23-01-2018 12:10 - Mauritanie: le parti présidentiel fait son introspection

Mauritanie: le parti présidentiel fait son introspection

RFI - En Mauritanie, une commission d'évaluation a été mise en place par le chef de l'Etat la semaine dernière. Composée de plusieurs ministres et de membres du bureau politique de l'UPR (Union pour la République), elle vise à donner un nouveau souffle au parti présidentiel qui tourne au ralenti depuis sa création en 2009 ; une réflexion qui est lancée dans un contexte de crise interne, et à l'aube de grands rendez-vous électoraux dans les deux années qui viennent.

Le constat est unanime ou presque. Les structures du parti sont obsolètes, son implantation dans le pays insuffisante.

C’est aujourd'hui la léthargie qui domine. « L'appareil est en panne », confie un cadre de l'UPR. Dans les faits, il n'y a pas eu de congrès ordinaire depuis des années et l'équipe dirigeante actuelle n'a pas été élue par la base.

Résultat, elle souffre d'un manque de légitimité en interne, auquel s'ajoutent des dissensions de notoriété publique entre le président du parti et le Premier ministre. Lors de la campagne référendaire cet été, le travail de sensibilisation mené à l'intérieur du pays n'a d'ailleurs pas été confié au parti, mais aux membres du gouvernement.

L'heure est donc au diagnostic et à la recherche solutions. Si certains prédisent que cela passera par une « grande lessive interne », la réflexion devrait aboutir à minima à un renouvellement des instances, une étape qui permettra peut-être aussi de tourner la page de la fronde des sénateurs qui s'étaient opposés en mars à la réforme constitutionnelle voulue par le chef de l'Etat.

Des sénateurs qui sont en rupture avec l'UPR, mais qui n'ont pas été exclus formellement.

L'idée, c'est aussi d'avoir un parti suffisamment solide deux ans avant la fin annoncée du mandat du chef de l'Etat Mohamed Ould Abdel Aziz, et à quelques mois des prochaines élections législatives.



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Source : RFI
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Commentaires (2)

  • Belle Plume (H) 24/01/2018 08:44 X

    Le fait que le Président fondateur (de l'UPR) désigne lui-même ladite commission est anticonstitutionnel. Le Président doit être au dessus des partis et ne point avoir de parti pris. Il doit s’accommoder d'être le président de tous et non de tout. En vérité, il n'existe pas de partis politique en Mauritanie, pouvoir, opposition et opposés confondus. Le fait de dire ''une implantation solide'' à l'intérieur du pays, est totalement insensé. Le pouvoir, dans notre chère patrie, a trois piliers : l'armée, les notabilités et l'argent. Tant qu'on est assuré d'avoir ces trois composantes (composites elles-mêmes), on n'a pas à s'inquiéter. Un troisième (ou quatrième) mandat ne pose aucun souci. En politique, il n y a pas de morale, mais uniquement des intérêts. Ici, en plus, nos activistes politiques n'ont pas de pensées, mais uniquement des arrière-pensées. La Mauritanie mérite mieux que ses élites politiciennes.

  • Selmedine (H) 24/01/2018 00:24 X

    L'Upr n'est un parti politique ,c'est un ramassis d'opportunistes et d'anciens troubadours de taya .Inutile de le faire avaler aux mauritaniens car ils le hueront et le deserteront pour faux et usagé de faux .Ce parti est responsable de la protection de tous les detourneurs des deniers publics , de la mafia corrompue qui suce les citoyens ,de la nomination de tous les carents et incompétents dans les postes de conception , bref de la démission de l'Etat à l'égard des intérêts suprêmes du citoyen lamda.