24-01-2017 17:14 - PNBA : « lancement du dénombrement international des oiseaux… » [PhotoReportage]
Le Quotidien de Nouakchott - Lundi 22 février. Parc National du Banc d’Arguin (PNBA). Au bord de la plage, village d’Iwik. Des scientifiques hollandais, des volontaires français, experts nationaux du parc de Diawling, du ministère mauritanien de l’environnement, des représentants de Nature Mauritanie, de l’IMROP… munis de télescopes.
Ils se mobilisent pour le dénombrement international des oiseaux qui a lieu chaque cinq ans. A l’échelle du monde, cette opération a débuté le 15 février. Pour le PNBA, il a été entamé le 21 du même mois et s’étalera une semaine. La raison : l’immensité du parc qui s’étend sur 12 000 km2
Le dénombrement international « fournit une banque d’indicateurs qui seront intégrés aux analyses globales pour suivre l’évolution des écosystèmes » explique le Directeur du PNBA, Aly Ould Mohamed Salem.
Le PNBA est l’habitat de plus de deux tiers des 6 millions de limicoles du monde et ses 15 iles et ilots sont concernés par cette opération de dénombrement. Le parc, explique son directeur, « est considéré, à juste raison, comme habitat des oiseaux du monde.
En plus, Il joue aussi un rôle important dans la prolifération des ressources halieutiques, particulièrement du poisson et dans la valorisation de l’écosystème. »
Station scientifique à Iwik
Au lancement officiel de cette opération de dénombrement, le directeur a fait une annonce : « le village d’IWIK, grâce a un partenariat entre les Pays-Bas et le PNBA, disposera d’une station scientifique. L’étude architecturale de cette station est terminée et elle est financée. Dans une année ou deux, a Iwik, les chercheurs pourront trouver un espace scientifique équipé qui consolidera le rôle joué par le Parc dans la recherche. »
Han OLF, doyen du département de l’écologie de l’université de Groningen (Pays-bas) a pris part à l’opération de dénombrement. Pour, lui le PNBA fait partie des « espaces naturels préservés devenu rares dans le monde. » Il y avait aussi Thomas Pirsma, chef d’équipe de l’écologie maritime de l’institut hollandais pour la recherche halieutique.
Il travaille sur le PNBA depuis 37 ans. Sa première visite y remonte à l’année 1979. Il avait 20 ans. De jeunes cadres mauritaniens participent aussi à cette opération. Yaghoub Diakité est sortant l’Université de Nouakchott ou il a étudié la biologie.
Il s’est ensuite spécialisé à Dakar en gestion des écosystèmes. Il a fait des recherches sur les flamands roses, une espèce de l’Afrique de l’ouest. Il travaille au PNBA depuis 2014.
Hassan Mohamed El Hassan est chercheur a l’Université de Groningen ou il travaille sur une thèse portant « écosystème du PNBA. »
Nous avons rencontré aussi Mohamed Vall Ahmedou Salem qui travaille sur les interactions entre les mollusques et des espèces d’oiseaux qui migrent de la Sibérie vers le banc d’Arguin. Il a fait sa thèse au Maroc et collabore avec NIOZ (institut hollandais de recherche halieutique) et est professeur vacataire a l’Université de Nouakchott.
Nouvelle direction du PNBA
A 15 kilomètre de la ville de Chami, sur la route de Nouadhibou-Nouakchott, la nouvelle direction du parc national du banc d’Arguin (PNBA). Ce siège, situé à 45 kilomètres d’Iwik (village Imraguen du PNBA), « est une des composantes d’un programme global d’appui a la biodiversité financé par la coopération allemande à travers KFW » explique Cheybany Ould Senhoury, chef de département d’appui technique, coordinateur du projet.
Ce siège sera opérationnel bientôt. Il est alimenté par une ligne électrique de 15 kilomètres en provenance de Chami. Parmi les composantes du programme financé par la coopération allemande: trois unité de dessalement d’eau de mer au niveau des villages du PNBA (Tenhaloul, Rgueiba et Teichott).
Centre d’éducation environnemental
En face du nouveau siège du PNBA, le centre d’éducation environnemental financé par la coopération espagnole à travers l’organisme des parcs nationaux d’Espagne. Il a été inauguré en 2001. Ce centre situé sur une route internationale reliant l’Europe, le Mghreb et l’Afrique subsaharienne, permet aux voyageurs de « connaitre le PNBA sans le visiter. »
Khalilou Diagana