30-09-2017 10:35 - AMDH/Lutte contre l’esclavage : Le quartier de Dar Naïm M’kheitir encore sous le joug

AMDH/Lutte contre l’esclavage : Le quartier de Dar Naïm M’kheitir encore sous le joug

Journal Tahalil - Dans le cadre du projet « Lutte contre l’esclavage et ses pratiques », initié par l’Association du Barreau Américain (ABA ROLI), une équipe de l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) a organisé, le 27 septembre 2017, une séance de causerie éducative au quartier de Dar Naïm M’Kheitir.

Cette rencontre éducative vise à identifier des cas d’esclavage ou de pratiques esclavagistes et de sensibiliser les citoyens sur leurs droits. Plus d’une vingtaine de participants en majorité de femmes chefs de familles ont pris part à cette causerie.

D’emblée, Mr Ebetty Ould Khalifa, parajuriste de l’AMDH a indiqué que la Mauritanie a mis en place des mécanismes juridiques permettant aux citoyens « lésés» ou «opprimés» de se les approprier pour se défendre. Mieux, il a souligné que la Mauritanie a ratifié plusieurs conventions de respect des droits de l’homme notamment en matière d’esclavage ou de pratiques esclavagistes.

Il a à cette occasion cité la loi 2015-031 criminalisant les pratiques esclavagistes. Et par conséquent, il est de l’intérêt des citoyens de les connaître pour mieux défendre leurs droits, a-t-il dit soulignant la disponibilité de l’ADMH à accompagner les citoyens dans leurs préoccupations liées au respect de leurs droits.

Réunis sous la canicule, les participants ont soulevé des questions importantes liées à leurs conditions de vie dans cette localité en proie à la pauvreté. Tour à tour, les femmes ont soulevé, outre l’enclavement de la zone, l’absence d’établissements scolaires, de structure sanitaire, des problèmes d’état civil, de l’habitat ou encore de l’emploi décents.

Dans cette banlieue, les populations vivent dans la précarité et certaines familles manquent visiblement de moyens de subsistance.

Les femmes chefs de familles vivant dans ce milieu ont révélé au cours de cette rencontre, qu’en dépit de leur longue vécue dans cette banlieue, elles n’ont jamais bénéficié d’une parcelle à usage d’habitation.

Certaines, les veuves notamment, vivent dans des difficultés liées à l’éducation de leurs enfants et à leur survie. Beaucoup d’enfants sont sans connaissance de base de leur religion, font constater les participants qui demandent aux pouvoirs publics d’ouvrir un établissement scolaire, une structure de santé, mais surtout, de leur faire bénéficier des papiers d’état civil pour leurs enfants afin qu’ils puissent avoir une bonne éducation pour leur avenir.

L’accent a été également mis sur l’habitat. Une invite à l’endroit de l’Agence Tadamoun investie de cette mission

I.Badiane



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Commentaires (2)

  • jakuza (H) 30/09/2017 20:30 X

    Rien compris au titre et l'expression "sous le joug"! Sous le joug oui, mais du mensonge et de la mauvaise foi qui filme ces femmes et les fait passer pour esclaves qu'elles ne sont point! Un peu de pudeur point ne vous tuera....

  • abouth (H) 30/09/2017 12:23 X

    C'est une arnaque "à ciel ouvert": le barreau américain "subtilise" des fonds américains, au nom de la libération des esclaves, "enchaînés" en Mauritanie. L'AMDH, pour justifier, sa part du "butin", sous forme de perdiem et de billets d'avion, va libérer les esclaves de.....Dar Naim!... C'est une honte de confondre misère et sous-développement à l'esclavage; qu'il existe des séquelles de l'esclavage, en Mauritanie, comme au Sénégal et au Mali,c'est un fait. Mais stigmatiser la seule Mauritanie, pour partager des fonds européens ou américains, avec des ONG de ces pays, au nom de la lutte contre l'esclavage, relève des opérations de grande criminalité transnationale... Les ONG de droits de l'homme, en Occident, feraient mieux de se préoccuper des victimes (souvent noires ou de couleur) des bavures de police quotidiennes ou des SDF (souvent de couleur) dans les rues des grandes villes ou des réfugiés, victimes des guerres injustes, menées au Proche orient et en Afrique, par les pouvoirs politiques islamophobes en Occident. Ceci n'empêche pas que les vrais militants des droits de l'homme, puissent s'unir, au-delà des continents, pour défendre les cas graves comme le genocide des Rohingyas, par exemple...