14-11-2017 09:54 - Mauritanie : les compagnies pétrolières étrangères battent en retraite

Mauritanie : les compagnies pétrolières étrangères battent en retraite

Les Mauritanies - Les compagnies pétrolières qui exercent sur le bloc pétro-gazier mauritanien sont sans doute traumatisé par le problème de leur rentabilité financière.

En effet, après le retrait des compagnies pétrolières Tullow Oil et Sterling en début novembre, c’est au tour de la société pétrolière malaisienne Petronas d’annoncer son départ du champ de Chinguetti, située à 65 kilomètres de Nouakchott, d’ici décembre 2017, apprend-on lundi 13 novembre de sources concordantes.

Cette décision a été prise sciemment par les autorités de cette structure puisqu’ils ont plusieurs fois notifié à l’Etat mauritanien de leur faire un allégement fiscal afin qu’ils puissent maintenir une certaine rentabilité financière.

Lors de la reprise de ce puits d’exploitation pétrolière, la société tablait sur une production journalière 75000 barils par jour. Mais le coût d’une production trop élevé et une baisse des cours du pétrole ces dernières années ont porté un sacré coup à la production qui peine à atteindre 6000 barils par jour.

De l’avis de nombreux spécialistes, ces départs vont ressurgir la problématique de la rentabilité financière de l’exploitation pétro-gazière en Mauritanie.

Généralement, le coût des investissements est très élevé pour l’exploitation pétro-gazière (des centaines de milliards). Ajouter à cela, l’Etat veut gagner plus en imposant une lourde fiscalité.

Et du coup, les compagnies pétrolières se retrouvent dans une « asphyxie financière ».

A noter que 4 multinationales pétrolières exploitent le pétrole mauritanien. Il s’agit du British Petrolium, Total (France), PETRONAS et Kosmos Energy (USA).

Ibrahima Junior Dia



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Commentaires (3)

  • habouss (H) 14/11/2017 19:32 X

    Tant mieux ! C'est départ doivent être salués par tout mauritaniens conscient. Qu'avons nous réalisé avec la côte la plus poissonneuse du monde, la SNIM, MCM, TASIAST et que sais-je encore ?

  • Belphegor (H) 14/11/2017 13:31 X

    "Généralement, le coût des investissements est très élevé pour l’exploitation pétro-gazière (des centaines de milliards). Ajouter à cela, l’Etat veut gagner plus en imposant une lourde fiscalité." L’état veut clairement le beurre et l'argent du beurre, à moins que ce pétrole ne soit exploité par une société d'état aucun investisseur étranger ne s’y risquera…Entre l’extrême voracité du fisc conjuguée à celle d’Aziz et sa clique de courtisans toujours plus avides qui réclameront aussi leur part mieux vaut aller mettre ses billes sous d’autres cieux, c’est malheureusement le prix à payer pour un pays gouverné par une clique de prévaricateurs qui ne voient guère plus loin que leurs comptes en banque.

  • ELVALLI (H) 14/11/2017 10:50 X

    C’est vraiment dommage de laisser partir un partenaire comme Petronas, société publique Malaisienne qui connait une réussite et une expansion remarquables. Cette société a été trompée par Woodside qui lui a vendu le puits Chinguetti pompé par le FPSO «Berge Hélène» supposé pouvoir extraire 74.000 barils/ jour alors qu’il ne donne que 7.000 barils au meilleur cas. Si les multinationales font, dans un esprit imbécile, comme elles veulent surtout en Afrique, cette société d’Etat est connue par son sérieux et la piété des musulmans qui la gèrent. Leur premier jour en Mauritanie, ils ont demandé aux jeunes mauritaniens d’aller à la mosquée aux heures de la prière. Nos jeunes pourtant fils d’une République Islamique pensaient alors qu’il fallait un «look cool» à l’américaine pour réussir une carrière pétrochimique. Aussi, cette compagnie pourra nous aider et nous conseiller dans notre nouvelle aventure pétrolière.