14-02-2018 21:00 - Conférence de presse de Human Rights Watch : les « Taupes » ont réussi à faire capoter la séance

Conférence de presse de Human Rights Watch : les « Taupes » ont réussi à faire capoter la séance

L'Authentique - Interdits d’accès dans les lieux publics, tels les hôtels de Nouakchott, faute d’autorisation, Eric Goldstein, Directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch et son collègue Candy Ofime, Titulaire d’une bourse Sandler au sein de l’organisation internationale basée à New York, ont finalement trouvé refuge dans l’exigüe salle de conférence du FONADH (Forum national des droits de l’homme).

Une salle qui n’a pas pu finalement contenir activistes des droits de l’homme, avocats, journalistes et simples curieux venus écouter l’accablant réquisitoire dressé contre le régime mauritanien.

L’erreur monumentale commise par les organisateurs, selon les journalistes présents, est d’avoir justement ouvert la porte à un public contrasté aux sensibilités différentes.

Réunir dans une même salle un tel cocktail Molotov de personnes qui se haïssent allègrement et dont les démêlées ont dépassé les frontières de la Mauritanie pour se répandre chaque année dans les allées huppées de Genève, Banjul ou encore New York, fut une véritable gageure.

Résultat, la conférence de presse organisée dans ces conditions, le lundi 12 février 2018, se termina dans le chaos, quelques minutes après son ouverture. Ce fut juste après les exposés présentés par Eric Goldstein et Candy Ofime sur le contenu du Rapport, le contexte dans lequel les enquêtes ont été menées ainsi que les conditions de leur réalisation.

Le clash éclata dès les premières remarques jugées provocatrices qui mettaient en doute le sérieux du rapport et son impartialité. La question qui fâcha se rapportait en effet sur les Harratines dont les intervenants niaient le caractère majoritaire que le rapport voulait leur donner.

Le reste de la conférence sera ainsi noyé dans une pluie d’invectives avant de s’achever dans un pugilat verbal entre les activistes présents, notamment ceux de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) et certaines organisations accusées d’être à la solde du gouvernement mauritanien et dont l’objectif serait justement de saborder la conférence.

Ce qu’elles réussirent de forts bruyantes manières, alors que pour les activistes d’IRA, « le message était passé », à savoir l’image étalée d’un régime qui non seulement se complait dans la violation des droits de l’homme et dans la répression de ses défenseurs, mais qui saborde aussi le travail des organisations internationales comme Human Rights Watch.

Cheikh Aïdara



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Commentaires (6)

  • medabdul (H) 14/02/2018 23:56 X

    HUman rights watch n'a qu'aller se faire voir ailleurs et puis ces harratines qui se disent victimes de l'esclavage ou étaient ils en 89 90 LORSEQUE eux mêmes massacraient des milliers de KOWRYS dans la vallee et a nouakchott;c'est maintenant qu'ils se rendent compte qu'ils sont des esclaves?

  • Ibadou (H) 14/02/2018 23:07 X

    c'est la preuve par 9 d'un état coupable de violations de droits de l'homme quand dans une ville qui aspire à accueillir le sommet de l'UA dans moins de 4 mois, qu'on arrive pas à trouver un seul hôtel capable d'abriter une conférence de presse de cette importante organisation. C'est que réellement on a des choses à cacher.

  • Steve Biko (H) 14/02/2018 22:45 X

    Il fallait s’y attendre parce que le rapport ne pouvait pas passer comme lettre à la poste et reçu par le gouvernement comme situation qui existe et mission à rectifier au plus que possible, même si Human Rights Watch avait quitté la Mauritanie depuis 1994, la situation n’a fait qu’empirer et je ne pense que ce rapport arrangera les choses ; ce que nous devons faire jusqu’à maintenant est de remercier toutes ses organisations Internationale qui ont assisté les ONG des droits de l’homme en Mauritanie. Ceux qui ont perturbé la conférence étaient envoyé par ceux qui ne veulent pas entendre la vérité ni comprendre la réalité, mais l’histoire jugera leur acte qu’ils regretteront certainement un jour.

  • leguignolm (H) 14/02/2018 21:45 X

    La première erreur monumentale qu'avait commis le système c'est d'avoir nommer ce Mr qui est dans un état des dépressions comme directeur général de la sureté nationale.Il disait l'autre :"le malheur d'un héro, il l'a toujours rencontré le chemin qu'il avait prit pour l’éviter" Il fallait un notre poste !

  • moukhabarat (F) 14/02/2018 21:41 X

    Goldstein??? Un habitant de Palestine occupée avec un passeport américain?

  • Le politicien (H) 14/02/2018 21:21 X

    Human Rights Watch a reconnu être corrompue par l'opposition radicale mauritanienne, elle perd ainsi toute crédibilité et toute objectivité. Comme Oxfam, cette ONG vit de la corruption, de l'affabulation et des raccourcis... Elle essaie, en vain, de soutenir les thèses anarchistes de l'IRA; la découverte du pot-aux-roses corruptif a mis tous ses plans à l'eau!!