28-11-2017 01:00 - 25 Novembre : Espace femmes à visions croisées pour l’élimination des violences à l’égard des femmes

25 Novembre : Espace femmes à visions croisées pour l’élimination des violences à l’égard des femmes

Tawary - Ce 25 novembre 2017 à Nouakchott, l’Espace femmes à visions croisées a tenu une table ronde à la plateforme de la société civile, sous le thème : "Combattre les violences basées sur le genre, c’est prévenir les conflits".

Plusieurs femmes leaders issues des organisations non gouvernementales, des mères et des jeunes filles ont occupé ce local, dès les premières heures de la journée, pour célébrer cette journée internationale.

Ouvrant les activités de cette journée, la présidente en exercice de l’Espace femmes à visions croisées, Me Fatimetou Mohamed Saleck, a tenu un mot dans lequel, elle a rappelé que ce pôle, a vu le jour 2015 et il a comme principaux objectifs, la préservation des droits de la femme, la transparence et l’alternance. En effet, une élection est faite tous les six mois pour élire une présidente et son bureau.

Selon Mint Mohamed Saleck, ce groupe de femmes a fournit d’importants efforts dans le cadre de la lutte contre les violences faites à l’égard des femmes tant à Nouakchott qu’à l’intérieur du pays. Il a participé dans plusieurs activités concrètes tant sur le plan national et international dont, le don de sang lors du huit mars dernier.

Elle a évoqué les différents crimes dont sont victimes souvent la plupart des femmes et des filles dans le pays. Elle a cité les viols, les agressions sexuelles, les violences conjugales, entre autres.

Prenant la parole, à son tour, Aziza Mislem, membre de la présidence tournante du groupe qui a insisté sur les voies et moyens pour lutter contre les violences dont subissent les femmes et comment les protéger.

La sensibilisation de toutes les sociétés, la préservation des droits, la promotion de la femme, la protection des enfants sont des principes qui doivent être insérés dans le plan d’action.

Selon Aziza, pour l’année en cours, le taux de violences physiques et sexuelles faites aux femmes en milieu urbain a atteint 17,3 % en Mauritanie, 23,5% en milieu rural et 18% pour les femmes dont les âges varient entre 18 et 34 ans.

Concernant les femmes au foyer, le taux d’agression a frôlé les 64% en milieu urbain. Tandis que le taux de violences psychologiques enregistrées chez les veuves et les divorcées est de 60%, a-t-elle dit.

La recrudescence des cas de mariages précoces, le manque de centres d’accueil des victimes, la question de l’indemnisation des victimes des différentes formes de violences traitées par la justice demeurent des questions sans réponses, ajoute-t-elle. Pour Aziza, malgré les conventions et les chartes signées par la Mauritanie, la protection des femmes est loin d’être des meilleures.

Du coup, la problématique de la loi juridique, l’assistance sociale, le traitement des dossiers par la police et la justice, le renforcement de la formation des autorités chargées de traiter ces genres de crimes et de violences à l’égard des femmes doivent sérieusement traités par les autorités, ont évoqué les femmes dans leurs interventions.

Le traitement de certains cas d’agressions enregistrés ces derniers mois dans la capitale a été dénoncé par certaines intervenantes à cette occasion.

A signaler que cette journée a été l'occasion pour ces femmes réunies d’évoquer les multiples cas d’agressions sexuelles faites aux filles et femmes dans le pays. Elles ont cité le triste cas de Peinda Soghe qui est un cas parmi tant d’autres.

"C'est ici pour moi,aujourd'hui, l'occasion de dénoncer l'agression et le viol dont a été victime une femme mariée dans son salon par une bande de six gaillards armés jusqu' aux dents" a martelé M.S, présidente d'une Ong. Devant l'officier de police, "elle a été minimisée", ajoute M.S.

Pour une meilleure situation des femmes et l'éradication des violences ont les femmes font l'objet, l’Espace des femmes à visions croisées compte entreprendre une caravane à l’intérieur du pays et qui doit toucher les femmes rurales et surtout celles qui sont encore alphabètes.

Par A.S



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 0
Lus : 1814

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (0)