20-09-2017 07:00 - Les Affaires Etrangères belges à l’écoute de l’IRA Belgique

Les Affaires Etrangères belges à l’écoute de l’IRA Belgique

IRA-Mauritanie - Une délégation de l’IRA Belgique a été reçue ce vendredi 15 septembre au SPF Affaires Etrangères à Bruxelles.

C’est auprès du Coordinateur de la politique sahélienne, M. Frédéric Meurice, que la délégation a présenté l’état des lieux de la situation en Mauritanie au lendemain du Référendum du 5 août.

Lors de sa dernière mission au Sahel en janvier dernier, le diplomate avait rencontré Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, le Ministre mauritanien des Affaires étrangères.

Si M. Meurice déclare d’emblée que la Mauritanie n’est pas la priorité n°1 de la politique étrangère belge, il est parfaitement au courant des événements qui ont suivi le référendum : les manifestations de l’opposition réprimées avec une violence disproportionnée, l’arrestation du Sénateur Ould Ghadda après son enlèvement par la police politique, et les interpellations de journalistes, syndicalistes et autres sénateurs. Nous lui rappelons que deux militants de l’IRA Mauritanie, Moussa Bilal Biram et Abdallahi Matala Salek, sont toujours détenus à Bir Mogrein, loin de leurs familles et avocats, au terme d’un procès qualifié de « politique » par Amnesty International.

Conscient de la réalité sociologique de la Mauritanie et de ses répercussions sur la dignité humaine de chaque citoyen, M. Meurice se tient continuellement au courant de la situation par un dialogue politique constant et la vision de la Direction Droits de l’homme et Démocratie très active au SPF Affaires étrangères.

Si par le passé, le Ministère des Affaires étrangères a reçu les dirigeants mauritaniens du mouvement, comme le Président Biram Dah Abeid et d’autres, M. Meurice a pris bonne note qu’une section belge du mouvement IRA est aujourd’hui active en Belgique.

Les militants de l’IRA Belgique ont précisé que le thème central du mouvement de l’IRA – la lutte contre un esclavage par ascendance - a évolué depuis 2008 pour inclure aujourd’hui un vaste programme de lutte pour les droits civiques, la justice, le respect des libertés d’expression, d’associations et des conventions internationales que la Mauritanie a signées. Ils ont aussi souligné que ce programme mis en œuvre par les nombreuses sections de l’IRA en Europe, aux Etats Unis, au Canada et en Afrique se réalise avec le principe intangible de la non violence.

M. Meurice a rappelé que lors de l’Examen Périodique Universel de la Mauritanie au Conseil des Droits de l’Homme à Genève, en 2015, la Belgique est intervenue pour demander à la Mauritanie de protéger efficacement la liberté d’expression de la société civile, notamment les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme, afin qu’ils puissent effectuer leurs activités librement sans aucune entrave, intimidation, harcèlement ou risque de condamnation. Recommandation rejetée par la Mauritanie.

Si l’implication de la diplomatie belge dans la question sensible de l’esclavage et du racisme en Mauritanie ne fait pas la une des médias, elle existe et elle est active. En 2013 déjà, un sénateur belge, André du Bus de Warnaffe avait alerté les plus hautes autorités belges évoquant l’esclavage, la discrimination à l’égard des Afro-Mauritaniens et les restrictions à l’accès à la citoyenneté.

Au terme de l’entrevue, M. Meurice a confirmé que lors de la prochaine session plénière des Nations unies à New York, le premier Ministre Charles Michel et le Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders ne manqueront pas, lors des rencontres bilatérales qu'ils mèneront tout au long de la semaine, de faire part à leurs partenaires mauritaniens de leurs préoccupations sur la situation instable du pays.

Ira Mauritanie Belgique se réjouit de ce premier contact officiel avec le SPF Affaires étrangères et poursuivra ses interventions pour présenter un autre discours que celui du gouvernement mauritanien spécialiste du « double langage ».

Bruxelles, 19 septembre 2017

Contacts : 0478/503 727 et 0492/504 092



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Source : IRA Mauritanie
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Commentaires (2)

  • abouth (H) 20/09/2017 11:32 X

    ... essaie...

  • abouth (H) 20/09/2017 10:55 X

    Birame Ould Abeid s'est porté candidat à la magistrature suprême en 2014, avec le concours des conseillers municipaux de l'UPR; c'est son droit absolu, seulement il a obtenu moins de 10%, alors que les autres opposants boycottaient ce scrutin. Aujourd'hui, il se porte candidat pour les présidentielles de 2019, c'est son droit, il doit faire face à deux problèmes: la multiplication des candidatures dans le camp de l'opposition, les parrainages et la désertion de tous ses compagnons de route. C'est un homme politique, pas un militant des droits de l'homme, comme il prétend. Il joue, en démagogue vulgaire, sur la pigmentation de la peau, pour avoir des voix; Birame est plus dangereux pour ceux qu'il prétend défendre, que pour ceux qu'il stigmatise et insulte. Les Européens sont des héritiers des siècles des Lumières, donc difficiles, très difficiles à mener en bateau. Birame, en indigne quémandeur de subventions occidentales et en "intermédiaire" pour des visas d'immigration illégales en Occident, essait de se maintenir à flot, en se rappelant à la mémoire des uns et des autres, par des rencontres "au forceps", auprès de fonctionnaires subalternes en Occident et leur reprise sur Cridem... Insignifiant...