

  • sallsall (H) 30/06/2016 17:50 X

    Mokhtar ould dadah,est a l'origine de nos souffrances dans ce pays.

  • lass77 (H) 30/06/2016 17:39 X

    Mon colonel il y'a des incohérences dans votre récit ici. Les negromauritaniens n étaient pas minoritaires au lendemain de l'indépendance par rapport aux maures blancs pas plus qu'aujourd'hui à moins que vous ajoutez maure blanc et maure noir enfin j'espère que c'est dans votre esprit sinon présentez les faits ainsi cela fausse la réalité.

  • melanine (H) 30/06/2016 16:47 X

    Arrêter de nous raconter des choses non fondées de quelle minorité noire vous parlez en Mauritanie, à nos connaissances tout mauritaniens confondu depuis quant les café au lait sont majoritaires dans ce country. Comment Les arabo berbères qui ne dépassent pas l’intervalle de 5 à 10% de la population actuellement pour un recensement fiable pouvaient ils être majoritaire en 1958. IL faut savoir une chose c’est la France qui a été au coté des arabo berbères pour les appuyer et les mettre à la tête de la nation ; mais quant à la majorité je vous conseille de ne plus répéter ce que vous avez dit car la couche majoritaire de la Mauritanie n’est plus à démontrer tous le monde le sait comme le dit notre adage « ce n’est pas la peine d’indexer une vache noire sur la dune » .

  • pyranha (H) 30/06/2016 16:41 X

    Comme que je suis super émotif de nature, Eh bien à chaque fois que je suis face à une histoire ou un événement où il est question d’honneur, de courage ou de dignité simplement, je ne peux m’empêcher de verser des larmes non pas des larmes de résignation, mais celles de respect et d’admiration pour ceux qui furent les acteurs de ces faits historiques ou ces événements Du sous titre de ce document « De la place pour les marabouts »jusqu'à la fin de cet article, des larmes d’amertume et de regrets ont inondé mes joues, j’ai alors compris et j’en suis convaincu que ceux qui pourraient sortir ce pays d’un cataclysme certain ne sont plus de ce monde hélas. En toute logique, l’unité de ce pays a lamentablement échoué et est à jamais comprise, la menace n’est pas de l’extérieur mais bien de l’intérieur et miraculeusement entretenue par ses propres dirigeants c’est extraordinaire du jamais vu. Plus loin dans l’article, ce passage « Dans la soirée, le président de l’assemblée et tous les membres du gouvernement originaires de la vallée dans un geste patriotique et courageux, avaient présenté leur démission au père de la nation qui la refusa. » là je suis littéralement effondré. Quand je réalise que j’ai été témoin d’un génocide une certaine année 1989 où toute une ethnie fut décimée par un état raciste sous les yeux de compatriotes et de négros mauritaniens figurant dans le gouvernement de génocidaire s des leurs sans qu’un seul osa r élever la voix ,protester et encore moins démissionner pour marquer sa solidarité on comprend que cette communauté est fichue. Cette situation de négros mauritaniens amnésiques et suspendus aux petits postes et promotions administratives ne fait que se perpétuer. Plus le temps passe, plus le silence, l’oubli et l’incognito s’installent chez ce peuple de bannis….

  • bleil (H) 30/06/2016 15:00 X

    Malgré l'indubitable idéalisme de ses fondateurs et les bonnes intentions de ses dirigeants, la Mauritanie s'est révélée un échec ? Ces honorables disparus, qui ont pris faite et cause pour la Mauritanie, ont été désavoués dans leur projet de création d'un pays pour de paisibles populations arabes et africaines. Des idiots malveillants ont phagocytés les militaires issus du régime d'exception pour diriger le pays dans une aventure sans lendemain ... Je pense que ces honorables ancétres de notre chére republique doivent etre revisités pour nous orienter dans le bon sens et sortir de l'auberge crasseuse, puante et obscure dans laquelle nous a plongé la paresse de nos élites ...

  • ELVALLI (H) 30/06/2016 14:28 X

    Mon Ex-Colonel je propose qu'on se mette au "chinois" c'est des amis et leur langue vu leur indice de croissance est la langue du future. Mon problème avec cette belle langue de Molière c'est qu'à partir d'un certain niveau de mes études supérieures, il fallait se mettre à l'anglais. Même en France je n'ai communiqué ou signé de documents qu'en anglais en matière de sciences de navigation. Nos frères de la vallée connaissent mieux l'arabe que les gens du Caire. Toutefois, c'est leur droit de travailler avec la langue française pour ne pas défavorisé devant leurs compatriotes qui ont l'arabe comme langue maternelle, mais ils peuvent s'émanciper en matière de religion à l'aide de la langue la mieux indiquée : l'arabe.

  • simballa (H) 30/06/2016 14:01 X

    la proclamation de la république le 28 novembre 1958 vous voulez parler du congré d'Aleg alors c'est le 02 mai 1958