28-10-2017 11:11 - Le Sahel, l’une des dernières régions au monde où perdure l’esclavage

 Le Sahel, l’une des dernières régions au monde où perdure l’esclavage

Ecofin Hebdo - Le journal malien L’Aube, repris par le site Mali Actu, donne un coup de projecteur sur la lutte contre l’esclavage, une pratique qui perdure dans le Sahel, notamment au Mali, au Niger et en Mauritanie.

Mali : Afrique de l’Ouest : Haro sur l’esclavage !

A l’issue du Colloque international sur les droits et esclavage en Afrique de l’Ouest, tenu du 16 au 18 octobre derniers à Bamako, un appel a été lancé aux autorités de la Mauritanie, du Mali et du Niger, afin qu’elles prennent des mesures pour mettre fin à la pratique de l’esclavage.

En effet, le sahel est l’une des régions au monde qui a la spécificité de connaitre encore l’esclavage et pratiques assimilées. Des millions d’êtres humains, avec les mêmes instruments idéologiques et religieux qui conduisent à l’extrémisme violent, sont maintenus dans l’esclavage.

Pour combattre cette situation, des organisations de la société civile du Mali (Temedt, Infa-plus, Ikewane), de la Mauritanie (IRA) et du Niger (Timidria) ont lancé un appel aux gouvernements de leurs pays. A la Mauritanie, il est demandé la libération immédiate et sans condition des militants anti-esclavagistes emprisonnés, à savoir Moussa Bilal Biram et Abdallah Salek et la levée de l’interdiction d’exister du mouvement «Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) ».

Au gouvernement malien, il est demandé l’adoption rapide d’une loi criminalisant l’esclavage à l’instar de la Mauritanie et du Niger. Ce dernier est cependant interpellé à accélérer l’application effective de la loi adoptée en 2003, criminalisant la pratique de l’esclavage.

Par ailleurs, ce colloque de trois jours a été une opportunité d’échanges entre spécialistes des questions liées à l’esclavage et aux droits. Il a permis, aussi, de pousser la réflexion sur les différents types d’esclavage. Occasion également d’évoquer les vestiges de cette traite humaine et les instruments qui ont été utilisés pour son exécution.

En effet, ce rendez-vous scientifique avait pour objectif d’identifier, d’évaluer et de faire une comparaison des normes juridiques issues des traditions et textes locaux par des sociétés dites esclavagistes et post esclavagistes en Afrique de l’Ouest.

Ce débat entre universitaires, chercheurs et autres acteurs de la société civile aidera à mieux comprendre les questions complexes comme le phénomène de l’esclavage et surtout de proposer des solutions idoines pour le combattre.

Les experts venus d’Europe, d’Amérique et de l’Afrique ont menés des réflexions sur le thème afin de mieux appréhender les héritages contemporains de l’histoire de l’esclavage en Afrique de l’Ouest, notamment la discrimination envers les descendants d’esclaves.

« La question de l’esclavage est, certes, parfois considérée comme un sujet tabou mais l’esclavage a une longue histoire en Afrique et ses formes contemporaines n’ont jamais été autant d’actualité», a affirmé le mauritanien Biram Dah Abeid, président de l’IRA.

Pour ce militant engagé dans la lutte contre l’esclavage, le continent a trop longtemps fermé les yeux sur cette pratique qui sévit toujours, particulièrement en Mauritanie où elle est pourtant officiellement interdite depuis 1981.« Des êtres humains naissent propriété d’un autre.

Ils peuvent être vendus, gagés, cédés, loués ou donnés, travaillent sans repos, sans salaire ni soins. Ils n’ont ni droit à l’éducation, ni à une pièce d’état civil. Les femmes et les filles subissent régulièrement des viols »
, a précisé Biram Dah Abeid.

Source : L’Aube



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : Agence Ecofin
Commentaires : 1
Lus : 1912

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (1)

  • ADCRIYADH (H) 29/10/2017 10:29 X

    ILS ONT EU LA CHANCE DE VIVRE AUPRES DE CHEZ EUX MAIS LE PIRE EST CEUX QUI SONT AILLEURS LOIN DE LEUR PAYS IL NE RACONTENT PAS LA VERITE EN MAURITANIE CE N'EST PLUS UNE VACHE A TRAIRE BONNE CHANCE