20-01-2017 10:12 - L’ultimatum du procureur de Kaédi à deux pauvres agriculteurs de Koundel

L’ultimatum du procureur de Kaédi à deux pauvres agriculteurs de Koundel

"Dans deux mois, si, vous ne remboursez pas les 300.000 UM, je vous envoie en prison, à Aleg pour deux mois."

C’est l’ultimatum qu’aurait donné le procureur de la république de Kaédi, à Silèye Sarr et Samba Diaw, rapporte une source proche de leurs familles. Placés en garde à vue actuellement au camp de la garde nationale, à Kaédi, Silèye Sarr et Samba Diaw ont été interpellés le 26 décembre, à Koundel, à 54 km de Kaédi, dans la commune de Tokomadji, sur ordre du procureur de la république de Kaédi, explique-t-on.

Selon une autre source familiale, citant les deux gardés-à-vue, il leur est reproché "d’avoir tué un chameau", ce qu’ils ont catégoriquement nié.

Dans la vallée, agriculteurs et éleveurs entretiennent souvent des relations difficiles qui atterrissent dès fois à la justice, avec l’implication des forces de sécurité. En mars 2014, un rapport de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) relevait cet état de fait.

Par Babacar Baye NDIAYE

©Cridem 2017

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Commentaires (5)

  • AKAMAN (H) 20/01/2017 13:42 X

    a.bennan,argumentez vous au lieu de faire des accusations gratuites.

  • a.bennan (H) 20/01/2017 13:10 X

    Vs etes vraiment d'un racisme ahurissant!!la decision du procureur est indiscutable:il faut s'executer et fermer sa gueule moins de bruitautour de cela.

  • AKAMAN (H) 20/01/2017 12:50 X

    Triste dénouement, Le problème récurrent entre agriculteurs et éleveurs tourne toujours à l’avantage des éleveurs chez nous en Mauritanie parce que tout simplement les chameaux appartiennent souvent à des hommes puissants (généraux, députés, ministres, cadres de l’Etat et autres) en connivence avec les autorités locales et surtout sans aucun scrupule quant à accuser et amender de pauvres paysans sans défenses. Effectivement, comme il a été dit dans l’un des commentaires, jamais ils ne pourront prouver la culpabilité des deux agriculteurs, le seul argument qu’ils avancent souvent est que le chameau a été retrouvé mort près du champ de X ou de Y. Et c’est toujours comme ça que cela se passe au Guidimakha et partout dans la vallée du fleuve. Il est temps qu’on légifère sur ce problème et cesser cette partialité des autorités locales. Si un chameau en infraction est retrouvé mort, pourquoi c’est l’agriculteur qui rembourse systématiquement. Quand un procureur lance un ultimatum de prison à de pauvres agriculteurs, c’est une menace qu’il va mettre en exécution si leurs parents ou leurs communautés ne remboursent pas le montant à la date fixée. Un peu de scrupule, un peu de religion et religiosité, un peu de bon sens, un peu de lois, pensez à demain. Le bien matériel de ce bas monde ne comptera pas, il ne pèsera pas devant vos œuvres.

  • pyranha (H) 20/01/2017 10:56 X

    juridiquement quand on accuse quelqu'un, il suffit d'exposer les preuves qui l'incriminent et suivre scrupuleusement la procédure pénale jusqu'à ce que le plaignant rentre dans ses droits.Si la loi stipule que quelqu'un qui tue de plein grès un chameau ,une vache ou tout autre animal et qu'il doit pour indemniser la victime payer 300 000 um ,eh bien ces gens que le procureur aurait sous sa juridiction devraient s'en acquitter,si au contraire tout ceci c'est sans preuve mais basé sur de simples soupçons sans preuve aucune lesdits accusés devraient catégoriquement refuser .Si le procureur s’entêtait à déférer coute que coute ces 2 innocents eh bien ;il l'aurait fait par un abus de pouvoir justifié par un parti pris et d'autres considérations raciales ( ce qui est une routine pour nos faux juges). Dans ce cas précis ce n'est plus la justice mais la loi de la jungle.Il faut marquer son opposition ferme aux velléités de ce procureur et s'il les déferait ,une fois dehors , (****).si j’étais à la place de ces 2 individus c'est ce que j'aurais fait et aucune action humaine ne pourrait contrecarrer la volonté de laver cette humiliation par la vengeance en tenant compte que dans ce pays il faut installer désormais la loi du TALION (œil pour œil dent pour dent)

  • salloumar (H) 20/01/2017 10:42 X

    Comme disait un ancien gouverneur de Guidimakha aux cultivateurs mécontents " les chameaux sont mauritaniens et sont chez eux". Quand on refuse à un peuple dominé et discriminé sa propre nationalité,ce n'est pas illogique que 450 kilos de viande de chameau est plus de valeur que deux habitants de la vallée. N'est ce pas M. le procureur de la république? Vivement 2019! Salam. Oumar Débé