14-01-2019 11:22 - Biram Dah ABEID : J’ai honte de mes collègues députés qui appellent à violer la Constitution

Biram Dah ABEID : J’ai honte de mes collègues députés qui appellent à violer la Constitution

Pour le député Sawab/RAG Biram Dah ABEID, les manœuvres de certains députés de la majorité présidentielle sonnaient comme "une bataille désespérée" en vue "de créer l’amalgame et la diversion sur la vraie confrontation qui doit avoir son dénouement en 2019 par le changement réel voulu par les populations mauritaniennes qui n’ont cessé de souffrir sous ce régime inique".

"Cette manœuvre en dit long sur le défaitisme du pouvoir", a affirmé dans un entretien lundi à Cridem M. ABEID. "J’ai honte que des collègues députés, qui détiennent un mandat du peuple, acceptent de servir de cobayes pour le pouvoir, pour le dictateur (Aziz, NDLR), pour servir de pantins pour des tentatives dont la fin est un échec assuré. Je suis désolé qu’une grande partie des députés de l’Assemblée Nationale ne soit pas à la hauteur de la mission sacrée que leur a confié le peuple mauritanien. Ils sont dans leur position opposée à leur mission originelle", a-t-il ajouté.

Pour Biram Dah ABEID : "Tout ce cinéma qu’ils s’apprêtent est sans lendemain, sans issue et en fin de compte".

Vendredi 11 Janvier, dans la soirée, des députés de la majorité présidentielle ont lancé une initiative visant à déverrouiller les articles limitant le nombre de mandats présidentiels. Selon le site mauritanien Sahara Médias, qui cite une source proche des cercles du pouvoir, cette initiative "a été tuée dans l’œuf pour ne pas avoir recueilli l’assentiment personnel du président de la république" Mohamed Ould Abdel Aziz.

"Celui-ci, à plusieurs reprises, avait affirmé qu’il respecterait la constitution et qu’il ne contribuera pas à une quelconque initiative visant à modifier la Constitution lui permettant de briguer un troisième mandat", rappelle Sahara Médias.

Dimanche 13 Janvier, un autre site mauritanien, Tawary, citant également plusieurs sources, annonçait que le président Mohamed Ould Abdel Aziz avait appelé les députés du parti Union pour la République (UPR) et ceux de la mouvance présidentielle d’arrêter les appels pour un troisième mandat présidentiel et de cesser les manœuvres pour une proposition de projet de référendum à l’assemblée nationale.

De leurs côtés, les groupes parlementaires de l’opposition (Tawassoul, Ufp/Rfd, Adil/Sawab) sont montés au créneau pour rappeler que la modification de la Constitution était "une ligne rouge".

"Le peuple mauritanien doit rester vigilant et doit avoir l’œil rivé sur les élections présidentielles. Joseph Kabila en RDC et Yahya Jammeh en Gambie n’ont lésiné sur aucun moyen pour intimider, pour corrompre, pour frauder, pour enfreindre les lois, mais ça n’a pas empêché que la défaite soit au rendez-vous parce que le peuple gambien et le peuple congolais étaient mobilisés et je suis sûr que le peuple mauritanien sera aussi mobilisé que ces deux peuples dans cette phase de 2019", a expliqué le député Sawab/RAG, Biram Dah ABEID.

La Mauritanie est à moins de 5 mois d’une élection présidentielle.

Par Babacar Baye NDIAYE

©CRIDEM / (14 Janvier 2019)

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Commentaires (4)

  • kangourou (H) 14/01/2019 16:03 X

    Sragha, si l'esclavage n'existe pas en Mauritanie, pourquoi alors tant de lois qui l'interdisent et le criminalisent. C'est donc le gouvernement mauritanien qui ment à son opinion nationale et internationale, dans quel but. La honte c'est traité des humains comme on l'a fait depuis des siècles comme des marchandises dans notre " très musulman" pays.

  • hamadel (H) 14/01/2019 13:38 X

    je vous souhaite une année 2019 globalement positive bonne chance pour les 2019 aussi.

  • sraghaa (H) 14/01/2019 12:10 X

    c'est bien ,on vient de découvrir que tu connais le sentiment de la honte ,pour quelqu'un qui prétend devant les télévision du monde que 50% de la population de MAURITANIE , à peu prés 2.000.000 de personnes sont des esclaves alors qu'il n'en existe pas un .quelle honte de mentir aussi éhontément

  • elhousseinou (H) 14/01/2019 12:08 X

    Eywa Elle est où la responsabilité de Aziz On est en démocratie chacun a droit de dire ce qu il veut Verrou de constitution, Le Peuple est plus fort que la constitution rédigée par une poignée de juristes Le Peuple peut faire st de faire, si le Peuple ne veut pas de cette constitution alors le gouvernement et le parlement sont obligés de s incliner