05-06-2017 18:45 - Marché du Ramadan 2017 : La loi des 10%

Marché du Ramadan 2017 : La loi des 10%

L'Authentique - Fidèles à leur stratégie de surenchère et de spéculation, les commerçants ont attendu le début du ramadan 2017 pour revoir à la hausse, les prix de leurs produits … au grand dam des populations et devant les yeux indifférents ou plutôt complices, de l’administration publique !

Le Ramadan 2017 a débuté samedi 27 mai. Le même jour, le marché de consommation a affiché de nouveaux prix sur l’ensemble des commerces. Sont particulièrement visés, les produits alimentaires.

C’est d’abord au niveau des importateurs que tout serait parti avant que la fibre ne se prolonge jusqu’au détaillant après être passé par les grossistes. En effet, du jour au lendemain, les importateurs ont appliqué la loi dite de 10% qu’ils ont inscrite sur l’ensemble de leurs produits.

Ce qui fait par exemple que le sac de sucre de 50 kg qu’ils commercialisaient à 10.000 UM est désormais vendu à 11.000 UM. Voyant sa marge dé bénéfice chuter, le Grossiste a décidé de se rattraper en appliquant à son tour cette même loi qui lui permet de vendre désormais ce même sac de suce à 12.100 UM. A son tour, le détaillant s’offre cette même loi et va même au-delà en commercialisant le kilogramme de sucre à 300 Um au lieu de 250UM précédemment.

Cette loi, appliquée à l’ensemble des produits de consommation de première nécessité pendant le mois de Ramadan a donné les prix suivants : le sac de 50 kg de riz importé est à 17.000 UM au lieu de 15.000 UM, le même sac de riz de 50 kg local est vendu à 14.000 UM au lieu de 12.000 UM la veille ; le lait en poudre de première qualité est à 1800 UM le kg au lieu de 1400 UM alors que celui de seconde qualité est à 1600 au lieu de 1000 UM.

Le célèbre duo « Pomme de terre oignon » en sac est passé de 6500 UM à 8000 UM ; la caisse de gloria Omela, un lait réputé de bonne qualité est passée de 9800 UM à 11400 UM ; la caisse de poulets entiers est à 9800 UM contre 8200 UM la semaine passée. La viande de mouton est commercialisée à 2500 UM contre 2000 UM au kg alors que celle du chameau est à 2200 contre 1800 précédemment.

Comme s’ils étaient « jaloux » des bouchers, les vendeurs de poissons se sont eux aussi mis au jeu en revoyant à la hausse le prix de leurs produits, usant à leur tour de la “loi des 10%”.

Même cas de figure pour les légumiers au marché marocain qui ont subitement fixé le prix du kg de carotte et de navet à 300 UM au lieu de 200 et celui des choux comme des concombres à 500 UM ! Les melons d’habitude à portée de main ont vu leur prix doubler, comme les autres fruits. Best but not least, le prix de la menthe a lui aussi été revu à la hausse.

Absence

Face à la surenchère dans les marchés, les services publics chargés de réguler le marché des produits alimentaires n’ont pas bougé. En tout cas pas en direction des commerçants qu’ils ont laissé libres d’appliquer les prix qui leur conviennent.

Comme d’habitude, ces services se sont engagés à venir en aide aux populations en leur ouvrant des Boutiques dites de Solidarité où les produits alimentaires sont vendus à des prix régulés.

Les problèmes ici sont nombreux : d’abord, les produits vendus dans ces boutiques sont de qualité médiocre, ensuite, ils ne sont pas livrés en quantité suffisante et puis les populations n’y retrouvent pas tous les produits dont ils ont besoin pendant le mois de Ramadan.

Par ailleurs, l’expérience démontre que très souvent en pareil cas, certains responsables de cette opération s’en servent en complicité avec certains commerçants pour détourner les produits via des bons distribués abusivement à des revendeurs qui les reversent contre des commissions à des grossistes connus.

N.H



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Commentaires (1)

  • Mohammed-Ali (H) 06/06/2017 09:41 X

    République Islamique, je me demande quelle attitude de musulman entre en considération dans ce pays. Le mois sacré du Ramadan, mois de piété, de partage avec les proches et le pauvre. Ce qui m'a toujours étonné en Mauritanie, c'est cette hypocrisie vis à vis de la religion, les commerçants trichent, augmentent les prix au delà des règles (du RIBA), ne font pas le jeûne et à l'appel de la prière, ils se précipitent dans les mosquées?!! Pays des poètes et de érudits qui prêchent à mon avis dans le désert.