13-08-2017 07:00 - Des membres du gouvernement commentent les résultats du conseil des ministres
AMI - Le ministre de la culture et de l’artisanat, porte- parole officiel du Gouvernement M. Mohamed Lemine Ould Cheikh, le ministre de l’économie et des finances, M. Moctar Ould Jiay et le ministre de l’environnement et du développement durable, M. Amédi Camara ont commenté jeudi après- midi les résultats des travaux du conseil des ministres.
Le ministre de la culture a indiqué que le conseil a examiné et approuvé un certain nombre de projets de lois, de décrets et de communications dont le projet de loi portant sur la lutte contre la pollution de l’air et une communication sur le suivi des entreprises bénéficiant d’agréments conformément aux dispositions du code des investissements et une autre portant sur la situation économique du pays et l’exécution budgétaire du premier semestre de l’année 2017.
Il a ajouté, dans sa réponse sur le traitement que le conseil constitutionnel réservera aux résultats du référendum transmis par la Commission Electorale nationale Indépendante (CENI) en raison de la lecture en français au lieu de l’arabe, la langue officielle, de ces résultats, le ministre a dit que la CENI est indépendante et les problèmes ainsi posés peuvent lui être soumis elle-même directement.
A propos d‘une question sur la non candidature du Président de la République à un 3ème mandat évoquée dans la presse locale, le ministre a dit que le Chef de l’Etat a fait cette déclaration au cours de sa visite à la Fédération Mauritanienne de Foot ball dans le cadre de propos portant sur le développement et les besoins du citoyen lorsqu’il a dit qu’il y a de nombreux projets de développement réalisés et d’autres qui ne l’ont pas encore été et que les besoins des citoyens se renouvellent suivant le moment et le lieu et qu’ils ne peuvent jamais finir et qu’il va laisser le pouvoir un jour sans que que ces besoins ne soient tous satisfaits parce qu’ils se renouvellent constamment. Aussi, il y aura un autre Président qui cédera le pouvoir à son tour sans que ces besoins ne soient tous satisfaits.
Il a ajouté que le Président de la République n’a pas dit qu’il y aura un Président après lui en 2019 ni en 2020 ni en 2030. Par conséquent, le sujet demeure comme l’a déclaré le Présent de la République auparavant c’est qu’il ne veut pas la Présidence dès le départ mais que c’est une responsabilité dictée par l’intérêt national et celui du citoyen et que l’opposition ne voulait pas que le Président assume son premier mandat ni qu’il termine le second. Toutefois, il y a une majorité qui s’attache au Président de la République et qui restera avec lui où qu’il se trouve car elle s’attache aux réalisations qu’il a accomplies, à la sécurité et la stabilité mais aussi au développement et à la réussite diplomatique de la Mauritanie.
A son tour, le ministre de l’environnement et du développement durable, a précisé que la communication relative à la pollution de l’air a été élaborée en concertation et coordination avec plusieurs départements ministériels dans le cadre d’un processus qui a commencé depuis deux ans, relevant que deux études ont été menées à partir desquelles la Mauritanie doit élaborer un plan sur le sujet.
Il a déclaré que la Mauritanie a signé la convention internationale sur la pollution de l’air et le ministère a fait l’objet de contacts de la part de citoyens et d’élus attirant l’attention sur la question de la pollution de l’air dans les villes.
De son côté, le ministre de l’économie et des finances, a expliqué la communication portant sur la situation économique dans le pays et l’exécution budgétaire du 1er semestre de l’année 2017, relevant que le cadrage économique modifié avant le cadrage actuel laissait des prévisions de croissance pour l’année 2017 de l’ordre de 3,7% en moyenne (réelle) contre 13% en moyenne relative, la réactualisation des données disponibles dans les différents secteurs permet davantage d’optimisme de sorte que la croissance moyenne si elle persiste à ce rythme constaté au 1er semestre de l’année parviendra à 4,3% comme moyenne réelle et 14,7% comme moyenne relative.
Il a ajouté que les indicateurs existant pour le secteur de la pêche maritime, qui a connu la poursuite de l’amélioration constatée l’année écoulée, à l’issue de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la promotion du secteur de la pêche montre qu’en valeur l’on enregistre une progression de 35% en comparaison avec la valeur des exportations au cours de la même période en 2016. C’est ainsi que le volume des exportations a atteint au 1er semestre de 2016 environs 111 milliards d’ouguiya et 151 milliards le 1er semestre de l’année 2017.
S’agissant du secteur agricole, le ministre a indiqué que les superficies cultivées ont connu un recul en 2015 et 2016 suite aux mesures prises par l’Etat pour restructurer le secteur et notamment le sous- secteur irrigué. Aussi les prévisions pour 2017 et 2018 montrent que le secteur connaîtra une croissance qui finira par atteindre 10% alors que l’indicateur de la production industrielle modifié par l’office national des statistiques a connu une amélioration qui était au 1er semestre de 2016 de la valeur de 121,2 et est arrivé au 1er semestre de cette année à 128,7.
Le ministre de l’économie et des finances a relevé que les recettes budgétaires au 1er semestre de 2017 ont atteint 239,6 milliards d’Ouguiya par rapport 226,9 milliards au 1er semestre de l’année écoulée dont 175 milliards de recettes fiscales contre 149,6 milliards pour la même période de l’année passée. Les recettes non fiscales ont atteint au 1er semestre de l’année en cours 53,3 milliards d’UM comparativement à 59,6 l’année précédente. Le déficit enregistré est dû au reste du prix des hydrocarbures suite à la hausse de ces prix au plan international. Les dons au 1er semestre de l’année 2017 ont atteint 4 milliards contrairement à la même période de l’année écoulée où il ont atteint les 11 milliards d’UM.
Quant à la communication portant sur le contrôle des entreprises bénéficiant d’un agrément en application du Code des Investissements, le ministre a indiqué que la Mauritanie a rendu public un projet de loi encourageant les investissements, consciente qu’elle est de ce que l’économie du pays ne peut se développer sans l’implication du secteur privé, notamment à travers de grands investissements nationaux et étrangers. Aussi le Code a –t il été révisé et le parlement a adopté cette révision en 2012 et à partir de là , les agréments ont commencé à être donnés sur la base du nouveau code atteignant 83 agréments.
Il a précisé que le code des investissements prévoit trois régimes : le premier encourage les petites et moyennes entreprises ; le second l’investissement à l’intérieur du pays et le troisième porte sur les accords d’entreprises. L’ensemble des agréments a atteint 83 dont l’engagement d’investir 57 milliards d’UM et de créer 3322 opportunités d’emplois.