27-08-2017 08:29 - Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Le Calame - Enquêtes sans suites

Nous évoquions, dernièrement, quelques enquêtes menées, de main de maître, par nos fins limiers policiers. Intéressons-nous, aujourd’hui, à celles demeurées inabouties, dossiers sombres en la saga de ces vaillants investigateurs.

Quoique ces énigmes assoiffent toujours de curiosité l’opinion publique et les proches des victimes, elles sont définitivement classées, par la hiérarchie de notre police, avec l’aval, bien sûr, des plus hautes autorités publiques. Nous en avons retenu six, toutes couvertes d’un même total mystère.

Le voyage sans retour

En juillet 2003, Fatimetou mint Abdallahi, une femme âgée de quarante ans, part rendre visite à son vieux père, aux environs de Rosso. Sa jeune sœur l’accompagne à la gare routière de Riyad. Elles prennent, expliquera plus tard la cadette, un taxi conduit par un homme de teint foncé, coiffé du turban des prêcheurs musulmans et parlant bien hassaniya.

En cours de route, Fatimetou informe sa sœur qu’elle a emporté tout le contenu de sa boutique, ainsi que ses bijoux et son argent. Des informations imprudentes qui n’auront sûrement pas échappé aux oreilles du taximan. Arrivés au carrefour Ten Soueïlim, la cadette reçoit un coup de téléphone qui l’oblige à prendre congé de son aînée car « une amie », lui explique-t-elle, m’attend à la maison »…

Deux semaines plus tard, le père, qui demeure en un lieu hors couverture GSM, part téléphoner à Rosso, pour s’enquérir des nouvelles de sa fille toujours pas arrivée à destination. On informe alors la police et plusieurs enquêtes vont se succéder. En vain. A la mort du vieil homme, quelques années plus tard, on a conservé, pendant sept ans, comme le stipule la Chari’a, la part d’héritage qui revenait à sa fille, avant de la remettre à son fils unique.

Le meurtre de Dar El Beidha

En Juin 2002, Abdallahi ould Dhawi, un vieux commerçant, quitte son domicile de la Kebba Marbat d’El Mina, pour rencontrer un de ses créanciers. La nuit tombe sans qu’il ne revienne à demeure. On le recherche plusieurs jours durant, avant de retrouver son cadavre dans un ravin, près des usines de la route de Dar El Beidha. Des témoins affirment l’avoir vu se diriger vers le Sud, en compagnie d’un homme en tenue militaire, quelques jours plus tôt. Après une longue et vaine enquête, le dossier a été définitivement clos, malgré les protestations des proches et amis de la pauvre victime…

Le meurtre de la zone industrielle

Par un triste vendredi du mois d’Août 2010, on découvre, juste après la prière, le cadavre du gardien Saleh ould Sneiba qui gardait une concession non loin de la foire. Il y vivait seul. Selon l’enquête, le crime ne semble pas crapuleux car aucun bien du défunt n’a été emporté par son ou ses assassin(s). Après quelques mois de stériles investigations, le dossier est définitivement classé…

Le meurtre de l’Ecole 10

En 2009, au petit matin d’un jour frais, on découvre un cadavre, dans une ruelle d’un vieux quartier d’El Mina jouxtant l’ancienne Ecole 10, aujourd’hui annexe du lycée d’El Mina. Après les formalités d’usage, le cadavre est évacué à la morgue et une enquête aussitôt ouverte. La victime est un restaurateur tunisien, Hamid, établi depuis quelques mois dans le quartier. Mais, comme personne ne s’intéresse au cas de ce pauvre expatrié, le dossier est vite clos…

L’affaire Zeïni

Le 31 Mai 2016, Zeïni ould El Khalifa, un jeune universitaire dont tout le monde s’accorde sur l’exemplarité de comportement et de religion, meurt en d’obscures circonstances, dans un appartement de l’îlot C. Le défunt a quitté le domicile familial, quelques minutes plus tôt, pour se rendre à l’Université…

Black out et mystère total vont entourer les enquêtes autour de ce drame. Le rapport d’autopsie, effectué par un spécialiste français, vingt-cinq jours après son enterrement, n’a jamais été rendu public et le dossier est, lui aussi, définitivement clos.

Un autre décès mystérieux

Il y a juste cinq mois, alors qu’on prie Soubh, dans une mosquée de Tevragh Zeïna, voici que retentit une détonation. A sortir de l’office, on découvre un cadavre couvert de sang, sur la route de la mosquée. L’homme porte, à sa hanche droite, une gaine contenant un pistolet…

Il s’agit de Cheikh ould Hormtallah, professeur d’université et éminent chercheur. La balle est entrée par l’arrière du crâne. La police affirmera avoir enquêté sur ce mystérieux décès mais l’allégation ne semble pas avoir convaincu l’opinion publique. Quoiqu’il en soit, l’affaire Ould Hormtallah est désormais taboue : aucune source policière n’accepte d’en parler.

Mosy



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 0
Lus : 2676

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (0)