08-02-2018 09:00 - Communiqué du SNES: La polarisation politique gangrène le ministère de l'Éducation

Communiqué du SNES: La polarisation politique gangrène le ministère de l'Éducation

SNES - Mardi 30/01/2018, le ministre de l'Education nationale a demandé une réunion avec les syndicats d’enseignants, longtemps après que les portes du ministère étaient restées fermées à ses partenaires de la société civile et aux syndicats en particulier.

Bien en-deçà des attentes, le discours tenu par le ministre au cours de cette rencontre portait des messages codés et des menaces à peine voilées à l’encontre des enseignants, les mettant en garde contre toute critique des politiques du gouvernement. Pour lui, les lois du pays interdisent aux fonctionnaires de critiquer ces politiques! Gare aux contrevenants!

Au Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES), nous exprimons notre consternation, notre déception et notre ahurissement vis-à-vis de telles déclarations émanant du ministre de l'Éducation nationale.

Nous affirmons n’avoir été ni consultés, ni même informés, au sujet des mesures prises à l’encontre d’un groupe de collègues le lendemain de cette réunion.

Enfin, nous attirons l'attention de M. le Ministre sur le danger de livrer l’éducation en pâture aux guéguerres politiques et l'appelons, plutôt, à s’atteler à résoudre les problèmes croissants de son département.

Nouakchott, le 05/02/2018

Le Secrétariat général du Syndicat national de l'enseignement secondaire (SNES)



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Source : SNES
Commentaires : 1
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Commentaires (1)

  • Kanou_matam (H) 08/02/2018 14:24 X

    Le grand monolithe de l’Education ne tombera pas tant que les enseignants vivent dans des conditions précaires. Pourtant des solutions existent, et ont fait leur preuve dans des pays riverains. Nonobstant, la modicité des salaires et l’absence d’outils pédagogiques pouvant faciliter la tâche aux enseignants, la principale pomme de discorde entre le SNES et le gouvernement demeure l’inexistence d’une politique d’habitat en faveur de cette franche de fonctionnaires. En effet, 90% des enseignants partent à la retraite sans avoir construit un toit, et sont obligés de se reconvertir pour survivre faute de pension convenable. Des parcelles assainies octroyées par l’Etat à tous les enseignants là où ils travaillent ou même dans leur ville d’origine : voilà une solution facile et peu coûteuse. Ceci est d’autant plus justifié, quand on se rend compte que le foncier national est actuellement sous la tutelle d’une bande de « samsaras » sans foi ni loi. Si l’Etat mauritanien s’engage tout de suite dans ce genre de stratégie sociale, des cités pour enseignants vont fleurir et leur rendement va être décuplé. Avec une superficie de 1030700 km2 et une densité de 3,78 habitants / km², nom de Dieu, pourquoi l’Etat mauritanien laisse-il en rade les enseignants et continue d’entretenir ainsi une bombe à retardement ? Les derniers tergiversations ne sont rien d’autre qu’un pavé lancé dans la marre du secteur éducatif. A quoi sert-il de déshabiller Sidi pour habiller Doudou ?