IRA-Mauritanie - Le sit in pacifique organisé par IRA – Mauritanie le jeudi 16/02/2017 devant les locaux du Ministère de la Justice, avait pour but de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur la poursuite de la détention arbitraire dans le bagne de Bir Moghrein de Moussa Bilal BIRAM et Abdallahi Matalla SALECK.

Les militants ont été surpris par la violence de l’attaque puis le kidnapping du camarade Amadou Idrissa DIENG par les éléments de la police anti-émeute. Il est encore regrettable que notre police s’adonne encore sauvagement à la torture.

Amadou Idrissa DIENG a été enlevé, séquestré et violemment battu par les éléments de la police sans aucun motif valable. Son seul tort est d’avoir participé, tout simplement à un sit in pacifique et pour cela seulement, il a été torturé jusqu’à ce qu’il perde connaissance et balancé dans l’enceinte de l’ancien aéroport de Nouakchott.

Alerté par les passants de la présence d’un homme inanimé, des policiers du commissariat Ksar 1 ont récupéré le camarade dans un piteux état mais au lieu de le conduire à une structure sanitaire pour sa prise en charge, il l’ont plutôt mis en cellule pendant vingt et quatre heures avant de le libérer après lui avoir intimé l’ordre de se présenter ce lundi 20 février 2017 pour qu’il soit déféré au parquet. Présenté devant le procureur, à peine entendu, il été transféré au juge d’instruction qui l’a mis sous contrôle judiciaire sur demande du procureur.

Aujourd’hui malade, Amadou Idrissa DIENG présente des séquelles graves de la torture qu’il a subie sans que ni la police ni le parquet ne se soucient de sa prise en charge médicale. Ces pratiques d’un autre âge se passent au moment où les autorités présentent à l’opinion internationale la mise en place du Mécanisme Nationale pour la prévention de la Torture (MNT) comme étant une grande réalisation. Qui trompe-ton ?

Cet excès de zèle révèle clairement l’option tortionnaire choisie par des autorités aux abois qui ne saurait venir à bout de la détermination des militants d’IRA - Mauritanie à :

- Soutenir leurs amis détenus mais aussi toutes les victimes de violations de Droits humains en Mauritanie.

- Ne pas remettre en question le caractère pacifique de leur combat hautement noble.

Nouakchott le 24/02/2017

La commission de communication