22-10-2016 09:12 - Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Le Calame - Bagarre entre policiers

Contrairement à ce que certains sites ont publié, Le Calame veut relater l’histoire réelle de la rixe qui a opposé des policiers, à Tevragh Zeïna, dans la nuit du vendredi au samedi 15 Octobre. Quelques jours plus tôt, une bande criminelle attaquait l’agence de la banque Mouamalat Essahiha de la Cité-plage, vers trois heures du matin.

Son vieux gardien Abdallahi essayait de résister mais les bandits l’ont bien battu et poignardé. Ils se sont ensuite emparés de la coquette somme de douze millions d’ouguiyas, avant de disparaître, abandonnant le pauvre gardien dans son sang. Heureusement, il a pu être sauvé par les médecins du CHN.

Le lendemain, la brigade de recherche du banditisme commence ses investigations et met la main, vendredi 14, sur trois suspects qui reconnaissent avoir accompli le forfait avec trois autres complices qui ont fui vers Rosso, pour se réfugier au Sénégal.

Le même jour, vers 22 heures, le chef de la BRB, le brigadier-chef Didi Ould Moubarak, est au carrefour Emira, pour superviser le départ de plusieurs de ses hommes à la poursuite des fuyards. Une fois la formalité accomplie, Didi prend congé de deux autres de ses agents et s’apprête à monter dans sa propre voiture, lorsqu’un autre véhicule s’arrête à côté.

Le brigadier Mohamed Ould Amar, complément d’effectif à la DRS, en descend, en compagnie de deux civils. Armés de gourdins, ils foncent vers Didi et ses hommes, pour essayer de les menotter et les embarquer de force à bord de leur véhicule.

Rompus à ce genre de manœuvres, les éléments de la brigade d’élite n’éprouvent aucune peine à neutraliser et désarmer rapidement leurs assaillants. Un des civils reconnaît Didi et commence à s’excuser : « Grand, on ne m’a pas dit qu’il s’agissait de toi. On m’a juste demandé d’interpeller des minables ». Passant par hasard, le commissaire chargé de la lutte anti-drogue intervient pour mettre fin à l’incident. On informe le commissaire de permanence Ethmane Ould Mohamed qui vient embarquer tout le monde.

On écoute la déclaration des deux parties et demande à chacune de faire son rapport. Cette affaire n’a aucun lien avec les marocaines des réseaux de mauvaises mœurs, arrêtées il y a quelques jours. Certaines sources affirment qu’Ould Amar aurait voulu sauver un de ses indics, arrêté, par les hommes de Didi, dans l’affaire de la banque.

Rebondissement de l’affaire Zeïni

Comme relaté dans une de nos éditions passées, le rapport de l’expert légiste français Laurent Martil de Nantes a conclu que le défunt n’a pas été empoisonné. Il est resté cependant ambigu sur les causes exactes de la mort. Ce qui n’a pas empêché le Parquet général de conclure au suicide et de refermer le dossier, au grand dam des parents et sympathisants du défunt, ainsi que de l’opinion publique qui veut savoir la vérité sur cette sombre affaire.

Depuis, le collectif des avocats de la partie civile n’a cessé de se démener en ce sens. Finalement, il a pu faire valoir le droit civil obligeant le Parquet à renvoyer le dossier vers un juge d’instruction, en l’occurrence, le juge Wejaha du 5ème cabinet, qui ouvrira, dans les jours à venir, une nouvelle enquête, convoquant toutes les parties concernées et témoins de cette douloureuse affaire.

Notons, par ailleurs, qu’El Khalil ould Hafedh Ould Enahoui, responsable d’un syndicat d’étudiants, accusé de partialité, par la famille de Zeïni, a écrit un long plaidoyer, sur les réseaux sociaux, pour expliquer sa position sur ce drame.

Le manchot de Dar Naïm

Le secteur 4 de Dar Naïm est un quartier relativement calme et paisible, par rapport à certains autres de la zone. Vieux ressortissant du Brakna, Alioune y tient une épicerie. Pendant la journée, un vendeur reste à la boutique, tandis qu’Alioune se rend en ville pour divers achats. Le soir, le vendeur descend et le patron prend le relais.

Une nuit, vers vingt-trois heures, alors qu’Alioune est seul, un manchot colosse de teint foncé vient aux étals de fruits devant l’épicerie. Il remplit un panier de bananes, de pommes et d’orange et s’en va… sans payer. « Assalamou aleykoum », lui lance l’épicier surpris, « vous n’avez pas payé ». L’autre lui répond, sans se retourner, par une insanité. Ne pouvant abandonner sa boutique, Alioune reste tranquille.

Le lendemain, le même sinistre personnage se présente, à la même heure, avec son panier. Alioune se hâte de sortir mais le manchot le met en garde : « On m’appelle Mahmoud « Mberr ». Je ne crains personne, même pas la police. Vaut mieux me laisser faire ». Constatant les muscles du gaillard, l’heure tardive et personne en vue, l’épicier rebrousse chemin, découragé.

Le lendemain, le voilà à se confier à l’un de ses voisins qui lui conseille de ne pas porter plainte car les agents du commissariat voisin craignent « M’berr » et n’osent point l’arrêter, de peur de représailles. Et notre manchot continue, donc, à s’approvisionner ainsi, quotidiennement sans problèmes, pendant deux mois.

Un soir, le fils d’Alioune prend, en l’absence de son père, la responsabilité de l’épicerie et s’enhardit à résister au bandit mais un violent coup de tête le met K.O. Un commissaire de police, parent de la victime, apprend la nouvelle.

Il ordonne aussitôt à dix de ses agents, triés sur le volet, d’aller appréhender Mahmoud qui habite non loin de la boutique. Mberr résiste et c’est à son tour, maintenant, de se voir passé à tabac, avant d’être ligoté, déféré et écroué. Après un mois de prison, ses parents viennent solliciter la grâce d’Alioune, avec promesse que « M’berr » ne recommencera pas.

Le vieil homme accepte de retirer sa plainte et le prisonnier est relâché. Depuis, le colosse manchot a complètement changé. Il vient souvent saluer Alioune et passer un moment en sa compagnie. Bon cœur, notre brave boutiquier lui offre, parfois, quelques fruits, au moment de prendre congé…

Mosy



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 0
Lus : 8878

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (0)