Mauriweb - Une visite à Nouakchott d’une délégation des actionnaires de la société Arise-Mauritanie conduite par le président de conseil d’Administration de l’entreprise passe presque inaperçue. Présente pour la tenue d’un conseil d’administration, elle a été reçue par la DG de l’agence promotion des investissements (API).

La visite intervient après la secousse tellurique de la dénonciation par la Mauritanie du contrat de concession de $390 millions signé en 2018 avec l’ancien régime dont les principaux ténors sont aujourd’hui sous contrôle judiciaire dans plusieurs affaires de malversations ou de corruption.

La société ARISE Mauritania, une joint-venture, avait obtenu une concession d’extension du port de Nouakchott et de son exploitation pour une période de 30 ans !

Un déséquilibre qui a conduit les nouvelles autorités politiques à bloquer pendant sept mois au moins l’activité tous azimuts que Arise-Mauritanie avait entamée. Les frictions et les pressions sur les redevances et avantages étaient tels que l’entreprise, qui avait pignon sur le quai du PANPA, avait été invitée à lever l’encre. Les autorités politiques ont même forcé la main à Arise pour la passer à son partenaire Meridiam qui présentait plus de garantie et d’expérience et n’a -surtout pas- mauvaise presse.

L’accord menacé d’implosion avant sa révision a été « sauvé » in extrémis nonobstant la recommandation de la commission d’enquête parlementaire sur les 10 ans de gouvernance de l’ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz. Quelle forme en définitive prend forme le nouvel accord. Tout ne semble pas avoir été dit. Coût de l’investissement ? Nouvelle durée d’exploitation ? Tarifs ? Taxes ? Redevances ?

Est-ce pour parler de toutes ces questions que la délégation conduite par le président du conseil d’administration a été reçue par Aissata Lam, DG de l’API ? Rien n’est moins sûr face à l’absence de communication des deux parties sur l’exécution des engagements souscrits par les uns et les autres dans la révision de l’accord initial.

La DG de l’API, appelée par Ghazouani pour plus de transparence et pour booster l’intérêt des firmes multinationales pour le pays, a indiqué sur son compte twitter qu’elle avait été « ravie de recevoir l’équipe de Meridiam et du projet ARISE en marge de leur CA à Nouakchott »; avant d’ajouter que « la construction du terminal au Port de Nouakchott est un tremplin important pour l’attractivité du pays, avec des potentialités autour du développement des services portuaires & annexes ».

Nous y reviendrons

J.D